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David GEORGES
50 abonnés
113 critiques
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1,0
Publiée le 1 mai 2009
Tourné en 1961 au cœur de la période italienne de Jean-Paul Belmondo, La mer à boire n’est sorti sur les écrans français qu’en 1963 en raison de son échec lors de son exploitation transalpine. Avec aussi la présence de Gina Lollobrigida (Fanfan la tulipe, Pain, amour et jalousie, Notre-Dame de Paris), sex symbol international par excellence, l’affiche avait pourtant de quoi séduire. Le défaut majeur du film de Renato Castellani - cinéaste italien méconnu bien qu’ayant été honoré de prestigieuses récompenses (Grand Prix à Cannes en 1952 pour Deux sous d’espoir, Lion d’or à Venise en 1954 pour Romeo et Juliette) - est qu’il enchaîne une série de saynètes sans liens explicites entre elles ni véritable intrigue. Et la ferveur générale des protagonistes n’est jamais transmise au spectateur. Le parti pris du ton de la comédie n’était pas impromptu et convient bien à la légèreté voire la futilité de certains événements. Parfois sérieux sans jamais être grave, La mer à boire n’est hélas qu’une vanité filmée qui laisse circonspect car jamais son réalisateur ne parvient à faire passer un quelconque message ou sentiment. Castellani, qui fut l’un des metteurs en scène en vogue à l’époque du néo-réalisme d’après-guerre, évite étrangement toute allusion au contexte social pour ne signer au final qu’une œuvre mineure dont le seul atout réside dans la composition du couple volcanique Lollobrigida - Belmondo. Sans vouloir prêcher dans ma propre paroisse, il faut reconnaître la facilité d’expression et de gestuelle du comédien français tout à son aise dans ses postures exubérantes. Ses frasques et sa gouaille font mouche à tous les coups et déstabilisent une Gina Lollobrigida toujours aussi sensuelle. Après Sophia Loren dans La ciociara et avant Claudia Cardinale dans La viaccia, Jean-Paul Belmondo, en séducteur patenté et fantasque, profitait de l’occasion pour enlacer une nouvelle bombe latine. La mer à boire: un film qui n’a pour unique talent que de valoriser ses vedettes.
Durant sa période de succès en France notre Belmondo souhaite changer un peu d'air en partant pour l'Italie ou il tournera plusieurs films dont celui-ci.
Dans le port de Gênes, des marins s'apprêtent à prendre la mer. L'arrestation de leur capitaine risque de mettre en péril leur mission, livrer une cargaison de vin.
La mise en scène est très maladroite.
Une intrigue et une histoire simple plus ou moins prenante, pas spécialement drôle non plus, heureusement que notre Bebel arrive à un moment donné pour donner un nouveau souffle au film.
Ce film se vend aujourd'hui grâce au nom de Belmondo, sans cela il serait tombé dans l'oublie total.
On est en 1961 et le jeune Jean-Paul Belmondo sort notamment de "A Bout de Souffle" qui le fera connaitre et lui donnera un rôle devenu éternel, ainsi que de plusieurs films de bonne qualités tels que "Leon Morin Prêtre" de Jean-Pierre Melville. Il se lance en Italie, pour tourner "La Mer à Boire" sous la direction de Renato Castellani. Tourné en 1961, il ne sortira que deux ans plus tard sur les écrans Français suite à son échec du côté Italien. Pourtant, malgré une histoire qui semblait intéréssante et prometteuse, Castellani est assez maladroit et passe à côté de son sujet, les liens entre les personnages ne sont jamais bien exploités dans cette histoire où une cargaison est en danger suite à l'arrestation du capitaine. Il n'arrive jamais vraiment à nous passionner pour cette histoire et ces personnages, notamment à cause d'une mise en scène plutôt faible et de quelques problèmes scénaristiques. C'est dommage, car potentiellement il y avait moyen de faire mieux. Malgré tout ce n'est pas non plus totalement désagréable, les acteurs sont bien dirigé, la photographie en noir et blanc est de qualités et par moment, l'histoire sait se faire intéressante et les enjeux pas trop mal retranscrit. On notera que la version Française est amputé de plus d'une demie heure. Un film oublié et à sa vision on comprend pourquoi.