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Un visiteur
3,0
Publiée le 10 octobre 2018
Dans la veine des dramédies noires de la fin des années 90, comme L’Arriviste ou American Beauty: cynique, politiquement incorrect et très chargé en voix off et en arrêts sur image censés forcer l’identification du spectateur. Le film est donc un peu en retard sur son temps, par le ton et par le style, mais pas désagréable si on aime ce genre d’histoires confortablement inconfortables. Bien sûr, le scénario touche du doigt un sujet sensible, mais il le fait depuis une époque de large consensus sur la question. Il propose un héros complètement immoral, mais il lui donne un fils attachant qui permet de l’humaniser aux moments opportuns. Il esquisse un portrait satirique de quelques caractères du monde contemporain (la journaliste sans scrupules, l’homme d’affaires déconnecté, etc.) mais il tombe dans une caricature tellement absurde qu’elle en devient inoffensive. Bref, on reste dans un entre-deux qui colle finalement assez bien à l’écran de fumée que représente le personnage principal. Il faut le talent d’Aaron Eckhart, quelques dialogues bien sentis et cette jolie photographie aux tons chauds (très années 90, là aussi) pour nous séduire malgré tout.
Je n'ai pas compris pourquoi ce film non-fumeurs est qualifié de politiquement incorrect alors que c'est tout le contraire. Je n'ai pas compris que ce film soit qualifié de comédie alors qu'il n'y a rien de drôle. On ne se sait pas trop exactement quel message veut nous délivrer l'auteur mais il le fait bien mal ! Dénoncer quoi, le lobby du tabac ? Quel courage de tirer sur les ambulances ! Au passage il nous dit que le lobby anti-tabac n'est pas souvent bien dans sa tête, mais c'est juste en passant pour donner le change. Sinon le scénario est d'un pauvreté navrante, l'idée du club de la mort d'une absurdité consternante. Et il fallut qu'on ajoute un môme véritable tête à claques ! Mal réalisé, mal dialogué, des scènes et des situations absurdes. Une vraie purge !
Formidable ! Enfin un film vraiment politiquement incorrect. J'étais resté sur ma faim en début d'année en voyant « Lord of War » prétendument politiquement incorrect. Ici on se régale sur l'ensemble du film en se moquant allègrement de ce qui constitue notre monde moderne (les lobbys, le monde politique et ses campagnes de prévention mais aussi la télévision et ses émissions de télé poubelle, les études sur la nocivité du téléphone portable, Hollywood et son placement de produits, etc.). De nombreuses scènes sont une démonstration saisissante du pouvoir de la manipulation verbale des masses et en deviennent inoubliables, voire cultes spoiler: (la présentation des métiers en salle de classe, la mallette de billets de banque, le débat télévisé, l'audition devant le congrès, l'argumentaire du fiston envers sa maman dans la cuisine...) . Un casting idéal et des dialogues et situations qui foisonnent d'humour sont mis au service d'un scénario très original qui repose sur une immersion dans le monde du lobbying tout en traitant de l'éducation d'un fils par son père. Ce film est l'adaptation d'un livre, ce qui explique l'intelligence et l'originalité de son scénario, adaptation qui a mis 12 ans à voir le jour, et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette persévérance dans le projet d'adaptation était justifiée. Ce qui est fascinant dans ce film, c'est que la cigarette en elle-même n'est pas l'objet du film, ce n'est qu'un prétexte à l'exploration des méthodes du lobbying. Ainsi, ce n'est pas en voyant ce film que vous aurez envie d'arrêterez ou de commencer à fumer, ce qui permet d'éviter une manipulation du consommateur, comme a pu le faire un film comme « Super Size Me » en 2004. Le seul point noir du film est le sous-titrage bâclé en blanc sur fond blanc de la version originale sous-titrée français distribuée en France qui revient à se demander si les personnes qui sont chargées du sous-titrage regardent le film une fois les sous-titres mis en place. J'ai bien peur que non.
Avec Thank you for smoking, Jason Reitman livre une satire féroce contre l'industrie du tabac. Porté par une distribution aux petits oignons (Aaron Eckhart en tête), le film est une sympathique petite comédie, dynamique et qui ne manque pas de piquant. Pour son premier film, Jason Reitman s'en sort avec les honneurs.
Je pensais être venu pour un vrai film critique, j'ai finalement eu une comédie plutôt original. Le personnage principal défendant les cigarettes à travers une comédie cynique à l'humour noire, vit quelques mésaventures entre son travail et son fils qu'il essaie d'élever à sa manière. Parfois drôle, parfois critique, le film ne sait pas trop sur quel pied danser, et finit par laisser ses deux aspects de côtés pour raconter une histoire un peu niaise. Seul le propos à la fin du film rattrape le reste, pour véhiculer un message pertinent. Au delà de ça, rien d'exceptionnel, si ce n'est le thème abordé pour en faire une comédie somme toute classique.
Un film qui respire vraiment l'intelligence, la vraie ! Développant un cynisme et un humour noir d'une grande finesse, le réalisateur réussit son pari, sans sombrer dans une légèreté qui aurait gâché son sujet. L'humour (noire) a aussi une part belle dans ce long métrage politiquement incorrect criant de vérité. La noirceur de la conscience humaine est bien représentée et à tout les étages. Le tout pour un ensemble homogène et très plaisant à suivre même si j'aurais, personnellement, aimé un poil plus de rythme et de risques à certains moments clefs. A découvrir et à faire connaître !
Un film qui dénonce les lobby du tabac, jamais vu, jamais fait et en plus c'est bien fait. Disons bien documenté, compréhensible, pas chiant, avec des passages joués (car c'est pas qu'un documentaire, c'est plutôt un docu-fiction), avec un bon casting qui adhère au message. Non vraiment si vous avez aimé un Fast food Nation, ou un Super Size me, c'est encore mieux.
Malheureusement passé presque inaperçu en France, ce film est pourtant très intelligent! A la fois drôle, satirique et virulent, il critique l'industrie du tabac et surtout les lobbyistes de manière acerbe! Le film démarre vraiment bien avec un rythme dynamique mais s'essouffle tout de même un peu au milieu du film
« Thank you for smoking » a le mérite de nous montrer l’envers du décor, j’ai trouvé intéressant de voir comment fonctionne le système des lobbies, sa logique et sa morale. Si notre justice reconnait le droit à n’importe quel accusé d’être défendu, pourquoi ne pas donner ce droit à toutes les entreprises ? Je trouve cet aspect de nos sociétés méconnu, ce film a le mérite de l’aborder. L’acteur principal (Aaron Eckhart) tient bien son rôle, droit dans ses bottes. On voit aussi avec plaisir Katie Holmes. Le film s’essouffle tout de même car il se limite à ce seul thème, d’où une certaine répétition. Aussi le personnage principal ne change jamais de registre, ce qui devient lassant.
Une fable satirique sur les lobbys du tabac (et les lobbys en général dans la société américaine) qui ravit par son humour acide, son ton entre sourire et gravité et l'interprétation très réussi de ses acteurs. Jason Reitman prouve qu'il sait y faire pour diriger des acteurs au top et les driver dans le conte social. Le Lord of War du tabac, en peut-être plus anecdotique.
Film bien sympathique où on arrive à sourire souvent... oui ça reste une comédie pour moi, plus qu'un film contre le tabac. En revanche, ne se regarde pas forcément une seconde fois. 3,5 sur 5.
Un ton doux/amer, du politiquement incorrect servi par un humour gris foncé, une réalisation très dynamique avec quelques idées de mises en scène bienvenues, des personnages hauts en couleur aux dialogues écrits comme sur du papier à musique ainsi qu'un fuck bien placé à la happy ending toute propre attendue, le premier film de Jason Reitman a manifestement marqué sa patte artistique et scénaristique. D'autant que celui-ci se paie un Aaron Eckhart des plus naturels dans son personnage de lobbyiste éloquent et malicieux (qui n'est pas sans rappeler celui de Clooney dans "In the Air" sorti plus tard), même si le personnage joué par Adam Brody, bien que très peu présent, reste le plus intriguant. Le film donne presque jusqu'au bout l'impression de ne prendre aucun parti (quelque chose de pas foncièrement mauvais, mais lui donnerait un aspect trop détaché des choses à mon goût), au final la réponse est claire et c'est encore mieux: le film, exactement comme sa petite sœur "Juno" et dans une certaine mesure son petit frère "In the Air", prône la liberté de choix. Reitman, en plus de savoir rire d'à peu près tout, est décidément un fervent défenseur des libertés individuelles. Son pamphlet démarre fort et l'on n'aurait pu espérer une fin plus juste que celle-ci, on regrettera seulement que le soufflé retombe à moitié pendant une bonne partie du film, spoiler: jusqu'au kidnapping en fait . La petite histoire se mêle difficilement à la grande et le tout manque sérieusement d'enjeux dramatiques dignes de ce nom (encore une fois, spoiler: jusqu'au kidnapping ), on a davantage l'impression de contempler du quotidien d'enflure que dans "In the Air" par exemple, et ce pendant une trop longue partie du récit. Qui reste cela dit très appréciable, à peu près du niveau du film cité ci-dessus en fait, pour un coup d'essai c'est une sacrée réussite. Il vaudrait plus 3,5 qu'un 4, mais il est si unique dans son domaine que la note me paraît lui rendre justice.
J ai adoré le ton de ce film, plein de mauvaise foie, ou les "méchants" font leur travail d une manière honnête et les "gentils" usent de toutes les ficelles possibles. A travers le personnage de Nick, joué par Aaron Eckart impeccable dans son rôle de fumier sympathique, le metteur en scène nous montre qu avec de la tchatche ou peut tout justifier, tout défendre (chacune de ses interventions sont vraiment géniales de cynisme). C est une charge aussi sur nos sociétés modernes trop procédurières, ou l argent est la seule valeur reconnue. Le film emploi un ton très léger qui le rend extrêmement drôle en décuplant sa charge accusatrice c est du pur bonheur.