Vera Cruz : les secrets du tournage

Vera Cruz marque la rencontre de Robert Aldrich avec Ernest Borgnine, qui devient l'un des acteurs fétiches du cinéaste. Ils se retrouveront à cinq reprises pour Le Vol du Phénix (1965), Les Douze Salopards (1967), Le Demon des femmes (1968), L'Empereur du Nord (1973) et La Cite des dangers (1975).

Le film fut tourné et diffusé en deux formats : Superscope (2:1), et Standart (1:33.1), ce dernier étant le plus utilisé pour la télévision.

Le premier choix du producteur pour le rôle de Ben Trane, l'un des héros de Vera Cruz n'était pas Gary Cooper, mais Cary Grant. Ce dernier refusa, prétextant une ignorance totale du maniement des armes ainsi que des performances plus que médiocres comme cavalier.

A la tête de Hecht-Hill-Lancaster Productions, les trois associés se sont imposés comme des producteurs de tout premier plan, rivalisant même avec les plus grandes firmes américaines.

Les succès de Bronco Apache, Le Corsaire rouge ou encore Le Prisonnier d'Alcatraz ne firent que confirmer l'importance de Lancaster dans la production américaine, que le comédien-producteur soit seul (la maison de production Norma), en duo (avec Hecht) ou trio (avec Hill et Hecht).

En 1953, Burt Lancaster et Ernest Borgnine jouent ensemble dans Tant qu'il y aura des hommes. Un an plus tard, ils se retrouvent sur le tournage de Vera Cruz, film dont Burt Lancaster est l'acteur et le producteur. En 1955, il produit Marty de Delbert Mann, et impose Borgnine en vedette. Le film est lauréat de la Palme à Cannes et consacre Borgnine acteur de premier plan.

Robert Aldrich met en scène des personnages veules, cupides et violents, autant de qualificatifs qui décrivent les héros du western spaghetti, et ce dix ans avant Pour une poignee de dollars (1964). Jamais auparavant les "héros" de western n'avaient fait preuve d'un tel cynisme.

Le scénario a été écrit au jour le jour pendant le tournage, sans jamais retarder la production du film.