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stanley
66 abonnés
756 critiques
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1,0
Publiée le 5 avril 2007
Sally Potter cherche avec obstination à interconnecter le social avec les rapports humains, la passion amoureuse et le sentiment de mal être. Il en ressort un film raté la plupart du temps qui oscille entre personnages caricaturaux, dialogues psychologisant et lourdingues, vision trouristique à deux balles des pays visités par le couple d'amoureux, le tout sur fond de compassion vis à vis de l'immigré en situation irrégulière, il est vrai bien interprété ici. Yes ressemble dans sa structure à un des derniers films de Stephen Frears avec Audrey Tautou, un film autrement plus inspiré que celui-ci. La narration est banale et la relation entre la blonde (et jolie) américaine et l'homme libanais est remplie de clichés (bonjour le besoin de contrastes). Sam Neill, souvent excellent, est ici médiocrement employé. Sally Potter confond manifestement sens de la mise en scène et du rythme avec mouvements impulsifs de caméra. Sally Potter ose des raccords incroyables tel celui entre l'oeil de la femme et la bonde d'un évier. Hitchcock avait, dans Psychose, fait suivre l'oeil de Janet Leigh et la bonde de la baignoire. Le film est ennuyeux et est quand même sauvé par une seule et très bonne idée, le rôle de fil rouge et d'observatrice joué par la femme de ménage.
Yes sort des sentiers battus, pour proposer une histoire d'amour douce-amère et très attachante. Au delà des notions des différences de culture, de classe, de genre, émerge la force de l'individu dans sa capacité à s'ouvrir, se laisser aller, s'abandonner. D'excellentes idées, un regard amusé sur les "femmes de ménage", des dialogues en alexandrins, un regard différent, apaisé. Une réussite.
Des dialogues extremement poetiques et poignants, un scenario pas trop mauvais, de bons acteurs... mais une nette tendance a verser dans les stereotypes, avec de plus une façon assez demodée de filmer. Dommage, le sujet etait presque bien exploité.