Sans pour autant atteindre la folie visuelle de son Le créateur ni l’humour noir de Bernie, Albert Dupontel réalise un nouveau film aussi déjanté que cruellement incisif. Les idées de mise en scènes psychédéliques, le rythme fracassant de certains passages de cascades et la photographie digne d’un film de Jean-Pierre Jeunet font de cette comédie trash une curiosité visuelle plutôt amusante profitant de la présence d’une impressionnante pléiade de guests-stars de renom (dont les deux idoles de l’acteur-réalisateur que sont les anciens monty-pythons Terry Jones et Terry Gilliam). Son scénario a lemérite de ne pas être qu’une grosse farce cartoonesque de mauvais gout mais aussi une histoire attendrissante et surtout une chronique sociale pour le moins originale. Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, il faut admettre que Albert Dupontel est l'un des rares réalisateurs français capable de se targuer d'être capable de sortir des oeuvres aussi barées.
Albert Dupontel fait à nouveau dans le ravager. Ce film est un grand foutoir, c'est cartoonesque, burlesque et un humour noir en plus. Des personnages allumés et en plus c'est féroce avec notre société moderne. Mais je trouve l'ensemble excessif un peu de subtilité n'aurait pas fait de mal.
Après « 9 mois ferme », il s'agit de là de mon deuxième Dupontel. Et pour l'instant, j'adhère assez bien à son style si singulier. « Enfermés dehors » : autant dire les choses noires sur blanc, c'est sans doute l'une des comédies les plus explosives que j'ai eu l'occasion de voir. Parce que là, ça va à mille à l'heure, on n'a pas le temps de s'ennuyer malgré un trou d'air en milieu de film à peu près. Dupontel, lui-même complètement survolté est fidèle à ce qu'il sait faire et nous propose beaucoup de gags semblant sortir tout droit de cartoons. Les nombreuses gamelles qu'il prend ou la scène avec Claude Perron balançant tout plein de trucs sur la façade de la maison de sa belle-doche sont des exemples des plus éloquents. On reprochera alors à Dupontel de manquer parfois d'inspiration et de céder à la facilité en usant de gags répétitifs. Ce n'est sans doute pas ce que le cinéaste a fait de mieux, mais ça reste ô combien supérieur à toutes ces comédies françaises qui se veulent déjantées et qui sont juste chiantes comme la pluie. Et en plus, les acteurs prennent un pied d'enfer.
Le meilleur film de Dupontel, moins loufoque que ses précédents et revenant à un thème inspiré de ses sketchs, avec les apparitions amusantes de Gilliam et de Jones en clochards. Dupontel est vraiment le Gilliam à la française, mais en beaucoup mieux.
Albert Dupontel tient le rôle d'un SDF. Le hasard le conduit à endosser un uniforme de policier et à jouer, de façon aussi ingénue que maladroite, les justiciers de la rue, notamment auprès d'une bande de clochards (les Deschiens) érigée en Cour des miracles. A l'instar de ses premiers films, Dupontel imagine une comédie sombre aux portes d'une irréalité qu'il entretient par une réalisation "trash", bourrée d'effets visuels qui donnent au film son mouvement, son énergie, et participent de son extravagance. Dupontel met en scène une succession de situations insolites, décalées, grotesques, mais, en définitive, il n'est jamais aussi amusant que dans la simplicité, la modestie de scènes où son personnage, Roland, s'égare et s'emmêle dans son rôle improvisé de pseudo policier. Le scénario, petit à petit, semble s'enliser, suivant un fil conducteur trop faible. Surtout, avec ses personnages dérangés et glauques, hargneux et gueulards, le film produit parfois un sentiment désagréable, une certaine noirceur et une brutalité qui dérangent. Ce n'est pas forcément un défaut diront les admirateurs du style Dupontel.
Comme pour Bernie je suis partagé... On est certaines fois réellement assommé par cette réalisation très particulière, et d'autres touché par la justesse de certaines situations, certains dialogues. C'est sûrement volontaire chez Dupontel de souhaiter cet effet de trop-plein, mais il est difficile d'adhérer pleinement à ses films selon moi.
Une comédie complétement déjanté de l'univers de duponthel qui nous rappel par moment Bernie mais qui reste très drôle et excellent pour les fans d'humour noir ou décalé.
A n'en pas douter , une des comédies les plus pétaradantes de ces dernières années mené tambour battant pas Albert Dupontel déchaîné comme un diable et qui accumule les pitreries digne de Charlot et nous offre un film que l'on perçoit comme une B.D. sur grand écran , un univers de folie qui est une véritable satire de la société qui met à l'écart les SDF.De plus , Le film nous gratifie de dialogues mordants , d'excellents second rôles (Yolande Moreau dans deux scènes qui deviendront cultes) , de beaux moments d'émotions et aussi la trop rare Claude Perron , aussi drôle que touchante. Un moment de cinéma qu'il faut absolument découvrir même si cela peut déconcerter certains.
En général, j'adhère difficilement à l'humour d'Albert Dupontel. Son film est une fable burlesque où le visuel prime sur le reste. Proche, je pense, de l'univers de l’humoriste. Mais derrière ses grimaces et ses chutes, il égratigne le pouvoir et l'argent. Pour cela, il va très loin dans le délire (spoiler: les affiches publicitaires vivantes , les images accélérées, les plans tordus, la musique tonitruante). Tous ces plans insensés donnent parfois mal à la tête. Le film est plein d'idées farfelues, comme de mettre spoiler: du "Tipp-Ex" sur des dents pourries ! Ici, c'est spoiler: un faux policier qui sauve la veuve et l'orphelin. Même si la mère est une ancienne actrice porno recyclée dans le sex-shop ; la poésie n'est pas absente. Par exemple, lorsque spoiler: notre héros shooté règle la circulation dans le ciel entre un nuage, un avion et des oies sauvages... Hélas, le quiproquo entre spoiler: le bébé enlevé et l'homme d'affaires est trop tiré par les cheveux, voire difficile à suivre. De plus, les SDF sont inquiétants à commencer par le personnage principal. Certaines scènes sont gratuitement méchantes. Heureusement, la fin est astucieuse. Le dernier plan rappelle les films de Charlie Chaplin. Ce film sort vraiment des sentiers battus. Je salue la démarche malgré mes quelques réserves quant au résultat.
Les mouvements de caméras associés à une musique tonitruante sont surperflus et le scénario n'est pas assez dense pour tenir 1h30 ; mais on peut pardonner à Dupontel ces quelques maladresses car son film détonne vraiment dans le paysage audiovisuel français. C'est drôle, décalé, trash, inventif (la scène d'ouverture pourrait être issue d'un Gilliam), subversif parfois. Et puis prendre le parti des sans-abris, des exclus, est une entreprise louable en soi. Dupontel fait dans le burlesque, le physique, éxecute ses cascades lui même... voilà quelqu'un qui se sort un peu les tripes.