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Alex Motamots
6 abonnés
315 critiques
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4,5
Publiée le 12 février 2024
J'ai découvert que qui part habiter en Syrie ne peut plus revenir dans le Golan. Israel apparaît comme un état bureaucratique, et la Syrie a des fonctionnaires peu compréhensifs. Bien sûr, l'opinion du village est plus importante que bonheur des personnes. J’ai aimé la française coincée elle aussi qui tente de faire ce qu’elle peut. J’ai eu de la peine pour ce fils rejeté par son père. J'ai aimé ces deux femmes qui marchent vers leur vie après la famille, comme si le réalisateur voulait nous dire que les femmes fortes sont l'avenir du territoire.
Belle histoire qui montre toutes sortes de problèmes créés par les gouvernements d'Israël, Syrie, mais avant ISIS je crois. Les choses ont probablement empirées.
Film intéressant qui traite d'un sujet délicat (et méconnu en ce qui me concerne) c'est à dire le sort des Druzes au Golan !! C'est alléchant sur le papier car cela montre les absurdités du conflit et les souffrances que cela engendre mais malheureusement je n'ai pas réussi à y accrocher totalement !! Malgré une histoire originale et d'excellents acteurs, je me suis ennuyé !! Les manifestations à répétitions, l'histoire qui tourne un peu en rond m'ont vite lassé et je n'ai pas réussi à m'émouvoir du sort de cette femme !! Dommage...
L’action se déroule dans le Golan. Annexé par Israël en 1967 ; les druzes (peuple local) tentent de continuer à vivre normalement dans ce no man’s land surréaliste. Ce peuple divisé entre deux Etats est apatride dans sa partie israélienne ce qui créée des situations ubuesques. A travers une famille druze du Golan, Eran Riklis montre bien toute l’absurdité dans laquelle sont pris des individus n’ayant rien demandés. La place des femmes, la nature d’un conflit politique et culturel larvé, l’arbitraire des Etats et des frontières ; Riklis dresse un portrait peu élogieux d’une situation où les femmes, au quotidien, essaient de faire gagner l’humanité. Humaniste, mais tellement démonstratif ; Riklis force aussi trop le trait des caractères de ses personnages avec parfois de brusques changements de posture téléguidés. Manque de finesse du traitement de certains personnages confinant aussi quelquefois au pathos, la musique en renfort. Photographie kafkaïenne forte de cette partie du monde rappelant le très bon « No Man’s Land »… mais balourdise du scénario à de nombreuses reprises.
Le film a comme principal intérêt de traiter d'un sujet délicat. A savoir les conflits permanents entre la syriens et les israëliens. Le film a aussi le mérite de ne pas être du manichéen et de critiquer pas mal de choses, notamment l'absence de liberté chez les femmes, les mariages forcés avec des inconnus.. Le tout est relativement intéressant et les acteurs sont vraiment excellents. La bande originale est également assez belle
Eran Riklis a le grand mérite d’aborder un sujet délicat – la situation désespérée et absurde des populations druzes syriennes restées dans le Golan occupé par Israël depuis 1967 et prises au piège depuis lors par leur statut d’apatrides – sans jamais tomber dans le manichéisme auquel nous sommes habitués dans tout ce qui touche aux conflits proche-orientaux. Cette situation est démontrée via un événement somme toute banal partout ailleurs, un mariage, mais qui exacerbe ici les antagonismes et les haines et révèle le poids écrasant des bureaucraties qui écrasent les populations (à travers le langage de sourds entre officiels israéliens et douaniers syriens qui par pure position idéologique se foutent pas mal de la situation des individus). Le principal intérêt du film est de montrer que les frontières sont aussi dans les têtes et que ces populations enfermées par des barbelés sont avant tout écrasées par le poids des traditions dans le monde musulman et a fortiori dans cette communauté fermée druze, mettant là au premier plan les violences faites aux femmes, à commencer par le mariage forcé à un inconnu, qui sans qu’on ne lui demande son avis, va éloigner pour toujours la mariée de sa famille et de sa terre, ou encore le rôle magnifiquement interprété par Hiam Abbass d’épouse qui ose braver l’honneur du clan pour mener ses études comme elle l’entend. Le film repose en grande partie sur le jeu remarquable de ses acteurs, et veut garder une touche d’optimisme au final, et c’est là le plus important.
"La Fiancée syrienne", comme tout ce qui se fait depuis déjà une décennie dans le cinéma israélien engagé, parle du conflit israélo-musulman. Ici sous le couvert d'un mariage, le réalisateur israélien et la co-scénariste palestinienne (c'est suffisamment rare pour être souligné) dénoncent sans vergogne mais avec subtilité tout ce qui a trait au poids des traditions, à l'intolérance de certains et à la bureaucratie en général, qui d'un côté comme de l'autre sont incapables de faire un effort. A ce propos la dernière partie du film, qui se situe à la frontière israélo-syrienne, tourne à l'ubuesque : rendez-vous compte spoiler: trois fonctionnaires ne sont pas prêts à lever le petit doigt pour que Mona puisse passer la frontière sans problème ! Et de part et d'autre en plus, c'est vraiment affligeant... Tout, que ce soit dans la mise en scène, dans l'interprétation du casting ou dans le scénario, invite à constater par nous-mêmes ce qui se passe là-bas. Comment ne pas être dès lors pessimiste quant à l'apaisement des conflits entre ces deux religions ?
L'exemple-type du film porté à bout de bras par son sujet. Car si Eran Riklis fait honnêtement le travail derrière la caméra, cela reste très sage, d'autant que l'émotion qu'aurait dû susciter une telle histoire l'est moins que prévu. Pour autant, « La Fiancée syrienne » est tellement éclairant sur ce qui peut se passer en Israël et surtout en Syrie, que ce soit face aux mentalités ahurissantes des uns ou l'extrême intolérance des autres (voire des deux en même temps), qu'on se sent un minimum concerné par ce mariage transformé en parcours du combattant sans aucune raison valable. De situations surréalistes en comportements indécents, le scénario a ainsi quelque chose d'étonnant, d'autant qu'il se déroule exactement lors de l'arrivée de Bachar el-Assad au pouvoir, rendant avec le recul encore plus forte l'impasse dans laquelle se trouve les différents personnages. A noter enfin une bonne interprétation générale, nettement dominée toutefois par Hiam Abbass, impressionnante de dignité et de sensibilité dans ce qui est clairement le plus beau rôle du film. Bref, une œuvre sur laquelle on a pas forcément des millions de choses à écrire, mais que l'on est content d'avoir vu, et donc que l'on recommande.
Superbe film! Le cinéma israélien, dont la vitalité n'est plus à démontrer, est particulièrement bon quand il s'agit de filmer les réunions familiales (cf. "Les sept jours", par exemple). Il sait les utiliser pour mettre en exergue les lignes de fracture de la société, les blocages, les blessures des individus. Ici, cette qualité fondamentale se trouve conjuguée à un contexte politique particulier: celui de la communauté druze du plateau du Golan, coupée en deux par la frontière israélo-syrienne née de la guerre du Kippour. Frontière que Mona devra traverser, sans espoir de retour, pour rejoindre son fiancé en Syrie. Sur cette idée de départ, Eran Riklis et sa scénariste Suha Arraf brodent une intrigue millimétrée, où personne n'est épargné mais où les hommes de l'ancienne génération sont clairement désignés comme responsables de cet imbroglio qui broie les individus et les familles: rigidité doctrinaire des gardiens de la tradition druze, stupidité bornée des bureaucrates israéliens et syriens, poids des rancunes (entre le père et le flic israélien), sectarisme mesquin et lâchetés individuelles (le personnage d'Amin). A part quelques maladresses, tout s'enchaîne avec fluidité. Les personnages, à l'exception de l'infirmière de la Croix-Rouge incarnée par Julie-Anne Roth, sont dessinés d'un trait sûr et servis par de formidables comédiens. L'espoir, incarné par la nouvelle génération et par les femmes (merveilleuses Hiam Abbass et Clara Khoury), accouchera d'un très beau final en forme de bras d'honneur à toutes ces barrières physiques et mentales. Bravo!
Ayant découvert ce cinéaste avec son dernier film, "Les citronniers", j'étais curieux de connaître ces oeuvres précédentes. "La fiancée syrienne" est également une réussite. On y trouve cette façon de conter une petite au milieu de la grande Histoire avec une fluidité surprenante. Du coup, ces films nous apprennent beaucoup sur la situation d'Israël et sa relation avec ces pays frontaliers. Une belle réussite.
Autour d’un mariage entre deux jeunes syriens vivant chacun d’un côté de la frontière du territoire occupé du Golan, Eran Riklis nous démontre toute l’absurdité du conflit israélo-palestinien. Celui-ci fait des ravages dans toutes les strates familiales. C’est vrai que certaines scènes peuvent nous paraître surréalistes notamment celle finale à la frontière au sujet du tampon apposé sur le passeport de la jeune mariée . Mais on peut quand même se dire quand on regarde le comportement du père avec son fils aîné que cette guerre est aussi nourrie par la population civile. Quand tout un peuple ne supporte plus un régime politique, celui-ci finit par céder comme le communisme en URSS ou en RDA. C’est sans doute plus compliqué dans le cadre des convictions religieuses comme le démontre très bien Riklis. Son cinéma semble entièrement tourné vers la dénonciation de ce mal qui ronge les deux communautés depuis plusieurs décennies. Son grand mérite est de trouver à chaque fois le ressort dramatique servant utilement son propos. Arriver à produire du cinéma militant divertissant est une prouesse à saluer. Mise à part ces quelques réflexions, quelle idée de se marier avec le copain de son frère que l’on ne connaît ni d’Eve ni d’Adam
La fiancée syrienne est un bon film de Eran Riklis bien qu’il manque un peu de dynamisme. Les acteurs à l’affiche du film comme Clara Khoury, Makram Khoury ou encore Hiam Abbass sont convaincants, le scénario est bien ficelé etc… Seul petit bémol du côté de la mise en scène qui aurait méritée d’être améliorée pour que le film soit plus captivant. 12 / 20.
Super film, je confirme les critiques précédentes: Ce film est vraiment plus que réaliste, il montre une situation vraiment pas facile mais j'enlève une étoile car la mariée reste muette quasiment tout le film. C'est vrai que sa situation et que ça rajoute une dimension dramatique mais bon ... quelques part il manque un truc. Sinon j'aimerai ajouter que l'actrice jouant "Amal" est vraiment très expressive, son rôle est joué à la perfection.
C'est une belle histoire ! J'ignore si elle s'inspire de faits réels, mais elle le pourrait certainement. Sont abordés avec beaucoup de délicasse les thèmes du mariage arrangé et l'absurdité des frontières fermées ... Oh bien entendu c'est le drame humain d'une jeune femme qui quitte les siens pour se marier à un inconnu qui occupe le devant de la scène, mais au-delà de ça, c'est encore de la haine entre les hommes qu'on parle ... Le film montre de façon lancinante deux visages vie humaine : l'amour qui devrait présider dans un mariage ... la haine qui interdit à des gens de traverser une frontière ... L'héroïne est obligée de tourner une page ... comme nous en tournons tous ...