La fin laisse un sentiment mitigé, le nombre de poncif sur les femmes, les hommes pervers avec une maman toujours dans un coin, une mise en scène parfois correcte, parfois poussive, et une photo particulièrement insignifiante pendant les trois quarts du film, tout cela fait que l'on n'est pas porté sur le compliment.
Sans parler de certaines scènes qui sont lentes. Tandis que d'autres sont vraiment trop vite coupées, et enfin sans oublier des scènes ou des dialogues qui se répètent.
Le sujet est sans doute intéressant, mais c'est parfois un peu invraisemblable, le démon de minuit ne frappe pas si facilement les femmes françaises, ça se saurait. Et les tueurs en série ne sont pas tous des professionnels du bistouri, il y aurait plus de meurtres de nos jours !
Il reste quelques bonnes choses, cette manière de filmer la féminité qui ne peut appartenir qu'à une femme.
Mais surtout cette petite frimousse, ce joli nez mutin qui respire de manière si frêle, comme un animal inquiet, ces pommettes saillantes si généreuses, et bien sûr, ces yeux tellement intelligents, bleus sans être clairs, bref, vous l'aurez compris, quand on craque sur Isabelle Carré, on se fout pas mal du reste du film ! On regrette juste que Naomi Watts soit en général mieux filmée que Carré, alors que c'est injuste.
Par contre, clairement, ce n'est pas un rôle pour Benoît, il peut faire dans le psychopathe, dans l'amoureux transi, il l'a déjà brillamment prouvé, mais pas dans un scénario bancal, et surtout pas en montrant qu'il s'ennuie pendant les trois quarts du film.
Bref, on aurait aimé l'éclairage de "La moustache", le chef décorateur et le photographe du film "les mots bleus", le format HDTV des "Deux frères" pour les scènes d'intérieurs, ainsi que la mise en scène et la profondeur du scénario de "Sur mes lèvres". Pour au moins enrober un sujet traité de manière trop attendue et
puérile. Dommage. Mais les fans de la belle Isabelle avant lifting seront aux anges quand même.