Au même titre qu'Aeon Flux, "V pour Vendetta" est un déchet du 7ème art sans âme porté par une star, une seule actrice, Natalie Portman. Actrice de renom récemment lauréate aux oscars pour sa brillante performance dans le célèbre "Black Swan" d'Aronovski, on la découvre ici dans cette adaptation de chez DC Comics en tant que "personnage principale" d'une aventure futuriste au milieu d'une Angleterre plongée dans le chaos.
Malgré une scène d'ouverture assez équilibrée bien qu'un peu rapide, on ne peut s'empêcher de tomber dans l'ennuie le plus total en continuant le voyage dans cet univers des moins originaux.
A mi chemin entre "Equilibrium" et "Léon", ces décors où règne une dictature sans merci provoquent un épuisant sentiment de déjà vu renforcé par l'absence totale d'innovation et d'originalité.
Précédemment les mots personnage principal furent mis entre guillemets. On est effectivement en droit de se poser la question : Qui est le fils conducteur de ce long-métrage ? Au lieu de suivre l'évolution du personnage de Evey, le réalisateur préfère bien souvent se consacrer au suivi de l'enquête menée par deux imbéciles sans charisme qui tournent en rond durant 2h20. Raison supplémentaire de s'interroger sur le pourquoi d'un tel intérêt : Le suivi de V et Evey rend tout à fait inutile l'accompagnement des enquêteurs dans leurs recherches. Bref, il s'agit certainement là du scénario le plus mal conçu et le plus mal imaginé qu'il m'ait été donné de voir.
Les acteurs quant à eux ne se défendent pas mieux que le scénariste. Minables à tous leurs postes, ils ne parviennent pas à donner plus de vie et d'émotions à leur personnage que ne l'ont fait ceux d'un certain "Daybreakers". Totalement inconnus et non sans raison, ils représentent l'image parfaite d'une troupe de théâtre ratée engagée sur le fils pour un tournage négligé et mal dirigé.
Seule au milieu de tous ces décombres, la charmante Natalie Portman tente tant bien que mal de redorer le blason déjà bien abîmé d'un film minable. Malgré les émotions multiples qu'elle sait remarquablement transmettre au spectateur, il lui était comme qui dirait mission impossible de relever à elle-seule un film se trouvant déjà six pieds sous terre avant même la première demi-heure. Ne s'attardant sur elle que trop rarement, ne le laissant faire parler son jeu d'actrice que trop anecdotiquement, le "réalisateur et le scénariste mirent, à notre grande déception, du plomb dans les ailes de notre cygne favori.
Quant à Hugo Weaving, il n'est pas aisé de commenter une performance entièrement exécutée sous un masque. Il est difficilement concevable qu'une scène ait du être répétée des dizaines de fois afin de trouver la juste émotion de V. La qualité des premiers dialogues même dans la version française est tout de même riche et recherchée et méritent des félicitations.
Outre tous ces défauts et ils sont nombreux je vous l'accorde, il reste encore la bande originale. Toujours identique (on doit pouvoir la résumer en deux morceaux) et omniprésente, elle impose une lourdeur sans égale qui atteint son apogée lors de nos innombrables rencontres avec les enquêteurs. Futile et transparente, elle a le mérite de s'intégrer parfaitement avec les acteurs et le scénario que l'on peut qualifier de la même manière.
Une question reste toujours sans réponse à l'arrivée du générique : Pourquoi 3.9/5 avec plus de 22 000 votes ? Il s'agit certainement ici de la plus grande énigme dont notre cher Allociné nous ait fait part après tant d'années de bons set loyaux services. Rien dans ce film ne justifie un quelconque plaisir à le voir. Les films généralement qualifiés de nanars peuvent être pris au second degré, permettant ainsi au spectateur de les voir sous un angle humoristique. "V pour Vendetta" n'est pas un nanar, il s'agit davantage d'un film qui se voulait grand sans avoir les ingrédients pour faire ses recettes.
En conclusion, "V pour Vendetta" est le genre de film à fuir comme la peste et à ne surtout jamais proposer lors d'une soirée entre amis. Un scénario sans queue ni tête, une bande originale frêle, des acteurs amateurs, une photographie laborieuse et une Natalie Portman qui a du se tromper de plateau, voila le résumé d'un film trop long qui aurait du rester sur papier.