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    Cabiria
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    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 octobre 2017
    En plus d'être l'un des premiers péplum (Quo Vadis notamment le précéda) de l'histoire du cinéma, Cabiria sera aussi l'oeuvre qui va impressionner et inspirer David Griffith, pionnier d'Hollywood et du blockbuster.

    Ici, on nous envoie en pleine deuxième guerre punique où un espion va infiltrer Carthage, et l'on va suivre en même temps le destin de la jeune Cabiria, fille enlevée qui va être sauvée d'un sacrifice. Giovanni Pastrone a la bonne idée de diviser son oeuvre en plusieurs feuilletons, cinq épisodes au total, pour mieux tenir en haleine le spectateur, et il faut au moins ça pour s'y retrouver dans un scénario aussi (trop) riche, où les actions et bouleversements ne manquent pas.

    Cela associée à la maîtrise de Pastrone derrière la caméra permet à l'oeuvre de ne jamais ennuyer, on s'intéresse aux destins des personnages, notamment Maciste et sa force herculéenne, Fulvio et Cabiria. Au delà de l'aspect révolutionnaire de l'oeuvre et de son importance historique (plusieurs très bons articles reviendront en longueur sur ça!), on ne peut qu'admirer le travail de reconstitution avec des décors pharaoniques et d'une ampleur rare, tout comme les nombreux figurants, tout cela participe à l'immersion dans l'oeuvre et l'histoire, ainsi qu'à une certaine ambiance presque fascinante planant tout le long sur l'oeuvre.

    Tournée entre Turin, la Sicile et la Tunisie, Cabiria impressionne aussi par son aspect technique, où l'on peut admirer quelques travellings particulièrement réussis, ainsi que des plans mémorables, sublimant plusieurs séquences. Si on peut regretter un aspect parfois un peu trop théâtral, notamment chez les comédiens, ce n'est pas forcément préjudiciable pour apprécier l'oeuvre, surtout que le contexte raconté est passionnant, et bien décrit. On peut aussi noter une certaine qualité dans le montage, ainsi qu'un côté épique dans les moments adéquats.

    Participant pleinement à poser les bases du cinéma dans la forme que l'on connaît actuellement, Giovanni Pastrone propose avec Cabiria un péplum non sans faille mais particulièrement spectaculaire, et passionnant par son contexte et ses personnages.
    Plume231
    Plume231

    3 936 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mars 2011
    Film capital car c'est la première superproduction de l'Histoire du cinéma qui influencera nombre de cinéastes dont David Wark Griffith. Les décors, impressionnants, en imposeraient aux blockbusters d'aujourd'hui et certaines séquences sont de véritables morceaux de bravoure (L'éruption de l'Etna, les sacrifices au dieu Moloch et le sauvetage qui s'ensuit, la pyramide humaine...). La première partie est un vrai modèle d'efficacité au niveau de l'enchaînement des rebondissements et on ne peut qu'être agréablement surpris par la présence de travellings. Les choses se gâtent après une ellipse de dix ans mise en scène de manière peu convaincante suivie par une seconde partie un peu trop répétitive et embrouillée pour être aussi intéressante que la première. Le centre du film est officiellement la jeune fille qui est sauvée du sacrifice et qui donne son nom au film, mais celui que l'on retient le plus est l'esclave Maciste interprété pour la première de nombreuses fois par l'acteur Bartolomeo Pagano. Une oeuvre qui est loin d'être pleinement réussie mais sans laquelle la face du cinéma n'aurait certainement pas été la même.
    Alexcherbourg
    Alexcherbourg

    19 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 mars 2012
    Avant tout film à grand spectacle, aux décors démesurés, le film est prenant dans sa première partie. Dès lors qu'il veut présenter des éléments historiques il perd un peu son sujet. L'histoire devient plus confuse et ce ne sont pas les rares travelings sur rail (les premiers de l'histoire du long métrage) qui relancent l'intérêt. Malgré sa technique à la pointe, le film n'est que trop classique dans sa mise en scène (les intertitres racontent l'histoire) et dans le surjeu des acteurs. Plus intéressant mais bien secondaire au film, le personnage de Maciste donnera son nom à un adjectif courant. A voir par curiosité mais la compétition est féroce dans le genre film à grand spectacle et Cabiria porte tout de même son âge.
    A noter que j'ai vu la version de 2h36 et non pas la version d'1h20 présentée ici
    Buzz063
    Buzz063

    79 abonnés 919 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 juin 2012
    Première superproduction de l’histoire, péplum qui dispose de beaucoup de moyens, multipliant figurants et décors impressionnants. Le film témoigne d’une véritable ambition en terme de mise en scène, Pastrone utilisant pour la première fois le travelling. L’histoire est en revanche décevante, les personnages sont peu intéressants et on ne s’y attache pas, si bien que c’est un personnage secondaire qui s’impose, Maciste, héros récurrent du cinéma italien, qui connait ici la première de ses aventures sur grand écran.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 7 janvier 2014
    J'ai vu la version de deux heures, et je dois avouer que j'ai été assez surpris. Surpris, premièrement, de la qualité du montage du film, vraiment bon. Les acteurs sont géniaux, et le nombre de figurants est assez incroyable. On trouve toutes les bases d'un péplum, avec leur décors gigantesque, leur phase épique. Ensuite, le film m'a surpris aussi, car il est assez brouillon, et j'ai eu la peine à suivre le voyage de Cabiria. Il y a beaucoup de personnages, de lieu différent, et je les ai souvent confondu. Fautes à des plans qui ne se suivaient pas, dans le désordre. Ensuite, finalement, surpris par le contexte de sortie, en 1914, à l'aube de la première guerre mondiale. On pourrait y voir une métaphore de la façon de penser en Italie en 1914. Très intéressant, mais trop brouillon, et la bande son est insupportable!
    Camusduverseau
    Camusduverseau

    49 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 novembre 2006
    C'est le premier péplum de l'histoire, c'est aussi le premier film qui utilise le travelling. Les décors sont somptueux et l'histoire prenante et incroyable. J'ai été scotché à ce film du début jusqu'à la fin. A conseillé à tous les gens qui veulent se lancer dans le monde du cinéma, ce serait une bonne leçon pour eux. Je dis sans détour, c'est le plus incroyable des films que je n'ai jamais vu !
    Luc D.
    Luc D.

    7 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 novembre 2024
    [Vu dans sa version de deux heures, disponible sur YouTube]
    En 1914, le cinéma commençait à prendre de l’ampleur, avec des productions de plus en plus ambitieuses. Cabiria est l’un des premiers films de cette dimension, par la volonté de son réalisateur de faire une fresque historique. Le premier « blockbuster » est donc muet et en noir et blanc.
    A la suite d’une éruption de l’Etna, Cabiria est enlevée par des pirates carthaginois. La petite fille va ensuite échapper à un sacrifice humain par l’intervention du fabuleux Maciste, envoyé par son maître Fluvio Auxilia. Bien plus loin, Hannibal franchit les Alpes à la tête de son armée d’éléphants. Cabiria, Maciste et les autres personnages de cette fresque vont ainsi se retrouver au cœur de la deuxième guerre punique entre Rome et Carthage.
    En dépit de son âge, « Cabiria » impressionne par sa direction artistique, notamment avec ses décors monumentaux, mais aussi ses costumes. Il faut bien cela pour montrer la démesure de l’antiquité. Les figurants sont nombreux. Certains plans sont particulièrement bien inspirés, avec une utilisation intéressante de la lumière et de l’obscurité. Et puis, c’est le premier film de l’histoire dans lequel la caméra est mobile !
    Curieusement, le personnage qui donne son nom au film n’est pas le plus en vue : c’est surtout Maciste, l’esclave d’Auxilia, qui profitera de l’exposition qui lui est donnée ici pour devenir le personnage principal d’une franchise dans les années 1920. Cabiria est plutôt un film choral, qui suit plusieurs protagonistes, et il faut être attentif car leurs noms ne sont pas évidents à retenir. C’est un film muet, forcément avec des intertitres. Ceux-ci ne sont pas toujours judicieusement placés, et arrivent parfois trop tard : il y a notamment une ellipse qui prend le spectateur de court sans pour autant visiblement affecter les personnages et les rapports qu’ils entretiennent. Bref, c’est parfois confus.
    Ce n’est pas si simple de noter un film si ancien. Techniquement novateur, avec des décors impressionnants, « Cabiria » s’éparpille scénaristiquement et n’est pas très prenant.
    Bariste
    Bariste

    5 abonnés 58 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 juillet 2022
    Ce film est un passage obligatoire pour tous fans du cinéma ! La première superproduction sortie en 1914 est juste une réussite, même s'il n’est pas facile aujourd’hui de juger et de noter un film de cette époque, on ne retient pas mal de bonnes choses. Les décors sont fascinants, le rythme du montage n’est ni trop long ni trop rapide cela nous laisse le temps d’apprécier ce que l’on voit à l’image, ce qui change de ses films interminables produits bien plus tard comme (Nana). On s’attache assez bien aux personnages notamment à Maciste le géant interprété par Batolomeo Pagano qui joue son rôle à merveille !
    JKDZ29
    JKDZ29

    8 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 novembre 2014
    M'étant déjà intéressé à l'histoire du cinéma, j'ai par le passé eu l'occasion de visionner les tout premiers films jamais réalisés, notamment les films expérimentaux des frères Lumière à la fin du XIXe siècle, et les premiers court-métrages de Méliès au début des années 1900. Cependant, ma culture du cinéma muet restait très limitée, n'ayant vu que quelques films des années 1920, époque où le cinéma avait déjà bien évolué. Les années 1910 semblaient alors au premier abord n'être pour moi qu'une époque de transition qui a mené des petits court-métrages aux réalisations plus poussées des années 1920. Pour commencer mon petit voyage dans l'histoire du cinéma, j'ai choisi Cabiria, film épique réalisé par Giovanni Pastrone, sorti en 1914.

    J'avais lu de bons avis sur ce film, considéré comme précurseur, et fondateur sur de nombreux points. J'ai donc voulu me pencher un peu plus sur ce cas. Je sors de deux heures de visionnage, et je dois dire que je ne les ai pas vues passer. Ce n'est pas toujours facile de se poser et se lancer dans le visionnage d'un film muet quand on n'en a pas l'habitude, on a peur de s'ennuyer ou de ne pas entrer correctement dans le film. Pourtant, dans le cas de Cabiria, c'est passé tout seul. L'intrigue se déroule lors de la seconde guerre punique, lorsque Hannibal mène sa campagne à l'assaut de Rome, et que les romains décident d'attaquer Carthage. Cabiria est la fille du roi d'une ville de Sicile, qui mène une vie paisible dans une ville fastueuse. Tout va changer lorsqu'une éruption de l'Etna sème le chaos dans la ville et la détruit. Le roi et la reine survivent, mais la petite Cabiria a été séparée d'eux, emportée par la gouvernante qui l'a emmenée avec elle pour la sauver de la destruction. Croessa, la gouvernante, et Cabiria, débarquent à Carthage, où le Haut Prêtre va la choisir pour la sacrifier, en offrande au dieu Moloch. Croessa va faire la rencontre d'un espion romain, Fulvius Axilla, ainsi que de son serviteur Maciste, qui vont l'aider à secourir Cabiria.

    Ce film est l'un des premier péplums de l'histoire, ancêtre d'une lignée de films qui va faire les grandes heures d'Hollywood. Et pourtant nous sommes ici en Italie. Si ce film est autant reconnu, c'est pour son influence et ce qu'il a apporté comme héritage. En effet, quand on le voit, on peine à se dire que ce film est sorti en 1914. C'est l'un des premiers films à gros budget de l'histoire et ça se voit. Les décors sont magnifiques et variés, le rythme est parfaitement maîtrisé, avec des scènes qui s'enchaînent bien (alternance des scènes sur Fulvius/Machiste et Sophonisba par exemple), donnant un résultat vraiment moderne sur ce point. On se prend également rapidement de sympathie pour le duo Fulvius/Machiste dont on apprécie de suivre les péripéties héroïques. Un détail qui change également la donne, c'est l'utilisation du travelling, procédé tout nouveau qui surprend quand on le voit utilisé dans un film aussi ancien.

    Il y a beaucoup de choses à dire sur ce film. J'avoue que j'avais un peu peur de me lancer dans le visionnage de films muets (bien que j'aie adoré Metropolis), mais je ne me suis pas ennuyé une seconde devant ce film. Ce qui fait sa force, c'est son côté très moderne, lui permettant de ne pas être trop dépassé à travers le temps, et lui assurant une pérennité à travers les époques. C'est un film accessible à tous, et que je conseille vivement à ceux qui veulent s'initier au cinéma muet.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 mai 2008
    Bon bon je vais faire baisser la note du film mais je prends le risque. Que Pastrone ne m'en veuille pas ! Premier film à utiliser le travelling, il mérite, pour tout historien du cinéma, d'être vu pour cela : on voit bien l'utilisation encore un peu hésitante de faire des travellings de peur que le spectateur en soit trop perturbé ! Sinon la première heure du film est vraiment incroyable et je comprenais l'engouement du Camusduverseau: notamment la séquence du sacrifice, admirablement réalisée avec ce chant lyrique et ces mains ! Bref à voir aussi pour cela ! Les décors sont vraiment somptueux! Cependant des longueurs ne peuvent pas être niées et certains passages de l'histoire sont un peu lourds! Ah j'oubliais à voir aussi pour la plus incroyable pyramide humaine ! donc bon c'est un trois étoiles et demi plus mais pas un quatre étoiles. Je m'en mordrai sûrement les doigts plus tard !
    Fabien B
    Fabien B

    1 abonné 51 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 août 2012
    Avec ce film, on assiste au premier mouvement de caméra de l'histoire du cinéma! Ce film entame la révolution que Grifith achèvera a lui tout seul. A part ça, le film est très compliqué avec pleins de personnages que l'on ne reconnait pas trop au fil du film, vu qu'il y en a plein et que on ne nous les explique pas assez. Avec juste une scène mythique avec le sacrifice a maloch que Fritz Lang reprendra dans Metropolis. ( la version de 2h36 est très longue à regarder!!!!)
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 2 septembre 2016
    Pour l’époque et encore aujourd’hui le film s’annonce titanesque. Alors qu’Outre-Atlantique on tournait encore sur des courts-métrages, Cabiria s’illustre avec ses 14 bobines de films. Mais ce n’est pas tout : les décors spectaculaires qui s’amoncellent, les quelques milliers de figurants, des représentations réelles avec chameaux et éléphants, une véritable explosion de l’Etna… font de ce film un bijou cinématographique. Cette fresque historique relate des faits réels de la seconde guerre pudique (IIe siècle avant J.-C.) où des personnages créés de toutes pièces comme Maciste (qui sera une figure emblématique italienne des années 1910) s’incrusteront dans l’Histoire. Moderne dans la technique et dans la forme, le film se dépérit à cause du jeu d’acteurs trop amplifié.

    Le budget sera phénoménal et il aura fallu plus d’une demie année pour finaliser ce projet monstrueux. Bien qu’on ait l’impression que la caméra est immobile, il s’avère que Cabiria est le premier long-métrage à s’essayer aux travelling qui seront nombreux mais timides. Les intertitres seront signés de la plume de Gabriele D’Annuzio, poète italien. Ce nouveau genre surnommé « Swords and sandals » va connaître un grand succès dans le monde et inspirera plusieurs cinéastes dont un certain David W. Griffith et un autre du nom de Cecil de Mille…
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