Alexandre Nevski
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inspecteur morvandieu
inspecteur morvandieu

45 abonnés 2 763 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 12 janvier 2025
Le propos et la démarche d'Eisenstein dans "Alexandre Nevski" ne sont pas différents, en 1938, de la plupart des films de propagande générés par les menaces de l'avant-guerre. Le film exalte grossièrement le sentiment patriotique, les exigences de courage et la nécessité du sacrifice; il consacre, en la personne du prince Nevski, le chef providentiel.
Cette fière éloquence se décline heureusement dans un film d'une rare beauté formelle. Chaque plan témoigne d'une recherche et d'une maitrise artistiques peu communes. L'esthétisme et la somptuosité servent superbement, dans ce récit de la résistance à l'invasion allemande, le message allégorique de l'auteur. La représentation démoniaque des chevaliers teutoniques, habillés d'armures effrayantes et poussés par une religion cruelle et mortifère, figure une barbarie d'apparence inhumaine.
La bataille épique sur les glaces de Novgorod est dirigée de main de maitre et n'a rien à envier aux productions hollywoodiennes. Les mouvements de troupes, par leur arrangement formel surprenant, dépassent la simple mise en scène d'un corps à corps guerrier et semblent un ballet tragique d'une beauté picturale fascinante.
Cette oeuvre très visuelle peu ,dialoguée, est accompagnée d'une musique de Prokofiev qui contribue elle aussi , par ses étonnantes sonorités, à distinguer le film.
Benjamin A
Benjamin A

729 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 30 mars 2022
Qui viendra avec l'épée chez nous, périra par l'épée

Si l'URSS voulait dissuader l'Allemagne de les attaquer avec le film de propagande Alexandre Nevski, sorti en 1938, ça n'a pas marché, mais ils ont pu démontrer en pratique leur théorie, à la fin ce n'est pas le Reich qui marche à Moscou, mais l'armée rouge à Berlin.

Sergueï Eisenstein retourne bien plus loin dans le temps, au XIIIᵉ siècle, où la Russie est convoitée par les teutons, alors qu'elle venait de repousser difficilement l'envahisseur mongol. Le héros de la nation s'appelle Alexandre Nevski, il devra unifier pour repousser l'envahisseur naz...teuton. Le scénario est simple, trop simple, ce qui est dommage et rappelle trop de fois son but de propagande, les Allemands sont déshumanisés et violents (jusqu'à bruler des enfants) alors que les Russes fiers et courageux.

Ce n'est pas là que l'on trouvera le génie d'Eisenstein, mais bien dans la mise en scène. C'est du grand Cinéma, c'est beau et certaines séquences sont sublimes, à l'image de la longue bataille sur le lac glacé. Il y a de la poésie dans sa mise en scène, une atmosphère parfois épique et souvent intense, qui accompagne de sublimes tableaux visuels. La représentation des guerriers participe à la force visuelle, les teutons sont effrayants et surarmés, là où les Russes vont plus représenter les paysans.

C'est un point intéressant, mettant en avant l'image de l'union soviétique, de la force collective et paysanne, du vrai peuple, face à une armée surpuissante et entraînée. Il y a, par moment, une impression de David contre Goliath, mais le David a pour lui le cœur, l'amour de la nation et la force collective. Eisenstein n'a que peu de droit sur le scénario, et on sent aussi l'envie de l'état de vanter son système et sa force collective, en plus de placer la nation au-dessus de tout.

Le cinéaste soviétique trouve tous les moyens pour faire oublier l'opposition basique qu'il met en scène, parvient à créer une œuvre forte, avec une dimension lyrique. Il alterne, parfois maladroitement, les séquences guerrières, portés par un prince Alexandre charismatique et pour qui chaque Russe aurait envie de donner sa vie, avec celles plus dramatiques, humaines, où deux soldats se disputent le cœur d'une jeune femme. Pour l'aspect humain, lorsqu'on découvre les teutons à Pskov, Eisenstein parvient à créer une empathie pour les vaincus, qu'il utilisera lorsque les Russes renverseront la situation.

La force du film se trouve aussi dans les décors et les costumes donc, ainsi que la réalisation plutôt dynamique d'Eisenstein. Si la bataille clé est longue, elle n'en demeure pas moins très bien découpée, malgré des séquences parfois répétitives ainsi qu'une dernière partie légèrement trop longue. Sergueï Prokofiev donne une âme aux images avec une partition inoubliable et puissante. Les comédiens sont, dans l'ensemble, assez bons, mais on retiendra surtout le charismatique Nikolaï Tcherkassov dans le rôle titre.

Le film resta en salle jusqu'au pacte germano-soviétique, après cela il quittera les écrans... pour y retourner lorsque le pacte fut brisé.

C'est une œuvre bien étrange que signe Sergueï Eisenstein avec Alexandre Nevski, un film de propagande peu de temps avant le conflit mondial de 1939, où la nation Russe est poussée à se sublimer pour repousser l'envahisseur allemand, où la force visuelle, le génie formel et la dimension lyrique prennent le pas sur le fond.
Alex Motamots
Alex Motamots

7 abonnés 333 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 7 janvier 2022
Je pensais qu’Alexandre Nevski serait le héros de l’histoire, mais en fait ces sont les deux lascars qui convoitent la belle Olga.
Les heaumes des chevaliers teutons m’ont fait sourire : des sauts renversés avec des formes incongrus dessus (patte, cornes, main…)
J'ai encore une fois trouvé terrible la scène des bébés et enfants jetés au feu avec la musique dramatique qui accompagne.
J’ai aimé le personnage qui a toujours des expressions ou des proverbes à dire dans n’importe quelle circonstance. Cela amène un peu de légèreté dans un film qui en manque.
Et puis j'aime les films d’Eisenstein car il y a toujours un insecte qui se glisse devant la caméra sur le décor.
Je me suis demandé tout le long du film si il avait eu une portée historique conséquente.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 8 novembre 2020
Grand amoureux du cinéma de Eisenstein, je décidais il y a peu de faire le tour de sa filmographie et de ses notes.

Aujourd'hui, on s'attaque à Alexandre Nevski, considéré par certains cinéphiles comme son meilleur film.
Fort de son "Cuirasser Potemkine" considéré par deux fois comme "Meilleur film de tous les temps", Eisenstein est un grand oublié de l'Histoire du cinéma en général, et pourtant: à l'origine des théories les plus inventives, maître de la mise en scène, considéré comme le père de "l'art du montage", sa contribution et son lég à notre cinéma d'aujourd'hui est quasi totale.

Alexandre Nevski ne fait guère exception. Pourvu d'un grande mise en scène, d'une musique grandiose, Eisenstein, paralysé sur ce projet par l'Etat, fait preuve d'ingéniosité dans ses plans et mises en scène, en dépit d'une créativité. Alexandre Nevski n'est cependant pas œuvre à prendre en tant que tel pour découvrir le réalisateur. Toutes les critiques ici sont pourvus des origines même de ce projet. Eisenstein, sommé de revenir parmi son peuple alors qu'il est en exil en Amérique du Nord, est considéré comme un formaliste et très étroitement surveillé par ses pères.

On retrouve donc ici tout ce qui fait le réalisme socialiste: propagande, chants militaires et patriotiques à la gloire du peuple, apologie du prolétariat, actes héroïques en tous genres, terres promises et sacrifices, amour de la patrie avant tout. Ce cinéma se retrouve toujours aujourd'hui à travers le cinéma nord-coréen qui s'en inspire beaucoup.

Néanmoins c'est un pas en arrière essentiel dans la carrière de Eisenstein qui se voit faire un bond en avant après les louanges et les très nombreux prix qui auront couronné cette œuvre.

Assez peu enchanté, subjectivement, par ce film, l’œuvre est à découvrir pour la technique ou en toute connaissance de cause et avec tout le recul nécessaire à avoir quant aux origines même du projet. Reste que Alexandre Nevski, comme chaque film de Eisenstein, est un monument du cinéma.
DaftCold
DaftCold

21 abonnés 213 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 9 novembre 2018
Ce film a beau être bourré de défauts, j'arrive pas à me dire que c'est vraiment un mauvais film. C'est en fait assez complexe de juger un film de propagande, parce que la critique principale qu'on peut lui faire, c'est que les combats sont trop peu crédibles... Mais c'est pas tellement le but ici. Pour faire simple, si vous n'êtes pas ici pour voir un document historique de propagande, mais pour regarder un film, vous risquez de vous ennuyer.
Ti Nou
Ti Nou

529 abonnés 3 549 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 10 mai 2018
Dans une Europe où le nazisme se fait de plus en plus menaçant, Eisenstein dresse un parallèle, en forme d’avertissement adressé à l’envahisseur, entre un fait historique et la situation qui conduira à la seconde guerre mondiale. Première œuvre parlante du célèbre cinéaste russe et blockbuster épique et spectaculaire avant l’heure.
Matis H.
Matis H.

28 abonnés 162 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 19 janvier 2017
Si "Alexandre Nevski" est un nouveau film de propagande pour Eisenstein, le contexte historique le pousse à délaisser la lutte prolétarienne pour adresser un message clair à l'Allemagne nazi : "Celui qui vient chez nous le glaive levé, périra par le glaive".

Et si l'idéologie écrasante se traduit par une écriture lourde au manichéisme problématique, elle est encore une fois servie par des ambitions de cinéma démesurées.

Tout dans l'oeuvre de Eisenstein est fascinant, de la façon dont il déshumanise les chevaliers teutoniques en silhouettes brutales et sans vie, en passant par le souffle épique que tout le travail sur la musique transmet, jusqu'à la force visuelle de chaque plan.

En effet, et même si cela paraît bien inutile de le préciser lorsqu'il s'agit de Eisenstein, le long-métrage est esthétiquement sublime, se permettant même de lorgner vers l'expressionnisme par instants, offrant de nombreux plans pouvant faire office de tableaux, à l'image de ces plaines figées dans le froid d'une splendeur stupéfiante.

De plus, la mise en scène du cinéaste est prodigieuse dans son jeu sur la profondeur. Rien que la chevauchée des teutons précédent la bataille, avec ces contre-champs sur les soldats russes inquiets, est une leçon de comment faire monter la tension.

Et ceci n'est qu'une infime partie de la maitrise avec laquelle Eisenstein utilise le langage cinématographique à sa disposition pour imposer une oeuvre dans laquelle l'image a une vraie force, qui traduit aussi bien les rapports entre les personnages que la sauvagerie d'une bataille.

Mais aussi, et c'est ce que beaucoup auront retenu, une vraie force épique et brutale, renforcée par l'intelligence avec laquelle la mise en scène et la musique se répondent, lors de la bataille finale qui reste, tout en étant entrecoupée de passages comiques agaçants, une scène marquante.

Cette dernière suit d'ailleurs la même ligne directrice que le reste de l'oeuvre : celle d'un divertissement épique magnifié par la force cinématographique et esthétique d'un grand cinéaste, qui, si il ne contourne pas l'écueil idéologique trop prononcé résultant en un écriture grossière, ainsi que des quelques problèmes de rythme, offre du très bon cinéma.
Gérard Delteil
Gérard Delteil

212 abonnés 1 923 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 5 janvier 2017
Chef d'oeuvre absolu dont la beauté des images a rarement été égalée. Chaque plan a été composé comme un véritable tableau. L'intégration de la bande sonore de Prokoviev est parfaite.
De plus Eisenstein nous offre une des plus belles batailles médiévales jamais tournées, bien meilleure par exemple que celle du film polonais Les chevaliers teutoniques, réalisé sur un thème équivalent un demi siècle plus tard. Alexandre Newski apparait comme un véritable opéra patriotique à la gloire du peuple russe et aussi de son chef génial : derrière le prince de Novgorod, c'est Staline qui apparait. Comme il apparaîtra plus tard dans Ivan le terrible, sous les traits du même comédien, adulé parait-il par le petit père des peuples. Bien sur cette idéologie stalino-nationaliste, qui n'a pas grand chose à voir avec le communisme, s'inscrit dans la situation de l'URSS de l'époque et la préparation à la guerre contre l'Allemagne nazie. Les traîtres seront cruellement punis, comme le faisait Staline. On peut reprocher à Eisenstein de s'être ainsi comporté en fidèle propagandiste du dictateur, imitant ainsi de nombreux artistes dans toutes les périodes de l'histoire, mais on ne peut nier son génie. Y compris son génie visionnaire quand il montre la politique de terre brûlée et d'extermination des chevaliers teutoniques, qui figurent les nazis, dans des tenues guerrières à la fois fascinantes et terrifiantes. Personnellement, je me lasse jamais de voir et revoir certaines scènes, sans être dupe bien sûr du contenu idéologique de cette oeuvre hors du commun.
Wagnar
Wagnar

89 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 19 septembre 2016
À l'instar des précédentes oeuvres de Eisentein (Octobre, la Cuirassé Potemkine), Alexandre Nesky demeure un film de propagande commandé par le régime soviétique face à la montée du nazisme. Ce film dresse en effet un parallèle avec la menace de l'expansionnisme nazi. Un film de propagande certes, mais aidé par la musique de Prokofiev, Eisenstein en fait un remarquable film épique. La bataille finale sur la glace, scène tant admirée et qui a fortement influencé des films comme Conan le Barbare, Mulan ou encore le Roi Arthur, touche à la perfection. Cependant, parmi les points faibles, on peut noter une certaine absence d'émotion et une ambiance souvent un peu plate. Mais ayons au moins l'honnêteté de reconnaître qu'à travers sa filmographie, Eisenstein a inventé un véritable langage cinématographique.
this is my movies
this is my movies

731 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 26 août 2016
Le fait qu'il soit un film de propagande amoindrit bien sûr considérablement la portée de ce film signé par un maître du cinéma ("Le cuirassé Potemkine" quand même) mais qui s'acquitte ici avec beaucoup de conscience politique de cette commande de Staline himslef et au message limpide car martelé tout le long du film : envahit mon pays et tu mourras ! Si le scénario multiplie les scènes didactiques aux péripéties téléguidées, ne développant jamais ses personnages et n'allant jamais au-delà d'une symbolique bien lourde, Eiseinstein reste quand même un cinéaste talentueux qui nous trousse quelques séquences de haute volée. Bien sûr, la bataille sur le lac gelé demeure un véritable sommet du cinéma mondial, une démonstration de son savoir-faire doublé d'un beau défilé de costumes et d'une leçon de stratégie assez efficace. Alors oui, c'est à replacer dans son contexte mais d'un point de vue purement visuel, c'est une tuerie qui justifie son visionnage. D'autres critiques sur
weihnachtsmann
weihnachtsmann

1 248 abonnés 5 298 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 15 juillet 2016
Un film d'une austérité redoutable. Je préfère le cinéma de Paradjanov, plus poétique et aérien. Certes c'est le sujet qui veut cela et il prend le dessus sur les images. On voit d'ailleurs le souci du réalisateur de filmer une architecture ou une géométrie au dépend du sentiment et des émotions que devraient apporter les images, pleines de sens, laissant peu de plaisir au spectateur. Le sujet prend toute la place avec son traitement froid et rude. Pourtant il faut reconnaître la beauté de quelques scènes saisissantes comme celle de la mort sur le lac gelé.
Tupois Blagueur
Tupois Blagueur

67 abonnés 1 162 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 4 septembre 2015
Bien qu'étant ouvertement propagandiste, le cinéma de Sergueï M. Eisenstein continue de fasciner les cinéphiles du monde entier, moi y compris. La puissance de sa réalisation et de sa direction d'acteurs dans les épopées qu'il met en scène en font un cinéaste de première classe. Pour "Alexandre Nevski" il use des mêmes talents : cette œuvre de commande pour les autorités staliniennes aurait pu être gâchée par le cahier des charges très strict qui lui a été imposé. Cependant il se dégage une telle force de ce film qu'il est très difficile de ne pas être emballé par la chose : des magnifiques scènes consacrées aux teutoniques (assurément les plus belles niveau mise en scène) à la bataille épique qui décidera du sort des sujets du prince Nevski, toutes magnifiées ou amplifiées par la musique de Prokofiev et les chants patriotiques, le long-métrage est depuis longtemps passé à la postérité. Ce très beau long-métrage débute et se termine sur la même fameuse phrase : "Celui qui avec l'épée vient chez nous périra par l'épée ! Telle est et sera la loi russe !", un avertissement à destination des nazis de la détermination de l'URSS. Apparemment les nazis ne les ont pas écoutés...
Eowyn Cwper
Eowyn Cwper

130 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 9 février 2015
La mise en scène est en carton pâte jusque dans les moindres détails, mais il faut savoir reconnaître le talent qu'il fallait pour faire un film historique à l'époque, avec tant de figurants et de costumes. La musique a beau être plus que "retro" (le mot lui-même est démodé pour l'époque), elle est en harmonie parfaite avec le scénario. Dommage que le film soit insistant au niveau de certaines scènes comme la bataille, qui devient très ennuyeuse.
gimliamideselfes
gimliamideselfes

3 144 abonnés 3 978 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 14 novembre 2014
Si on prend le but premier du film, avertir Hitler que s'il envahit la Russie il va se faire casser la gueule... On peut dire que c'est raté, étant donné que peu de temps après la sortie du film la seconde guerre monde a été déclarée... Cependant l'avertissement fut justifié, parce que c'est l'URSS qui a pris Berlin.

Après, j'ai connu Eisenstein plus épique... Disons que dans Octobre lorsque l'on voit Lénine haranguer la foule... c'est autre chose... Lorsque l'on voit les révoltes populaires dans la grève ou dans Potemkine, c'est autre chose aussi... Alors non, le film n'est pas mauvais, mais est je pense, attention, desservit par la musique de Prokofiev, oui, rien que ça ! Elle donne une ambiance souvent trop légère à la grande scène de bataille, au lieu de la rendre encore plus épique qu'elle ne l'était déjà.

Cependant, c'est assez jouissif de voir des russes massacrer des allemands et se liguer contre les chevaliers teutons, adresser à un message à tous les souverains du monde qu'on ne pourra pas prendre la Russie. Le tout par un prince qui aspire avant tout à être en paix.

L'autre défaut du film est sans doute le fait qu'il y ait encore plus d'une demi-heure de film après la bataille... et ça traîne un peu en longueur pour pas grand chose. Du coup la bataille perd de son impact. Dommage.

ça reste vraiment bien, pas de soucis, mais je pense que je préfère lorsque Eisenstein est un peu plus expérimental. Mais il n'en reste pas moins qu'on a là 300 en réussi et sans vulgarité tape à l'oeil... combattant le fascisme, et pas pour le fascisme...
Estonius
Estonius

3 707 abonnés 5 463 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 9 mars 2013
Bien sûr que c'est un film de propagande (à force de l'entendre répéter, on va finir par le savoir !) et cela agace par moment, tout comme les scènes avec la jeune fille que l'on qualifiera suivant son humeur de mièvrerie ou de cucul la praline. Mais à côté de ça, c'est beau, c'est du grand art, c'est une leçon de cinéma, et la très longue scène de la bataille sur le lac Peïpous est grandiose par sa mise en scène, et son lyrisme. Ajoutons à cela la sublime musique d'Igor Prokofiev, on est pas passé loin du chef d'œuvre.
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