Bien qu'il n'en soit qu'à son 2 film en tant que réalisateur, Cédric Anger ne débarque pas de n'importe où, ne serait-ce que pour avoir écrit le scénario du "Petit lieutenant de Xavier Beauvois. N'oublions pas, non plus, qu'il fut critique aux "Cahiers du Cinémaé, embauché à l'époque par Thierry Jousse, dont le 2ème film sort le même jour que "l'avocat". Coïncidence ! Après "Le Tueur", il nous présente donc "L'avocat", l'histoire d'un jeune avocat qui a choisi de passer sa vie à plaider aux assises plutôt que de rester dans un bureau en tant qu'avocat d'affaires. Dès le début, Cédric Anger ne nous cache rien : on sait que, tôt ou tard, il va arriver des bricoles à ce Léo, interprété par Benoît Magimel ! A peine son diplôme en poche, il est embauché par le plus gros cabinet de la ville, qui pourrait bien être Montpellier. Après quelques petites affaires sans grand intérêt, il se révèle avocat brillant lors du procès d'un truand notoire. Au point que Paul Vanoni, (Melki) un entrepreneur qui "fait" dans le traitement des déchets, lui demande de devenir son avocat. Problème : ce Vanoni est soupçonné d'être un des parrains de la ville. Léo accepte mais quand on met un doigt dans cet engrenage ...!!! Que cette ordure de Vanoni travaille au milieu des ordures pourrait être une métaphore. Ordures / Montpellier, on pourrait penser à Loulou Nicollin ! Mais, non, c'est plutôt le nom d' Alexandre Guérini qui vient à l'esprit, bien que le film ait dû être tourné avant le début de l'affaire du même nom. En tout cas, on ne peut que féliciter et remercier Cédric Anger de nous montrer de façon assez crédible un monde qui fait beaucoup pour l'intoxication de l'air, des terres et des mers. Cetres, la mise en scène ne brille pas par une grande originalité mais le film se laisse voir sans ennui et l'interprétation, en ce qui concerne les rôles principaux, tient bien la route. On n'en dira pas autant de certains rôles secondaires (Mme Herman !!). Dernier détail : on retrouve Lynyrd Skynyrd sur le générique de fin et ça fait plaisir.