Ce film d’aventures Disney est loin d'être parmi les plus célèbres, et pourtant...Plongés dans le chaos des années 30 plombées par la crise où l’Amérique est au bord de l’implosion économique, les jeunes acteurs font preuve d’aisance dans leur interprétation, ce qui crédibilise considérablement toute l’histoire de par la sincérité qui en ressort, donnant au spectateur l’impression de vivre plus ou moins un reportage de l’intérieur et de prendre part à cette épopée. Nous avons d’un côté Ray Wise en père consciencieux et aimant, un père devant faire un choix difficile afin de survivre face à la crise qui menace de ruiner le pays. De l’autre, nous avons Meredith Salenger, dans la peau de cette gamine de 12 ans en proie à une pesante solitude, notamment à partir du moment où son père part travailler dans un autre état, et à qui l’injustice devient insoutenable tant l’autorité dictatoriale de Connie (Lainie Kazan superbe de méchanceté), la femme à qui elle a été confiée, est hors normes. L'intrigue est presque aussi simple que bonjour. Bien que Natty Gann ait des airs aujourd’hui de téléfilm du dimanche après-midi, l’histoire est en elle-même efficace. On prend part à cette traversée d’une grande partie des Etats-Unis entreprise par cette jeune fille pour rejoindre son père. Une gamine de 12 ans qui traverse toute l’Amérique du nord ? Vous allez me dire que c’est tout bonnement impossible. Et vous n’aurez pas tort, mais on fait parfois des rencontres heureuses et salvatrices. C’est le cas de Natty Gann, puisqu’elle récupère la compagnie inédite d’un loup, et d’un jeune routard interprété par… John Cusack ! Ce dernier est très convaincant d’ailleurs… Alors on peut crier haro sur la fin qui est hyper prévisible, mais il ne peut en être autrement pour ce très bon divertissement familial empli de bons sentiments, d’aventures, et de moralité. Nous ne pouvons que passer un bon moment, sans ennui ni agacement, un très bon moment qui ne manquera pas de captiver notre progéniture comme les personnes de ma génération l’ont été 30 ans plus tôt, bien que l’époque dans laquelle nous vivons aujourd’hui soit très différente de l’année 1985, sans parler des années 30. Je vous souhaite donc un bon voyage de Chicago à cet authentique village de bûcherons non loin de Seattle, de trains en ce qu’on pourrait appeler des ghettos, de poste de police en maison de redressement, avec en prime une belle photographie. Un voyage dans lequel vous ne pourrez qu'apprécier la qualité de l'atmosphère et des costumes, lesquels permettent une meilleure immersion dans les années 30.