Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
traversay1
3 645 abonnés
4 878 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 4 août 2016
Entre Rafles sur la ville et La bête à l'affût, deux solides polars, Chenal tourne Les jeux dangereux, un sujet autour des jeunes délinquants de Montmartre. Le cinéma français de l'époque a pas mal montré ces adolescents désoeuvrés et désocialisés, avec un apitoiement condescendant assez douteux, la plupart du temps. Le film de Chenal, bien que d'une certaine façon naïf et bien-pensant est au-dessus du lot avec cette espèce de tristesse sourde et tendre qui s'en exhale (les midinettes peuvent verser une larme à la fin, ce n'est pas interdit). Le scénario est impeccable, mi-policier, mi sociologique, et l'interprétation des têtes d'affiche itou : Jean Servais, Jean-Roger Caussimon, Judith Magre, Louis Seigner, c'est du solide. C'est aussi l'occasion de voir de très jeunes acteurs dans des petits rôles : Sami Frey, Claude Berri, entre autres. Et puis, exquise cerise sur le gâteau, la fraîcheur d'une actrice de 22 ans, du nom de Pascale Audret. La soeur de Hugues Aufray (sic) a ici parfois un petit air d'Audrey Hepburn, vraiment.
C'est toujours un plaisir de voir quelques grands comédiens comme Jean Servais et Pascale Audrey, sans compter d'excellents seconds rôles de l'époque, et surtout de découvrir ou redécouvrir le Paris des années cinquante. Ce film a d'ailleurs un petit côté populiste qui évoque parfois Carné. Mais le scénario, d'une grande naïveté, comporte beaucoup trop d'invraisemblances pour être crédible. Le décalage entre le jeu des comédiens confirmés et celui des jeunes débutants est aussi très perceptible. Mis à part Sami Frey, qui apparait ici pour un de ses premiers rôles, les garçons qui composent la bande de loubards ne crèvent pas l'écran et ne feront d'ailleurs pas carrière, sauf Claude Berri, comme réalisateur. Le couple de bourgeois interprété par Louis Seigner et Germaine Montéro est en revanche impeccable et le fossé de classe qui les sépare des ravisseurs de leur fils bien rendu. Ce n'est pas le meilleur film de Pierre Chenal, mais ça se laisse voir assez agréablement.
J'ai beaucoup aimé ce polar que j'ai enregistré il y a de ça 5 ou 6 ans en VHS. J'ai aussi le bouquin à la maison mais l'adaptation n'est pas trop fidèle même si le film est très bien interprêté. Les acteurs tant adultes qu'ados font là vraiment une belle prestation mais celui qui crève l'écran est celui qui joue La Puce. Révélé quelques mois plus tôt dans Sans famille, le petit Joël FLATTEAU nous donne le meilleur de lui-même du fond de toutes ses tripes. Ensuite, s'il a relativement peu tourné au cinéma, il nous a offert d'aussi belles compositions dans ce qu'on appelait à l'époque des dramatiques dont L'Auberge de l'Ange Gardien. Il est mon coup de coeur du film et il est vraiment émouvant dans ce rôle vraiment très important où il a été très bien mis en valeur. Pour ce qui est de l'ado kidnappé, il est bien plus vieux que celui du livre et donc il n'est pas très crédible. Il aurait fallu un gamin entre 12 et 14 ans et non un grand ado de 16 ou 17. Toutefois, c'est un bon film qu'on a plaisir à voir et à revoir et que je repiquerai dès que possible en DVD. Si un jour il passe à la télé, surtout n'hèsitez pas à le voir et à l'enregistrer car cvous êtes quans même sûrs de passer un bon momnt que vous n'oublierez pas de sitôt ne serait-ce que pour voir à quoi ressemblait Paris à l'époque, voici juste 50 ans. Sincèrement, vous aurez du mal à vous y retrouver !
Je ne pense pas que ce film soit très connu de nos jours mais je l'ai enregistré il y a quelques années à la télévision. En le revoyant j'étais fasciné par le quartier de Paris où il avait été tourné et à ma grande déception, j'ai découvert qu'il n'en reste plus rien. Effectivement, il a été tourné dans le quartier que recouvre aujourd'hui ce que l'on appelle le Parc de Belleville. Le point central est la convergence des Rues Piat et Envierges. Bien que ces rues existent toujours, l'escalier en forme de Y a disparu, ainsi que le bar "Au Repos de la Montagne", la rue Vilin et la rue Julien Lacroix. Il s'agit exactement du même quartier que celui utilisé pour tourner le très connu "Ballon Rouge" d'Albert Lamorisse et le début de Casque D'Or avec Simone Signoret. Dans ce film nous voyons le présentateur "Fabrice" (François Simon-Bessy) dans le rôle de l'ôtage. Il s'agit d'un film policier en noir et blanc relativement intéressant pour son époque. Chaque fois que je le visionne, je ressens une sorte de frustration ne ne pas pouvoir visiter les lieux du tournage et notamment ce fameux escalier !