L’exorcisme d’Emily Rose est un long-métrage de Scott Derrickson réalisé en 2006 ayant la particularité de combiner deux genres de films : le film de Procès et le film d’horreur. La première chose que l’on attend avec un tel film reste évidemment le fait qu’il ne fasse pas de copier-coller sur notre chef d’œuvre mondiale qu’est L’exorciste (1973) de William Friedkin. Et heureusement, ce n’est pas du tout le cas ici, utilisant à merveille le procès pour nous conter l’histoire et l’exorcisme d’Emily Rose avec ses flashbacks plus qu’efficaces.
Un autre point fort de ce film reste le fait que nous sommes libres d’adhérer à la thèse qui nous semble la mieux adéquate, celle que l’on croit véridique car dans ce film, nous avons les deux visions différentes exploitées à savoir celle de la défense et le côté religieux et l’autre vision qui est celle du demandeur, la science tentant d’expliquer ces phénomènes en choses rationnelles, nous donnant les visions de ce que les gens ont vu et non ce qu’ils pensent. Les dialogues sont loin d’être plats et d’une très grande pertinence, surtout pendant le procès, plus dur à dire qu’à faire étant donner qu’un procès nécessite des arguments crédibles et des paroles « professionnelles » et ne pardonne pas les dialogues bateau et ennuyeux dans ce cas-là. Ensuite, le scénario est vraiment magnifique, brillant, c’est au scénario que l’on voit que Scott Derrickson a bien approfondi son sujet et ses recherches sur le sujet, et contrairement à L’exorciste de Friedkin, celui-ci opte pour un film plus « réaliste » alors que notre classique penche plutôt pour un film choquant au niveau visuelle et sonore. Ici, ce fillm s'est vu primée de 2 prix et 3 nominations dont le prix du meilleur film d'horreur !
Quand aux acteurs, commençons par Jennifer Carpenter (Dexter, En Quarantaine)interprétant notre fameuse Emily Rose, et bien là Putain ! Une claque que cette interprétation qui pour moi est l’une des plus belles interprétations féminines cinématographiques qui soient ! Si crédible et dans son rôle que le réalisateur, le caméraman et le producteur ont vraiment cru au début qu’elle était vraiment possédée dans la scène d’exorcisme dont je vous parlerais plus tard, d’autant plus que là, « surjouer » son rôle est dans ces films plus que bénéfiques surtout pour ce film qui à dût miser sur la performance de ses acteurs pour rendre le tout réaliste. Notons également un Tom Wilkinson (Le Rêve de Cassandre…) superbe dans son rôle de prêtre militant pour ce qui est « réellement » arrivé à cette adolescente qu’est Emily Rose et plus qu’émouvant m’ayant même fait verser une petite larme à un moment, une Laura Linney dans la peau de l’avocate Erin Brunner, du prêtre qui épate de par son ton naturelle, véritablement ne pouvant jouer faux et apportant un réel plus au film et un bon Campbelle Scott dans le rôle de l’avocat du côté de la science persuadé de ce qu’il avance et tenace Ethan Thomas. Depuis ce film Jennifer Carpenter est l’une de mes actrices préférées.
Ce film prouve également une idée que je me suis faite des films, à savoir que ni le sang et des effets spéciaux ne sont pas indispensables pour obtenir un film réussit. Concernant, le rythme du film il est vraiment percutant ne serait-ce qu’un très léger défaut ; selon-moi le seul du film ; réside le fait que les scènes d’exorcismes «étant tellement jouissives qu’on voudrait qu’elles durent tout le film et donc dès que celles-ci sont finis, la tension retombe très vite avec le procès et ses antagonistes.
La mise en scène est efficace est soignée et l’éclairage fait référence aux films d’épouvante italiens tel que les films de Dario Argento principalement et aussi ceux de Mario Brava et Lucio Fulci. (Ici, par exemple chaque couleur exprime un sentiment et selon le degré de ce sentiment l’éclairage est plus ou moins intensifié.). Scott Derrickson nous prouve également son petit côté perfectionniste (Pas au point de Kubrick tout de même mais quand-même) avec notamment un détail que j’ai adoré celui de la silhouette d’Emily qui devient totalement noire et sombre et où l’on peut juste distinguer ses yeux par une minuscule source lumineuse, vraiment efficace !
De plus en plus d’avoir on va dire élu Jennifer Carpenter comme étant dans ce film l’une des meilleurs interprétations féminines que j’ai vu, si ce n’est la meilleure, et bien je lui donnerait également le prix de la Meilleure scène cinématographique, il s’agit de celle de la grande (où Emily s’échappe de sa chambre pour se réfugier dans une grande ou elle révélera qu’elle est en réalité possédée par 6 démons et les citant tous en hébreux je crois, j’en est la chair de poule tellement j’adore ! Depuis, c’est sans conteste depuis ma préférée et en plus de cela ce chef d’œuvre est depuis son visionnage mon troisième film préféré après Esther et Class 1984. Ce chef d’œuvre est à voir, à revoir et encore à revoir de tous et de toutes urgences !