Cinq ans après le passionnant et envoûtant Lantana Ray Lawrence revient avec un film un peu dans la même veine. Avec seulement trois réalisations en vingt ans on peut dire qu'il prend le temps. Tout comme dans ce nouvel opus. Dans les deux heures de film, il prend le temps d'installer les personnages, les situations, l'intrigue. L'action est donc lente même un peu longue au début, en tout cas au moins jusqu'à ce que le drame éclate. Mais cela ne gêne en rien l'intéret. L'ambiance assez lourde dès le départ, la scène d'ouverture est même très stressante. Puis l'atmosphère très particulière que le réalisateur avant su instauré dans Lantana revient et nous prend au tripes jusqu'à la scène finale perturbante, qui ouvre plusieurs possibilités. Le scénario est très méticuleusement écrit. La psychologie des personnages est bien définie, même si moins de protagonistes n'aurait pas nui, l'histoire a tendance à s'éparpiller vers trop de couples. La façon dont la culpabilité s'insinue dans des vies ordinaires par un évènement peu ordinaire est très bien décrit. Elle gêne d'ailleurs bien plus les personnes qui n'y ont pas assisté en l'occurrence les femmes de chacun des quatre amis. Tout ce petit monde en surface bien tranquille, cache en réalité des failles, des non-dits et des tensions sous-jacentes qui vont apparaître au cours du déroulement du récit. Outre la mise en scène tout en douceur et sans heurt, la photographie est un des éléments essentiels à la réussite du film. Les images sont absolument splendides et la nature de ce coin d'Australie est un des protagonistes à part entière de l'histoire. Bravo aussi au compositeur de la bande originale, la musique parfaitement adaptée, contribue à l'ambiance. Peut être moins intense et moins prenant que Lantana ce film n'en est pas moins intéressant. Si vous aimez les ambiances et atmosphères particulières, et voir autre chose que des blockbusters pleins d'effets spéciaux et de violence, courez voir Jindabyne !
On se demande tout le long ou va nous mener cette histoire . Pas très loin au final , après moult longueurs inutiles . Restent les paysages et quelques moments très inquiétants .
un excellent film très mystique sur les borts, et qui ne démérite donc absolument pas avec un scénario certes très classique et des acteurs de grands talents.
Un film médiocre, qui enchaîne les fondus de noirs sans-arrêt et de façon importune, même les acteurs ne sont pas convaincus par leur rôle!! quant à la fin, elle laisse plus qu'à désirer! Mauvais!
Le réalisateur australien Ray Lawrence serait-il le spécialiste des sorties françaises estivales ? Rappelez vous, il y a 5 ans, "Lantana", un excellent polar, plein de charme, une réelle découverte. "Jindabyne", qui lui succède, n'est malheureusement pas du même niveau. Ce n'est pourtant pas un film à négliger complètement. A noter que ce film avait été présenté à la Quinzaine des Réalisateurs cannoise de 2006. L'histoire promet beaucoup : Stewart Kane (Gabriel Byrne), d'origine irlandaise, vit en Australie, à Jindabyne. Parti avec 3 amis pour une partie de pêche dans un Parc National, il découvre le cadavre d'une jeune femme dans une rivière. Ils sont au bout du monde. Rendre compte au plus vite de leur découverte et la partie de pêche est foutue. Mais ... Le fait qu'ils attendent 2 jours pour prévenir la police va déclencher un tas de problèmes dans leurs couples. Et le fait que la jeune fille soit aborigène ne va pas arranger les contacts antre communautés blanche et autochtone. Le film se voit sans ennui, mais laisse un sentiment d'insatisfaction quant aux réactions que peuvent avoir les protagonistes. Quant aux paysages, ils sont splendides.
Un film qui oscille entre le bon et le moins bon. Laura Linney est sublime comme à son habitude, l'histoire l'est moins par contre quant à la mise en scène, elle est mauvaise. Le film tarde trop à démarrer et les baisses de rythme, trop fréquentes, n'aident pas à rester captivé. Dommage car ça méritait mieux!!
JINDABYNE débute comme un thriller mais c'est un leurre complet : le film est un drame des plus tragique. Présenté comme une sombre histoire de meurtre, JINDABYNE montre le déchirement de personnes aaprès la découverte du corps d'une appache dans la rivière. Lent voire même totalement inutile, le film ne sert à rien, soyons franc. Mais il montre la redemption d'une femme qui veut se faire pardonner pour un acte qu'elle n'a pas commis, et seul pour elle, on a envie de savoir si elle va arriver au but. Et une fois la fin vue, on peut vite fait oublier ce film comme il se mérite.
Un quatuor part en pleine montagne pour aller pêcher le temps d’un week-end, pendant que leurs femmes et enfants restent sagement à la maison. Ce qui devait être une partie de pêche relaxante entre amis va vite tourner au cauchemar lorsque l’un d’entre eux découvre dans la rivière le corps mutilé d’une aborigène. A leur retour en ville, l’annonce du meurtre de cette jeune femme fait grand bruit dans cette petite bourgade et tous les regards hostiles se tournent vers eux. Pourquoi ? Qu’ont-ils bien pu faire en pleine forêt avant de rentrer chez eux et de prévenir la police ? C’est sur cette trame que se déroule le film, ainsi que sur la réaction de la famille des victimes et des leurs. Ray Lawrence, qui en est à son troisième long-métrage, va traiter comme sujet principal, la difficulté et l’incompréhension qu’il peut y avoir entre les hommes et femmes présent dans le film, ainsi que les différences culturelles et ethnies présentent au sain de Jindabyne, situé en Australie (comme nous le suggère le titre du film). En plein cœurs des paysages australien à perte de vue, il tisse sa toile à l’aide d’une mise en scène lente et déstructurée, assemblé au final à un casting valorisant où l’on retrouve entre autre : Laura Linney et Gabriel Byrne.
Je n'ai pas aimé. Cette tranche de vie de familles australiennes, baignant dans une atmosphère glauque et assez angoissante, est due avant tout à des effets cinéma scolaires et gratuits de type « je place la caméra sous l’eau et sous les pieds du baigneur », « les protagonistes ont un lourd passé, souligné par des regards tout aussi lourds et des silences remplis de profondeur ». Cette mise en scène, laborieusement élaborée, débouche sur le vide sidéral (australien ?). Le seul fait de dénoncer l’égoïsme des pêcheurs et le racisme ambiant, d’ailleurs des deux communautés, est parfaitement insuffisant pour 2 heures de circonvolutions cinématographiques.
Il y a de cela quelques années, Ray Lawrence nous envoutait grâce à l'intelligence et à l'atmosphère lourde de son "Lantana". Il nous revient avec un sujet toujours aussi lourd et peu joyeux, mais cette fois-ci en mode mineur. Effectivement, si le postulat de départ est tout à fait emballant, on ne peut pas en dire autant du résultat final, assez décevant dans l'ensemble. Après une première heure plutôt efficace bien que très lente, le cinéaste se perd progressivement dans des développements inutiles et dilue l'intérêt de son intrigue. Ainsi, "Jindabyne" appartient à cette catégorie de films qui commencent forts pour s'écrouler au fur et à mesure de leur déroulement. La fin, quelconque, ne permet en aucun cas de rattraper les longueurs de la seconde partie. Sans être mauvais, le métrage est juste trop long et au final décevant par rapport aux promesses du début.
Adapté d'une nouvelle de Raymond Carver,Ray Lawrence signe avec "Jindabyne,Australie" un grand beau film d'une exceptionnelle profondeur.Sur le thème du pardon et de la culpabilité,le réalisateur creuse chaque personnage et leurs descentes aux enfers,chaque facettes de l'être humain,de la plus belle à la plus ignoble.Mise en scène incarnée et épurée,scénario splendide et superbe jeu d'acteurs (Laura Linney époustouflante dans ce qui s'annonce comme une des meilleures prestations de l'année - Gabriel Byrne excellent comme d'habitude,et mêmes les plus jeunes acteurs sont criants de vérité),Ray Lawrence signe une oeuvre superbe et absurde,large et métaphysique (notamment lors de la scène de funérailles aborigènes,étonnante),trouée de fulgurances poétiques à déchirer le coeur.La beauté du cadre et les paysages vivifiants contribuent à la réussite d'un film presque romantique quant il met en scène un corps dévidé et flottant dans une eau trouble,dont quatre pêcheurs découvrent la présence dans une rivière.A partir de ce point (malheureusement,la scène -pourtant pilier- de décision qui suit et qui montre les protagonistes se demander que faire est beaucoup trop expédiée),les quatres amis,initialement partis en week-end de pêche,déçident de finir leurs deux jours et d'en profiter avant de prévenir la police de leur découverte (un corps aborigène retrouvé dans l'eau).Absurde,la décision prend des ampleurs inattendues chez ces quatres hommes,qui se font alors accuser de racistes (thème plus sous-entendu qu'approfondi,comme s'il n'était que le point de départ à d'autres horizons psychologiques),de traîtres,d'irresponsables ou voire même de profiteurs (le doute plane chez certaines personnes),et dont les couples se déchirent.Filmés avec splendeur,tous les thèmes sont effleurés avec une certaine vitalité et une réelle intelligence.Jamais moralisateur pour autant,ni ennuyant,ni simpliste dans le traitement de ses personnages,et encore moins niaiseux dans ses scènes de relations
Ray Lawrence metteur en scène australien a un ton bien à lui qui entoure ses films d’une atmosphère étrange. « Lantana » était un film surprenant par son style de narration, « Jinbadyne » joue sur une intrigue inédite au cinéma. Celle-ci permet au cinéaste de manier tout à la fois le suspense et la dénonciation du racisme de la société australienne qui réserve un sort peu enviable à ses aborigènes. Le tout est mené avec la plus grande finesse nous amenant tout le long du métrage à nous poser la question de savoir si l’attitude des 4 pêcheurs est si condamnable et surtout le motif qui les a amené à continuer leur partie de pêche plutôt que de prévenir la police qu’ils avaient trouvé le corps d’une jeune femme victime d’un serial killer. Parallèlement à ce drame on voit celui qui se joue au sein du couple joué magnifiquement par Laura Linney et Gabriel Byrne. La jeune femme en quête d’idéal ne peut se résoudre à l’idée que son mari ait pu laisser le corps de la jeune fille trois jours dans le torrent avant de prévenir les autorités. De son côté son mari plus âgé comprends mal que sa femme l’ait laissé près de 18 mois, seul à élever leur enfant. C’est la Laura Linney qui aura la bonne attitude obligeant son époux à se poser la question de son geste fou et finissant par venir demander le pardon aux parents de la jeune fille le jour de son enterrement. Film amenant à la réflexion sans être ennuyeux. Bravo !
Quelle déception quand on a apprécié "Lantana". Cette nouvelle de Raymond Carver déjà portée à l'écran par Robert Altman dans "Short cuts" meritait elle d'être filmée avec si peu de rythme ? Le jeu des acteurs et les paysages sauvent de l'ennui.
je ne comprends pas toujours les critiques officiels qui encensent "naissance des pieuvres" et passent à côté de ce film australien qui a un côté authentique; on y voit le comportement des hommes ordinaires avec leurs faiblesses, leurs failles, leurs réactions naturelles; le scènario sans être recherché se tient, il est cohérent et nous guide dans une aventure humaine et sensible; pas de grand éclat mais une peinture vraie.