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Eldacar
48 abonnés
357 critiques
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1,0
Publiée le 9 janvier 2009
Un film sans grand interêt. Scénario plat et sans réelles surprises, réalisation convenue, personnages pas assez fouillés. Aucun interpréte ne tire son épingle du jeu, pas même Nathalie Baye qui, sans être mauvaise, est loin de ses grands rôles.
Déjà le Lespert a une vraie tête à claque. Et ensuite sous ses airs de film intelligent traitant sur la police, ça reste un film cliché où un crime a lieu, et le méchant est recherché. Mais pour le rendre plus dramatique, on fout une histoire d'alcoolisme qui ne rajoute rien à l'histoire... Bref, beaucoup de bruit pour rien autour de ce film. Et cette seule étoile va au choix qui a été fait pour Nathalie Baye.
Il sort (excusez du peu !) de lEcole Nationale Supérieure des Officiers de Police de Cannes-Ecluse (Seine-et-Marne), et pas dune « école provinciale » quelconque. Aussitôt terminée la pimpante cérémonie de sortie, luniforme rutilant est remisé au vestiaire. Lui, Antoine, cest Jalil Lespert, un acteur qui nen rajoute pas. Antoine choisit son affectation, en effet il est lieutenant, donc officier (et non plus « inspecteur ») et son supérieur est commandant (et plus commissaire) ce qui déroute les amateurs de Maigret. Justement il y a un peu de lunivers de Simenon dans le film de Xavier Beauvois : le quotidien y est montré sous ses aspects dérisoires, sans grandiloquence, et si certains trouvent quon sy ennuie cest que la vie des policiers nest pas fait que de prouesses, arrestations et compagnie, mais aussi de frustrations et de drames, résultant de concours de circonstances, de négligence et de malchance. Ceux qui veulent de grandes scènes de fusillades spectaculaires sont déçus, car dans « la vraie vie » les drames arrivent bêtement, et celui-ci nous empoigne émotionnellement. Lunivers dun commissariat nest pas ici édulcoré (bien quon puisse se demander si à noircir le tableau et à montrer des flics qui se saoulent et fument des joints on ne tombe pas aussi dans un certain cliché, là les avis divergent). Cela donne lieu à une scène très drôle où un passant conseille à nos amis de se méfier des keufs après leur avoir demandé de lui prêter leur joint. Pas de tonnes de maquillage, pas de surexposition rajeunissante pour Nathalie Baye qui est loin des préoccupations nombrilistes de mainte autre actrice de son âge. Un César de la meilleure actrice mille fois mérité pour ce rôle dune femme fragile psychologiquement mais qui occupe un poste dautorité, ce qui lui permet de parcourir la gamme dun jeu maîtrisé, tout en finesse. Cest un film qui fait honneur au cinéma français, un film qui a de la personnalité, pas un produit formaté pour « plaire ».
Ce film est une description sans concession du quotidien de la police ,rarement montrée à l'écran Les situations sonnent justes;la prestation de Nathalie Baye dans ce film est encore une fois bluffante ,toute en subtilité et retenue. Le problème est qu'on attend plus d'un film et qu'il manque des ressorts dramatiques pour être captivé.C'est dommage mais c'est filmé pour le petit écran plutôt que pour le grand.
4 541 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 20 octobre 2021
Tout ce que j'ai à dire c'est que c'est le film le plus ennuyeux que j'ai vu depuis longtemps. Il n'y a presque aucune qualité rédemptrice dans cette histoire. C'est peut-être réaliste dans un sens mais il vaut mieux ne pas raconter certaines histoires réelles. J'aime généralement les films au rythme lent quand ils permettent l'introspection et crée une ambiance par exemple. Mais dans ce cas le film n'est rempli que de dialogues sans intérêt qui ne nous apprennent pas grand-chose sur les personnages. Je n'ai pu m'identifier à aucun d'entre eux ou m'y intéresser ce qui en dit long. Dans beaucoup de scènes je me suis surpris à penser quand est-ce qu'ils vont se taire. Le jeu des acteurs était assez mauvais mais il semble qu'aucun des acteurs ne s'intéressait à son personnage et qu'ils avaient tous l'air de vouloir être ailleurs dans la plupart des scènes. Cela pourrait être dû aux dialogues peu inspirés qu'on leur a donnés. De plus le déroulement de cette histoire est assez mécanique. On passe d'une scène à l'autre et on dirait que ce film a été mal écrit mais jamais réalisé. Le petit lieutenant est un exemple parfait de ce que moi j'appelle un anti-film...
Peut-on parler là d’un néo-réalisme ? Appellation au demeurant anachronique, cependant «Le petit lieutenant» (France, 2005) est le fruit d’un travail anthropologique de Xavier Beauvois d’une telle qualité que son réalisme en est remarquable. Image de la police sans emphases excessives, sans fioritures fictionnelles, la communauté policière dans un simple appareil. En retranscrivant fidèlement l’expérience d’une brigade, Beauvois fait le choix de s’opposer aux codes d’un cinéma typique. Par cette position, le cinéaste n’oppose pas seulement le cinéma social au cinéma de genre, c’est tout un «cinéma de verité» qui se confronte à un cinéma de fiction pur. L’œuvre n’est pas que le rendu d’une expérience d’enquête mené par un homme de cinéma, c’est aussi un regard porté sur la justice. Formellement réaliste, la réalisation usant très peu de plan d’ensemble, préférant une promiscuité jusqu’au charnel, Beauvois expose surtout avec génie l’ordre du désordre. Ouverture : des jeunes policiers éparpillés dans une salle formant un maelstrom d’humains, figure du chaos. A ces plans «désordonnés» suivront la remise des diplômes où Beauvois fait montre de l’ordre public. Du désordre ambiant, la justice s’est mue en ordre rationnel. «Le petit lieutenant» permet cette lecture de la structure policière. Beauvois incruste également une fiction au sein du «compte-rendu» réaliste. Or de cette dose de fiction n’en ressort que l’habillage si réaliste qu’il en est transparent. Et c’est cette notion de transparence qui fait l’œuvre fulgurante. Le spectateur semble assister non plus à une mise en scène. C’est de la pur exposition, non pas une exposition absconse et aussi particulière qu’elle est ennuyeuse mais une exposition intelligente, répondant à une volonté artistique. A la différence que la touche artistique de Beauvois ne se trouve pas dans la plastique ou même dans l’usage de faux-codes mais dans une inspiration pur du réel pour en sourdre ce même réel, au cinéma.
Une bonne séance de cinéma français ! Plongé au cœur de la PJ parisienne, on suit la vie privée et professionnel du Petit Lieutenant, interprété par Jalil Lespert, très bon, et avec au casting, Nathalie Baye, c'est pas son meilleur rôle, mais c'est pas mal...et Roshdy Zem, très bon aussi ! Bref y'a de l'action, du sang, super !
Histoire intéressante mais le film, manque de rythme; On peut s'endormir! Les acteurs notamment Nathalie Baye, sont bien. Un dialogue a choqué l'amateur de vins que je suis. Baye et son petit lieutenant, sont amenés à visiter un domaine viticole réputé du Mâconnais. Le personnage de Baye évoque ce domaine et ses cépages: merlot et cabernet! Deux cépages emblématiques du Bordelais, que l'on a jamais vu en Mâconnais. C'est symptomatique du manque de culture de certains scénaristes, et de l'absence de vérification des informations!
Un polar ? Absolument pas. Les personnages sont pourtant des flics, un tout jeune sorti de l'école, encore plein d'illusions, et une femme entre deux âges qui traîne sa tristesse sur sa beauté ordinaire (Nathalie Baye, forcément humaine). Le film commence comme un minutieux constat du quotidien de ces personnages qui n'ont rien de héros de cinéma... Un constat à la L.627, de Tavernier, en moins dur, mais tout aussi crédible, avec une galerie de petits rôles qui en dit long sur une société française minée de l'intérieur. C'est parfois drôle, parfois pathétique. Et puis, sans que le côté documentaire ne faiblisse, on s'attache aux personnages, à leurs forces, leurs faiblesses, surtout leurs faiblesses. La tragédie survient sans qu'on s'y attende. Il y a peut être quelques scènes inutiles, une mise en scène parfois un peu trop plate, mais c'est un très beau film, clôturé par une longue scène muette, magnifique, pétrifiante.
Hé bien, quand je pense à la presse élogieuse au sujet de ce policier, allant même jusqu'à être cité par un ex-président aujourd'hui sur le retour... "Le Petit Lieutenant", admirablement incarné par Jalil Lespert (à noter également la bonne prestation de Nathalie Baye, chose suffisamment rare pour être soulignée), est quand même bien ennuyeux malgré son réalisme : on dirait presque un documentaire FR3 Régions tellement c'est mou ! Bon ok, je suis mauvaise langue... L'intrigue n'est pas hyper passionnante faut dire, les enjeux moindres, du coup bah on décroche assez facilement. A part ça, pas grand chose de positif à dire, ni de négatif d'ailleurs. Un petit abattement.
le plus saisissant c'est cette alternance fluide entre la description pointue et réaliste du milieu de la police et des scènes plus intimistes sur ses personnages dont surtout N.Baye qui jusqu'à la dernière image interprète de façon juste et sensible son personnage.La mise en scène est irréprochable, seules quelques lenteurs dans l'écriture viennent entacher le film qui reste un très bon moment.
Encore un énième polar qui refuse les règles du genre afin de prouver que l'on peut se renouveler. Cela devient tellement la norme de nos jours que cela en devient un autre cliché. Ce "petit lieutenant" est donc estampillé "réalisé comme un documentaire" sur la vie des policiers. On bat en brèche tous les clichés du genre pour montrer que les flics sont des êtres humains comme les autres, de simples fonctionnaires qui font leur métier du mieux qu'ils peuvent. On voit que le métier est dur, souvent chiant....et alors ? On s'en fout un peu. Evacuant tout élément de dramatisation afin de coller plus près à la réalité, le cinéaste oublie d'intéresser le spectateur qui s'ennuie ferme devant ce déluge de situations convenues, car personne n'imaginait que le métier de flic ressemble à ce que l'on voit dans "l'inspecteur Harry" (à moins de ne pas réfléchir beaucoup). Tous les éléments semblent là pour dire : "regardez comme nous prenons soin de ne blesser personne". Non tous les flics ne sont pas des fachos (sans blague !), non ils ne sont pas irresponsables, mais c'est quand même dur comme métier, alors on le montre aussi. Tout ceci ne va pas très loin et se trouve être d'une superficialité assez incroyable. Le film n'est même pas mauvais, il est simplement ennuyeux car n'apportant rien de neuf. De l'art d'enfoncer des portes ouvertes.
Sans nier que le film a de bonnes intentions, comme par exemple l'obsession de montrer la réalité brute et dure dans la police française, ces dernières manquent cruellement de forme et de mise en application. L'ennui est présent durant l'heure cinquante, réellement. Le film traîne en longueur et, là où celà réussis à certains films, donne au Petit Lieutenant un sentiment monotone flagrant et inssuportable. Le film de Xavier Beauvois est extrêmement inintéressant. Par son scénario en lui-même déjà, muni de dialogues ridicules au possible (Et pompant ainsi tout le pseudo-réalisme). Puis par son visuel. Le film n'a aucune identité, aucune identification, aucune teneur artistique. Il est vide et plat, mené par une réalisation douteuse et peu inspirée, recyclant et multipliant les plans peu originaux. Xavier Beauvois s'est également senti obligé de jouer les bon cinéastes en introduisant toutes les 5 minutes des affiches d'excellents films, dans le commissariat et dans Paris. Cette galerie d'affiches est un des rares intérêts du film, même si on a du mal à en voir l'utilité, hormis de nous montrer la culture du réalisateur (Limitée tout de même). Si c'était fait pour le réalisme, on auait sincérement pu s'en passer. Un des autres rares points possitifs du Petit Lieutenant est le jeu de Natalie Baye et de Jalil Lesper. Uniquement eux deux, les autres acteurs relevant parfois de la nulité presque absolue. Un film incompréhensiblement acclamé par la critique à éviter à tout prix.