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TTNOUGAT
589 abonnés
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4,0
Publiée le 29 décembre 2010
Quel cinéaste à mieux filmé les femmes que Cukor ? Aucun. Quelle actrice à tourné 5 fois avec Cukor ? Réponse: Judy Holliday.A voir ce film les raisons sautent aux yeux et grâce à Minnelli cette fois, un hommage absolu lui sera rendu...Ce film est fait sur elle,sur sa capacité de passer du rire à l'émotion ,sur sa voix capable de nombreuses intonations et sur son humilité d'actrice qui atteint ici son sommet. C'est un film d'une grande subtilité qu'il faut voir et revoir pour tout apprécier. Aucun Minnelli n'est plus édifiant sur le talent de ce réalisateur car avec rien, il crée un superbe spectacle;le ballet dans un appartement et les chansons scandant les noms de toutes les vedettes d'hollywood plus Rintintin en est l'exemple le plus net. D'autre part,pas un geste ou une mimique de Judy est inutile...Ce n'est ni une beauté ni une grande danseuse mais elle fait tout avec classe. Son couple avec Dean Martin qui pour une fois n'économise pas ses talents ce crooner est vraiment réussi. A la fois comédie musicale et comédie tout court... Quel humour permanent,même le titre français est a double sens! Ce film méconnu ne mérite que des compliments. Seuls les grands morceaux de bravoure des chefs d'oeuvres du genre lui manquent.
C'est un film gentil, sans prétention, disons inoffensif sorti étonnamment à une période où les comédies musicales style MGM commençait sérieusement à prendre du plomb dans l'aile. Etonnant aussi que cette oeuvre légère et très optimiste se situe dans la carrière de Minnelli au milieu de ses drames sombres dont "Comme un torrent", "Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse" et "Celui par qui le scandale arrive" en sont les meilleurs exemples. L'insuccès du film en Amérique allait en quelque sorte sonner le glas de la carrière de son actrice principale, Judy Holliday, dont c'est le dernier film (avant d'être emporter cinq ans plus tard par un cancer à l'âge de 42 ans). Ce qui donne au fond un sentiment d'injustice. Car si on peut reprocher au film de manquer d'un scénario totalement convaincant, d'une réalisation vraiment percutante et de comprendre des numéros musicaux plus chantés que dansés agréables mais vite oubliables, il est impossible de reprocher quoi que ce soit à l'actrice qui au contraire apporte une très grande bouffée de fraîcheur au film par sa présence pétillante et son grand talent. Le couple qu'elle forme avec Dean Martin est en plus charmant. C'est elle qui fait une très (très!) grande partie du plaisir que procure cette oeuvre mineure mais très agréable.
Réalisé entre « Celui par qui le scandale arrive » et « Les quatres cavaliers de l’apocalypse » « Bells are ringing » est la dernière collaboration et la dernière comédie musicale de Vincente Minnelli et le grand producteur Arthur Freed. C’est aussi le dernier film de Judy Holliday, décédée en 1965 (cancer du sein) à 43 ans. C’est donc avec une nostalgie certaine que les fans de ce genre de film le visionnerons de nos jours. Néanmoins, comparé aux chefs d’œuvres du tandem (« Le chant du Missouri », « Le Pirate », « Un américain à Paris », « Tous en scène », « Brigadoon ») d’une part et à la modernité de « West Side Story » sorti l’année suivante, « Un numéro du tonnerre » (titre français à double sens) fait pâle figure. Certes le couple central fonctionne bien, certes Dean Martin prouve qu’il est, avec Perry Como, le plus grand crooner américain, certes les répliques et texte des chansons sont souvent de qualités. Mais si les décors sont toujours soignés et la robe rouge (minnélien) de Judy Holliday symbolique, la mise en image comme la mise en scène sont datées. Excepté la danse devant les gens du quartier qui s’installent pour aplaudir le couple et la scène de la réception du monde du cinéma, le reste ne dépasse pas le niveau moyen de la comédie américaine bateau. Un peu comme si le génie de Minnelli fonctionnait de manière alternative, sans doute de par son implication à cette époque dans des thèmes dramatiques, voir tragiques. Comme le cinéaste est un grand technicien, ce film superficiel se laisse voir avec plaisir. Mais pas plus.
Un peu sous-estimé, et négligé à sa sortie, voilà pourtant un nouveau bijou sorti des pattes du grand Minnelli. Même si Dean Martin donne l'impression, comme souvent, de tomber du lit après une bonne murge, tous semblent prendre un plaisir immense à être dirigés ainsi. A commencer par la trop oubliée Judy Hollyday dans ce qui sera son dernier rôle. Déchaînée, elle excelle dans le second degré, la fausse ingénue, la deus ex machina d'une intrigue vue très souvent, addition de quiproquos désopilants. Beaucoup de tendresse aussi, de bienveillance, un petit côté Lubitsch dans le propos. Avec encore une fois une mise en scène jubilatoire, où l'on retrouve la "couleur" Minnelli, son sens du rythme, et sa virtuosité à filmer les mouvements de groupe (la scène dans la villa, avec son "jeu des prénoms", est un modèle et, elle aussi, très"Lubitsch"). A rzdécouvrir d'urgence.