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Gérard Delteil
213 abonnés
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2,5
Publiée le 10 juin 2016
Les films sur le milieu de l'entreprise sont trop rares pour être boudés. Malheureusement, celui-ci ne va pas au bout de ses promesses. Ainsi, on ne comprend pas clairement quel travail effectuent les personnages, quels sont leurs rapports hiérarchiques etc. Le personnage du salarié suicidaire n'est guère crédible. Il est jeune, vit avec une femme sympathique, ils s'entendent bien, le harcèlement dont il est l'objet ne semble pas évident. Globalement, le scénario est assez mal fichu et on voit mal pourquoi une zonarde fichée par la police prendrait en charge un cinquantenaire en cavale. Même Olivier Gourmet, en dépit de tout son talent, ne joue pas toujours juste. Si l'on ajoute une bande son terriblement lourdingue, l'absence d'humour et le mélo final, on comprend que ce film bien intentionné, sans être complètement raté, n'est pas non plus réussi...
Film percutant et brutal sur les conséquences d'un management inhumain et manipulateur (ou comment se débarasser des indésirables qui ouvrent trop leur g....e ...). Jusqu'ou quelqu'un peut aller quand il a cessé d'accepter l'inacceptable par peur de perdre son emploi et tout se qu'il a construit. Touchant et effrayant dans le contexte actuel : je pense notamment à Orange et le management qui a conduit tant de personnes au suicide.
Le sujet m'intéressait mais il est traité de manière grotesque, la situation est caricaturale les personnages très clichés et les dialogues très mauvais. Reste les acteurs...
Il est des films aux ambiances lourdes qui dès le générique vous resserrent sur votre siège comme sous lemprise dun étau. Certains dentre eux vous exaspèrent Dautres vous séduisent, vous captivent. Le beau film de Fabienne Godet est de ceux-là. Elle dénonce, certes, et on sent un vécu derrière cette histoire. Les comportements humains dans une entreprise sur le déclin sont esquissés avec beaucoup de subtilité et de réalisme. Sur le fond la réalisatrice sattache beaucoup plus aux non-dits et aux impulsions plutôt que de sattarder sur les discours, les larmes ou sur des comportements systématiquement hystériques. Quant à la forme, elle tient du polar, ce qui donne au film un vrai rythme, une structuration qui empêche lasphyxie. Et cest là toute lintelligence de cette uvre. Loin du docu fiction, trop souvent casse-gueule au cinéma, ici on y parle tout aussi vrai et ce que vivent les protagonistes se rapprochent et dénoncent les travers de notre société, où notre peur de réagir nous fait parfois commettre ou accepter les pires horreurs. Comment ne pas être concernés et émus ? Un premier film particulièrement intelligent et sensible servi par des acteurs magnifiques. Olivier Gourmet, on le sait, nest jamais aussi bon que dans ce genre de rôle, mais ici il se dépasse y apportant une humanité et une noblesse dune rare profondeur. A ses côtés, Dominique Blanc, Jean-Michel Portal, Julie Depardieu et Marion Cotillard sont éblouissants de justesse. Un film référence, à conseiller absolument.
Sur une idée intéressante et rarement portée à l'écran en France, on arrive à un film peu crédible, ennuyeux voire énervant. Notamment parce que le rôle principal est peu crédible tant dans son comportement que dans son dialogue. Dommage, car rare
Un film plutôt réussi, qui doit beaucoup à son interprète principal. Le casting est dans l'ensemble brillant, et le talent des acteurs donne une crédibilité certaine au long métrage, qui pêche plutôt par égarement, par dérivation du sujet en quelque sorte. Une direction prise par la réalisatrice qui l'empêche de conserver une tension palpable lors de sa première partie, malheureusement. Mais réussi quand même, avec en fond, un thème passionant.
Pour sa première réalisation, Fabienne Godet frappe juste (jusque dans le titre choisi, déjà tellement évocateur). "Sauf le respect que je vous dois" narre avec émotion et retenue une histoire tristement banale, drame moderne de nos sociétés. On suit pas à pas la quête de François (excellent Olivier Gourmet, si bien entouré ici), avec l'espoir que la vérité finira par éclater... La psychologie des personnages est particulièrement fignolée, et des sentiments de malaise et de révolte nous gagnent face à ces situations inacceptables. Un film réaliste, qui prend son temps pour se dérouler.
A partir d'un sujet vraiment passionnant, Fabienne Godet a oublié de réaliser une oeuvre cinématographique et se contente de filmer platement des événements pourtant troublants. Si la première moitié du film parvient à convaincre grâce à sa description nuancée du monde de l'entreprise, la cinéaste s'égare dans la deuxième partie avec une histoire policière bien plus batarde. Elle multiplie alors les invraisemblances et les scènes inutiles, noyant son propos. Finalement, "Sauf le respect que je vous dois" ressemble plus à un téléfilm qui ferait une parfaite introduction pour un numéro des "dossiers de l'écran" des années 80. C'est bien dommage car la bande-annonce était plutôt prometteuse.
Un bon sujet peut t'il tout excuser? Oui et non serait sans doute la réponse la plus puasible. Car il est vrai que la question se pose clairement pour ce "Sauf ce respect que je vous dois." Il faut reconnaitre au film une sincérité à toute épreuve, et nul doute que le film cherchait bel et bien à éveiller les consciences. Pourtant, il faut reconnaitre qu'au final on est loin du grand film social et engagé à la Costa-Gavras, tant Fabienne Godet passe souvent à côté de l'essentiel. En effet, à l'exception d'une première demi-heure et pluto bien mené et présentant assez bien le problème, la réalisatrice semble à partir de là complètement se désintéresser de son but principal, tant elle part dans des digressions et des sous-intrigues desservant toutes le film. De plus, on a le plus souvent droit à une course-poursuite entre le héros et la police, qui n'est même pas digne d'un thriller moyen. Car si Godet a voulu donner également cet aspect à son film, il est lui aussi raté, tant cela demeure poussif au fina. Mauvais alors "Sauf le respect que je vous dois"? Mauvais? Non, tant on est étonné par la conviction des comédiens (Olivier Gourmet en tête), que par la fait qu'au final, Godet réussit à poser quelques bonnes question de-ci de-là, évitant ainsi de rendre son entreprise totalement vaine, surtout que le film se voit dans l'ensemble sans ennui. Un film honorable donc, mais on a tout de même plus l'impression d'être passé plus près de la "non-réussite" que du grand film social engagé sur un sujet pourtant brulant. Dommage...
Sujet intéressant (les rapports dans l'entreprise avec ses drames), un acteur très convaincant (Olivier Gourmet), des personnages féminins attachants (Julie Depardieu, Marion Cotillard, Dominique Blanc), mais, au final, on reste sur sa faim, car le tout est trop descriptif et pas assez engagé.
La conviction humaine peut souvent mener l'homme dans l'abîme! Et c'est tout le sujet du film. Gourmet que je trouve pour une fois gobable est mortellement convainquant, et sa chute libre est poignante et émouvante! Ce film est violent dans ses non dits et sa musique. Très bon premier film!
Sur un thème terriblement contemporain, Fabienne Godet réalise un film tenant sur un équilibre délicat, ici très réussi : d'un côté une description de l'intérieur d'une entreprise qui sans être minutieuse, paraît très réaliste, et d'un autre côté la révolte incontrôlée d'un homme jusqu'alors réservé et conventionnel. Au fur et à mesure de l'avancée du récit, le destin humain du personnage principal prend le pas sur la réalité sociale qui demeure en filigrane, sèche, dure, dévastatrice. Olivier Gourmet, comme à son habitude, émeut avec une présence énorme. Il est entouré de trois femmes très différentes l'une de l'autre, apportant un autre éclairage, mais toujours respectant le fragile équilibre entre l'humain et le social. Un film à voir, qui démontre une fois de plus le talent du cinéma français à traiter de l'influence de la crise économique sur les comportements humains.
Un fait divers traité .comme un fait divers, et non dans la profondeur quil mériterait, notamment au niveau de la métaphore sur le mal-être professionnel, le suicide, le travail de deuil au travail, etc .. ! (explications sur mon blog "fredhorizons")