Avis : Orgueil et préjugés - Page 6

Mme Bennet (Brenda Blethyn, la Cynthia de «Vérités et Mensonges») règne en mère-poule sur sa basse-cour de cinq filles, quatre dindes et un cygne… Sa préoccupation essentielle, et celle de quatre demoiselles Bennet, consiste à réussir à leur trouver un mari. M. Bennet, patriarche bougon et désinvolte, est lui plus préoccupé par l’état de son cheptel. La cinquième fille, Elizabeth, adore sillonner les paysages de la campagne anglaise de cette fin du XVIII° siècle. Elle a son franc-parler, et jette un regard à la fois amusé et réprobateur sur les savantes manoeuvres de sa mère.

Alors, quand M. Bingley et ses 5 000 livres de rentes annuelles vient prendre villégiature à proximité, Mme Bennet déploie tous ses talents pour précipiter sa fille aînée dans ses bras, avec d’abord un certain succès. Elizabeth, elle, s’intéresse à M. Darcy, l’ami de M. Bingley. Pourtant, lui est aussi réservé et rigide qu’elle est vive et directe, et leurs premières rencontres ne font que mettre en évidence ce qui les oppose, la sœur de M. Bingley (Kelly Reilly, garce à souhait) oeuvrant particulièrement dans ce sens. Commence alors un chassé-croisé entre eux deux, sur fond de préjugés de classe et de malentendus, d’élans et de retraits, d’impulsion et de regrets…

Adaptation du roman de Jane Austen, «Orgueil et Préjugés» est une réussite. Par la qualité de sa réalisation tout d’abord. Pour un premier film, Joe Wright fait preuve d’une maîtrise technique, qu’il met au service de la narration. Le plan-séquence d’ouverture, qui suit Elizabeth au travers des entrelacs de la maison nous annonce la complexité des intrigues matrimoniales et le colin-maillard sentimental des deux héros.

Ou encore la scène du premier bal, filmé avec des longues focales, isolant brièvement tel ou tel personnage dans la foule et jouant brillamment de la profondeur de champ. Wright a déjà compris ce qu’est le cinéma : raconter autant avec ce qui est donné à voir qu’avec ce qui est donné à entendre. Par le soin apporté au contenu de l’image : on évolue au milieu de tableaux de Constable ou de Gainsborough, avec une précision de la reconstitution proche du modèle en la matière, «Barry Lyndon». Par la qualité de la distribution : Judi Dench (Madame Henderson) en Duchesse hautaine et tyrannique, Donald Sutherland en patriarche bienveillant, Tom Hollander, cousin britannique de Maurice Barthélémy, en clergyman ridicule venu illustrer la pensée de Jane Austen : «Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?»

Certes, Matthew MacFadyen campe un Darcy un peu transparent, plus à l’aise dans la morgue que dans les élans du cœur. Mais le film repose sur les (frêles) épaules de Keira Knightley, présente dans presque toutes les scènes. La jeune actrice anglaise, révélée par son rôle de Jules dans «Joue-la comme Beckham», apporte son inépuisable énergie, incarnant à la perfection ce mélange de droiture et d’impertinence qui caractérise son personnage. A l'image d'une Julia Roberts, elle éclabousse le film de son rire mutin. Puisse ce rôle lui ouvrir un autre répertoire que celui où elle a été jusqu'à présent cantonnée...
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Le regard envoûtant de Matthew MacFadyen. Darcy ou le mystère absolu, donc captivant. Pénétrant. Keira Knightley qui ne surjoue pas (trop). Amour désavoué. Je suis comblée. J'ai parfois des à prioris sur ce genre de films, mais quelques beautés se détachent...

Pour ma part, je n'ai pas dutout accroché, j'ai trouvé ce film trop long et sans intérêt même l'histoire ne m'a pas du tout intéressé, tous ces jeux de séductions m'ont paru clichés, déjà vu et soporifique.

Jolie mise en scène, un film sans pas trop d'intérêt mais sympathique à regarder un dimanche à la maison.

L’histoire d’amour littéraire anglaise standard, son adaptation cinématographique ne m’a pas bouleversée ni trop bousculée dans mon confort. Du début à la fin, le scénario est linéaire, entre plusieurs danses britanniques, les scènes tournoient et se donnent les mains délicatement sensibles. Une passion entre un beau parti, l’âme frère parfait, rêveur, ténébreux, bel et orgueilleux, la fierté au masculin, et une âme sœur frivole et préjuge, les mauvaises interprétations féminines. Surmonter tous ces obstacles d’intrigue tumultueuse qui freinent leurs sentiments, est d’une prévisibilité toute en douceur. Après le mauvais temps vient le soleil de l’aube jusqu’au crépuscule d’un happy ending, de la même romancière qui fit d’une autre œuvre me disant quelque chose, « love and friendship », succulente réalisation de mémoire. Au royaume de l’aristocratie britannique, des histoires de haute estime et cœur, se glisse des raisons de contrariété, les nobles et bourgeois font pareil, s’arrangent leurs marriages dans un cercle conventionné, une question épineuse de subvention.

Magnifique mise en scène et casting 4 étoiles pour ce classique de littérature anglo-saxonne...dommage que le manque cruel de charisme l'interprète de Mr Darcy, Matthew Mc Fayden, empêche ce superbe film d'être encore meilleur !

« Orgueil et préjugés » adaptation très réussie du roman de Jane Austen hôte d’un temps ou la lucidité devait s’incorporer aux sens montre parfaitement l’alliage d’une époque où il fallait séduire tout en espérant une longévité honorable pour ses biens et sa descendance dans un contexte rigoriste et protocolaire excluant les non conformes.

Le romanesque ne suffit pas il doit impérativement se munir de détermination, s’aguerrir en combattant les ongles acérés d’une vieille génération au bord du tombeau mais ne lâchant rien.

Elizabeth jeune fille pleine de vie tributaire du bal seul endroit de rencontres se forge lentement sous la pluie ou au bord d’un précipice les armes d’une perception nouvelle lui permettant d’acquérir tout en conservant un visage juvénile une nouvelle force.

La sauvegarde du domaine ne passe pas par le sacrifice d’une union non désirée. Il faut caractériellement venir au monde, conquérir celui que l’on aime en étant dans un premier temps accusatrice, sévère et distante.

Une fermeté payante qui fera lentement plier une indifférence ancestrale conditionnée par la sélection tout en façonnant l’esprit d’une nouvelle femme tributaire des sentiments tout en étant ferme sur ses exigences.

« Orgueil et préjugés » est une remarquable loupe historique sur celui qui domine et celui qui sert. Les uns toisent une catégorie inférieure pendant que d’autres font étalage de leurs progénitures en espérant glaner de bons partis.

Un créneau d’amélioration relationnel semble s’opérer entre deux extrémités grâce à une belle jeune fille mordante refusant de plier.

Une bonne occasion de savourer la chance inouïe de naître par la volonté d’exister dans une époque où l’on est écrasée par les dimensions d’une terre à perte de vue accompagnée de gigantesques fresques murales ne vous appartenant pas et que l’on ne peut que contempler.

Film très agréable à regarder je le conseille, correspond parfaitement au livre ce qui le rend plus encore perçant.

Wow ! Mais qui est ce Joe Wright inconnu au bataillon qui vient de me mettre une si jolie claque. Que de plans magnifiques. Et ces paysages, ces cadrages ; juste à couper le souffle. Musique, costume, casting, direction d’acteur à tomber à la renverse. Keira Knightley est juste brillante, et laisse passer émotion sans parole, ce qui ne donne que plus de fougue lorsqu’elle sert les dialogues de sa prestation. Je suis juste abassourdi par la qualité de ce film. Pas de doute c’est du très très grand cinéma.

Alors oui, l’histoire est quelque peu prévisible mais, et alors ! L’intérêt est tout de même avant tout de voir ces acteurs interagir jusqu’à la fin attendu. Et quelle beauté dans ces plans finaux se succédant les uns après les autres. Une toile de maitre, un chef d’œuvre dans la catégorie Romance !

Si vous aimez voir des pucelles hystériques minauder pendant deux heures, cette nouvelle adaptation de Jane Austen est pour vous. Sinon, passez votre chemin. Si Ang Lee a eu le talent nécessaire pour adapter la romancière grâce au formidable scénario d'Emma Thompson (avec l'excellent "Raison et sentiments"), on ne peut pas en dire autant de Joe Wright qui cumule toutes les erreurs possibles. Tout d'abord, il multiplie les scènes de groupe alors qu'il est incapable de les gérer correctement, ce qui donne une impression constante de confusion. Ensuite, son casting est pitoyable : Keira Knightley (le dixième clone de Winona Ryder) est particulièrement mauvaise, ne sachant guère que sourire comme une bêtasse alors que son personnage est censé respirer l'intelligence et la culture (on regrette Emma Thompson). Elle est accompagnée par l'acteur le plus fade possible, un certain Matthew MacFadyen, nul au point qu'il insulte par sa présence les tonnes d'acteurs au chômage. Son charisme (équivalent à celui d'une moule) reste à démontrer. Tout ceci est donc parfaitement vain et n'atteint jamais son but : adapter un auteur exigeant dont les répliques étaient souvent cinglantes. Le cinéaste a sans doute cru qu'il avait affaire au dernier Barbara Cartland.

Orgueil et préjugés est un beau film romantique de Joe Wright. Le réalisateur pousse son sujet, l’histoire réussit à nous intéresser et les relations entre les personnages principaux sont développées. De plus, la mise en scène du réalisateur est irréprochable. Il nous plonge tout de suite dans l’ambiance et on peut également compter sur le casting de qualité avec des acteurs comme Keira Knightley, Matthew MacFadyen ou encore Brenda Blethyn.

Une fresque sentimentale dont la mise en image reste aussi performante que le roman. Cette floraison d'émotions et ces relations humaines conservent leur entières sensibilité. Bravo

Très fidèle adaptation du roman de Jane Austen, dans la tradition d’Autant en emporte le vent : les décors sont soignés, les costumes attrayants, les acteurs bien choisis et convaincus. La caméra suit tout cela d’un œil placide. C’est sans génie mais bien fait et solide.

Cette adaptation du roman de Jane Austen est d'un kitsch assumé qui la rend délicieuse, portée par une jolie troupe d'acteur.

Un film romantique mais à aucun moment ridicule. Les sentiments y sont vrais et les acteurs sont très bons dans ces rôles très classiques ! L'époque du roman est très bien retranscrite au cinéma : costume, coutumes, décor, paysage, dialogue.