Le 'dark' est tendance ces temps-ci. Après la bonne surprise Dark Skies, voici venir Dark Circles. Le film d'épouvante se portant plutôt bien, Paul Soter y tente l'incursion. Il n'oublie pas de recycler les idées (pas encore éculées) et les effets qui ont déjà fait montre d'efficacité. Un couple, un nouveau né, une nouvelle maison, une existence chamboulée qui vire au cauchemar... Dark Circles ne se démarquera pas par son scénario. Soter, par contre, est à l'aise dans la mise en scène, il porte son attention sur le rythme lent (cela permet une présentation claire, un développement idoine pour faire monter la pression) et marie le thriller et le cinéma fantastique avec plus ou moins de réussite. Son long-métrage, porté par un climat séduisant, à même de remplir sa fonction première, possède quelques moments tendus et, globalement, Dark Circles parvient à remplir son cahier des charges. Mais Soter, à l'image de ses personnages, n'évite pas l'ennui d'une histoire tout juste acceptable qu'une fin très décevante va altérer fatalement.
Penny et Alex sont de beaux trentenaires qui emménagent loin de la ville. Fraîchement parents, leur intérêt est focalisé par leur enfant cependant que, dans leur nouvelle maison, des événements étranges troublent leur quiétude...
Trop attendu et manquant de personnalité affirmée, Dark Circles grille sa dernière cartouche dans un final déroutant. Ce n'est pas tant le manque de réponse qui gêne mais les facilités dont se rend coupable le cinéaste. Film d'épouvante façon 'home invasion', la pellicule se noie dans sa propre mollesse et son défaut de profondeur. Dommage. 2,5/5