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Un visiteur
4,0
Publiée le 24 juin 2009
Rythmé par les airs lancinants et folks de Bob Dylan, ce western prend la forme d'une tragédie à l'issue fatale qui semble inéluctable. Chaque acteur de l'histoire est un pion qui, empris de mélancolie et d'une certaine nostalgie, suit un destin déjà tracé, auquel il ne peut échapper. Que ce soit Billy, desperado flamboyant sur la fin, ou Pat, ancien gagnster devenu homme de loi en reniant ses principes. La situation de ce dernier introduit un thème important du film : la liberté. Billy meurt en homme libre, Pat tue en serviteur docile.
Le tout est servi d'une interprétation efficace, notamment Kris Kristofferson, qui joue un Billy the kid, dernière icone d'une monde définitivement révolu.
Un film sublime, génial, troublant par sa vision désabusée du monde. Un des films qui m'a le plus marqué. C'est tout simplement un des plus grands films de l'histoire du cinéma et curieusement il est peu connu. Il reprend pas mal de thèmes de La Horde sauvage (violence de l'homme-aspect western crépusculaire) mais il va beaucoup plus loin dans la réflexion. Et surtout les scènes de fusillade sont rares et montrées dans toute leur absurdité, ce qui marque nettement plus que la longue scène finale de La Horde sauvage. Les héros sont tous des loosers dépassés par leur propre histoire et qui cherhent désespérément un sens au monde qui les entoure. La mélancolie du film est distillée petit à petit grâce notamment à la musique de Dylan, à pleurer, et surtout grâce une beauté visuelle inégalée dans l'oeuvre de Peckinpah (énorme travail de photographie). A VOIR ABSOLUMENT
Ce film est surement le plus grand western jamais réalisé. On retrouve le thème de base du western, l'avancée de la civilisation, et le combat entre civilisés et non civilisés. Mais ici tout est sublimé par un traitement de ce film à la manière d'une tragédie grecque. Dès la première scène, on connait le dénouement en voyant Pat Garrett vieux et usé roulant dans une cariole qui avance dans une prairie entourée de barbelés. La civilsation a gagné, et c'est celui qui s'est rangé de ce coté qui est vivant. Bob Dylan intervient lui entre Coburn (Garrett)et Kristopherson (Billy)comme le coeur grec. Il sert de temoin sans intervenir jamais, dans le dénouement inévitable et truqué. Pour moi le plus grand Western, et l'un des plus grands films jamais réalisé.
Très beau film, contemplatif et poétique, un belle réflexion politique sur la violence. Amateurs d'hémoglobine, passez votre chemin, ou prenez le temps de savourer un kid mélancolique, un Pat Garett désabusé et un Bob Dylan énigmatique...