Un divertissement de qualité, voilà comment la grande revue de cinéma Positif, définis le film Les Bronzés 3. Télérama admet, un peu embarrassé, avoir bien ri, lors de la projection, difficile de bouder son plaisir, répond le Nouvel Obs, tout aussi culte que les 2 premiers, renchérit Zurban, un feu dartifice en puissance, conclut Ciné Live, et tout cela avec seulement 35 millions dEuros de budget. Pour Foon, clairement, on prend moins de pincette, la presse, quasi unanime, enterre le film, une comédie musicale déjanté, et en costume, qui a coûté la somme faramineuse de 1,5 millions dEuros. Même si on déteste Foon, il faut reconnaître quil ny a pas tromperie sur la marchandise, ils nous promettent une parodie débile de Grease, et cest exactement ce que lon a, pourtant le film de Randal Kleiser avait mis la barre très haut. Chez Foon, cest surtout linfluence de John Waters qui se fait sentir, de Hairspray (1988), à Cry Baby (1990), ce quaucun journaliste na relevé. Cest clair ça ne sadresse pas vraiment à tout le monde et on est plutôt dans un registre dhumour Anglo-Saxon que Franco-Franchouillard.
Le travail hallucinant qui a été réalisé sur la mise en scène, la lumière, les costumes, la musique, les chansons, et lenthousiasme communicatif des acteurs-réalisateurs, justifie largement le déplacement, cest loin dêtre parfait, mais cest nettement plus digeste que la plupart des divertissement de qualité défendue par les cartes vermeil de la presse Française. Foon est un film con, qui se revendique comme tel, jamais il ne prend le spectateur pour un imbécile, contrairement aux Bronzés 3 par exemple, qui se veut drôle et qui est juste sinistre.