La bande-annonce m'avait beaucoup plû lors de sa sortie en salles. Quelques temps plus tard je l'achète en DVD à bas prix. Cette comédie est différente de ce que l'on a l'habitude de voir, mais elle ne vaut pas un ticket d'entrée de cinéma.
Quelques scènes font sourire mais l'ensemble est peut-être trop caricatural pour que l'on y accroche vraiment.
Le début est accrocheur, du moins jusqu'à la moitié du film, ce qui est très bien. Mais on se lassera assez vite à la moitié du film. C'est un "sketch" qui s'allongera un peu trop à mon goût.
Albert Dupontel incarne un SDF qui met la main sur un uniforme de police. Réalisant que cette situation lui confère rapidement des avantages, il va se mettre à défendre la veuve et l'orphelin. "Enfermés Dehors" part d'une idée séduisante, qui aurait pu donner une comédie de situation amusante. Au lieu de cela, Dupontel choisit de livrer une farce burlesque : un parti pris qui a le mérite de trancher par rapport au cinéma français traditionnel et à ses comédies formatées. Toutefois le ton choisi, se voulant épileptique et baroque dans son rythme et ses cadrages (grands angles et contre-plongées exagérées...), est difficile à supporter. Les acteurs se lancent dans un cabotinage frénétique, tandis que le scénario ne semble pas avancer. Reste quelques scènes amusantes, et un aspect social grinçant (tacle sur la police inefficace, situation des SDF).
Une bonne surprise que ce cartoon social (comme le définit Dupontel lui même), c'est à dire un gros délire style "Bernie" (on retrouve de grosses similitudes entre les 2 films) avec des effets cartoonesques (les envolées de Dupontel, la balle du flingue...) le tout dans un contexte dénonçant la pauvreté (avec parfois un peu de facilité avec d'un côté les gentils clochards et de l'autre les méchants patrons, mais bon)! Le personnage de Dupontel complètement barré et à la fois drôle, attachant et pathétique. Le reste du casting est des plus surprenant en particulier Claude Perron et l'exceptionnel Yolande Moreau sans oublier les caméos de Terry Jones et Terry Gilliam en clochards, Gustave Kervern en flic analphabète et Jackie Berroyer en client de sex shop amateur de sensations fortes! Les dialogues sont également terribles (le monologue de Yolande Moreau sur la façon de punir ceux qui enlève les enfants, la liste des "films de jeunesse" de Marie!) Le meilleur film de Dupontel qui, par contre, laissera de marbre tous ceux qui n'adhéront pas au côté cartoon du film!
Roland est SDF. Un soir, il voit un homme se jeter d'un pont, laissant une valise dans laquelle il trouve tout l'équipement d'un policier. Chassé du commissariat où il venait signaler sa découverte, il repère la cantine et décide d'y revenir en uniforme. Il tombe sous le charme d'une ancienne hardeuse venue signaler le refus de ses beaux-parents de lui restituer sa fille, et décide de mener l'enquête. Suite à un quiproquo, il enlève un homme d'affaire mêlé à des traffics louches, et réussit à mobiliser tous les SDF du quartier pour retrouver la petite, non sans quelques bavures dont est particulièrement victime l'épicier du coin...
Ce troisième opus d'Albert Dupontel se veut un cartoon social, et la référence au burlesque est explicite, tant dans la narration assez touffue que dans les effets utilisés : zooms, cadrages obliques, bruitages et musique hard-rock, qui finissent par fatiguer par leur systématisme. Albert Dupontel s'applique à lui-même le pire traitement : percussion par divers engins, vol plané depuis le toit d'un bus, ensevelissement sous une armoire, chute du toît d'un hôpital, tout en promenant son air hébété et sa diction approximative au milieu de toutes ces catastrophes qui ne l'atteignent pas plus qu'un toon écrasé par un piano.
L'aspect social se manifeste par le choix du milieu d'origine du héros, celui des SDF, prétexte à des numéros savoureux de deux Deschiens, Yolande Moreau et Bruno Lochet, au milieu d'une véritable cour des miracles, par opposition à un monde des affaires tout aussi caricatural. Il faut soutenir l'existence même de ce film, par ce qu'il amène de différent par rapport à la production française habituelle, et le propos d'Albert Dupontel trouve toute sa justification en cette période de mobilisation contre la précarité. Mais ses choix radicaux peuvent dérouter certains spectateurs gênés par ce rythme qui frise parfois "Benny Hill".
Si la volonté de s'inspirer de Tex Avery produit des effets visuels et sonores qui participent à la signature de ce film, la référence à Chaplin ou à Begnini fonctionne moins bien, et l'appel à l'émotion nuit au rythme de l'ensemble tout en affadissant le propos, faisant de "Enfermés dehors" (quel beau titre !) une version light et édulcorée de "Bernie". http://www.critiquesclunysiennes.com/
Une véritable pépite que cette BD filmée à toute vitesse, enchaînant gags et répliques hilarantes. Tout en dénonçant une misère sociale encore d’actualité, Dupontel, apporte une touche d’émotion dans ce monde imaginaire tout simplement prenant. Coloré, au montage rapide, aux décors futuristes et pittoresques, Enfermés Dehors est une œuvre très personnelle, qui nous présente de multiples personnage tous aussi amusants les uns que les autres. Un très bon film.
Pour sa troisième réalisation, Albert Dupontel réussit un bon film burlesque, absurde, drôle; délirant et touchant. Yolande Moreau est à mourir de rire.
"Enfermés dehors"... à enfermer tout de suite dans sa dvdthèque et à oublier pour très longtemps ! Bref, une vraie catastrophe ! Certes, le propos est plaisant, le parti pris amusant, mais on se lasse bien vite des aventures de ce SDF bombardé d'une minute à l'autre policer en tenue et défenseur de la veuve et de l'orphelin. Par pitié, Monsieur Albert Dupontel, continuez de tourner des films... mais en tant qu'acteur ! Là, vous donnez la pleine mesure de votre talent !
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3,0
Publiée le 26 juillet 2010
Dans cette fable des temps modernes à la fois acide et tendre, un SDF change de statut le jour où il trouve, par hasard dans la rue, un uniforme de policier qui le transforme en justicier...Tel est le postulat de cette comèdie burlesque sur fond de misère sociale, qui marque le grand retour d'Albert Dupontel à la rèalisation! Jouant moins la carte du trash que le culte "Bernie", il signe un film foutraque et totalement dèjantè, qui louche parfois sur les dessins animès de Tex Avery et la poèsie de Charles Chaplin! Malgrè quelques baisses de rythme, on prend un rèel plaisir à suivre ce Buster Keaton du nouveau siècle qui se mange des murs, des armoires, des poteaux, des scooters et défonce (à deux reprises) des èpiceries! Un cartoon social au montage nerveux et une pellicule qui s'emballe comme dans un film de Gaspar Noe! Bonne B.O...