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jamesluctor
133 abonnés
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4,0
Publiée le 4 mars 2011
Je crois qu'il serait amusant de regarder mes notes pour chaque film de Stuart Gordon. Je lui ai toujours mis 4 étoiles au moins. Voilà un réalisateur qui arrive avec de maigres budgets et des pitchs bancals à filmer des films qui ont des tripes. Edmond, c'est un type, la quarantaine bien sonnée, qui se demande un peu ce qu'il fout là, dans sa vie de bureau, à parler de rien avec sa femme ou ses potes. Et paf, sur un coup de tête, il décide de repartir à zéro. Mais il tente de se relancer dans un monde séduisant, mais dont il ignore les règles. Le pitch, c'est ça. Mais Stuart réussit l'improbable : rendre tangible des comportements que l'accumulation rend de plus en plus frustrant. La frustration : voilà le don de Stuart. Où des dialogues banals prennent un vrai sens, et tissent des rapports sociaux pas forcément logiques, mais qui ont des tripes, et qu'on accepte en tant qu'homme (surtout avec une bière en main). Un film qui au final n'a rien d'impressionnant, mais dont la vigueur du propos et l'accumulation des détails relèvent immédiatement la valeur, le faisant planer loin au dessus des productions classiques. Stuart, tu es mon génie, continue de taper dans ce cinéma, tu y excelles...
Un film très intéressant sur la descente aux enfers d'un homme frustré qui plaque tout et qui a soif de liberté mais qui malgré sa naïveté va vite se rendre compte que seul face à un monde déshumanisé il n'y a pas d'issue. Ce film de série B engagé est plutôt bien foutu avec des personnages réussis dans un univers scorcésien (pour ses nuits chaudes) saupoudré d'une ambiance malsaine de film d'horreur réaliste qui fout les jetons. A ne pas mettre entre toutes les mains
D'après une pièce de David Mamet, Stuart Gordon accouche ici d'une virée nocturne bavarde et sans grand intérêt, n'exploitant jamais son casting, pas franchement aidée par un personnage principal agacant.
Un film très particulier et assez inégal. Un scénario de départ plutôt intéressant mais qui est quelque peu gâché car l'intrigue s'écoule excessivement vite. Un homme banal devient du jour au lendemain un tueur sans aucune raison : c'est tout de même déconcertant... Cependant, il faut avouer qu'il y a quelques scènes marquantes et intéressantes. Soulignons la belle prestation de William H. Macy qui est très convaincant en "Edmond". En résumé, c'est un film qui nous laisse indéniablement sur notre faim.
Le film, très efficace dans sa première partie, finit par se perdre dans ses propres méandres dans la seconde. L'impression finale est mitigée. On sait que l'on y a trouvé quelque chose, mais on ne se souvient plus très bien quoi. Une expérience déconcertante.
E-NOR-ME ! Cette virée en enfer auquelle William H. Macy est confronté est d’une incroyable violence, tant par les images, les propos ou par les réflexions auquel le personnage principal est confronté ! Un homme (un quadragénaire) bien sous tous rapports, qui du jour au lendemain plaque sa femme froidement parce qu’il ne l’aime plus, se découvre enfin libre. Libre de penser, d’évoluer, on le retrouve dans les quartiers chauds d’une métropole. Arpentant en pleine nuit les sex-shop à la recherche de prostituées en tous genres. Edmond n’a pas sa place au sein de la société, en changeant de vie, il espère enfin répondre à ses attentes, mais au final, après une folle nuit de débauches, de déboires, de bastons, etc, c’est finalement en enfer qu’il se fera une place. Ce DTV de 2005 regorge de surprises, William H. Macy en impose en tête d’affiche, face caméras pendant près d’une heure trente, le tout sans temps mort, il s’en prend véritablement plein la gueule (et nous aussi par la même occasion !). Un rôle puissant pour un film qui l’est tout autant mais qui aurait mérité un bien meilleur avenir que celui auquel il est destiné !
Un film sincère, très direct, violent, à la réalisation sobre, mais bien réfléchit. Gordon narre un monde presque chaotique, qui ressemble tellement bien au notre, qu’on pourrait presque croire que l’auteur du film n’a guère beaucoup de foi en l’Homme. Peut-être un tout petit peu moins pessimiste que son auteur David Mamet, Gordon réussit malgré tout, au bout de cette descente infernale, à ajouter une larmichette d’espoir, qui rend son film cicatrisant, mais mémorable.
Entre Taxi driver et Chute libre, l'histoire d'un quadragénaire blasé qui décide, un soir, de prendre son pied et de plonger dans les zones d'ombres de la société. Il découvre le vice et le danger sous toutes leurs formes... Quelques scènes fortes, un thème très intéressant et un William H.Macy toujours aussi parfait. Dommage que le film soit si court et tourne aussi rapidement en rond. Edmond , à l'image de son anti-héros, se termine dans une certaine confusion et ne débouche que sur le néant.
Malgré des situations intéressantes, le film ne sort pas des clichés avec l'entourage du protagoniste uniquement constitué de yuppies & de bimbos sans âmes sans " points de vue " : On tourne en rond et on ne distingue pas l'idée finale - que notamment " Looker " avait mieux traité... -
Hé bé dis donc c'est ce que j'appelle un film bien "space", une représentation cinématographique de la prise de conscience démente d'un être humain... un film à ne pas mettre entre toute les mains, moi même il ne m'a pas laissé indemne... frustration, colère, extériorisation de ses pulsions, recherche de son eden, folie meurtrière... On part de Z et on arrive à A, on part de A et on arrive à Z. Que de questions dans ce film et aucune réponse...
C'est un grand film dramatique. William H Macy est très bon acteur dans ce film troublant. Dommage que Jeffrey Combs n'ait eu qu'un petit rôle, lui qui est un trésor pour le réa de ce film.