Je t'aime toi est un film russe qui met en scène la communauté gay dans ce pays de l'Est. Les réalisateurs Olga Stolpovskaya et Dmitry Troitsky déclarent : "C'est un mélodrame inhabituel ; une petite révolution pour le cinéma russe. C'est à notre connaissance le premier film russe dont les fils conducteurs sont, à la fois, la bisexualité et l'homosexualité. Nous avons voulu aborder ces sujets, tabous encore chez nous, avec humour et ironie, tout en replaçant ces situations dans la nouvelle société russe. Nous voulions toucher, sans distinction, tous les publics aussi bien homosexuel qu'hétérosexuel. C'est un peu le but de ce film, - c'est pourquoi il oscille entre la comédie et le drame, montrer les choses telles qu'elles peuvent arriver aujourd'hui dans la vie des jeunes moscovites. Nous ne voulions pas prendre en otage le public en lui assenant combien il est difficiel d'être gay aujourd'hui en Russie."
Les réalisateurs décrivent Je t'aime toi comme "le premier film gay russe, mais au-delà de ça, c'est d'abord le portrait d'une société complexe, celui d'une nouvelle société en pleine transformation où avec de nombreuses contradictions, tout est en évolution, le travail, la consommation, les moeurs, le désir."
Pour les réalisateurs de Je t'aime toi, les mentalités sont en train de changer en Russie par rapport à la communauté gay. Selon eux, "la Russie est sur le chemin de la tolérance. Les grandes villes telles que Moscou ou Saint Petersbourg sont bien sûr plus tolérantes que la moyenne des villes russes. Ca ne veut pas dire non plus que les petites villes sont plus ignorantes ou coincées que les campagnes françaises, espagnoles ou italiennes. Il y a une place pour les gays en Russie qui prend de plus en plus d'importance d'année en année."
En 2004, Je t'aime toi a été présenté dans de nombreux festivals gays et lesbiens aux Etats-Unis, de New York à San Francisco, en passant par Los Angeles et Philadelphie. A New York, le long-métrage a reçu le prix du meilleur scénario étranger. Je t'aime toi a également été présenté dans la section Panorama du Festival de Berlin 2004.