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Plume231
3 933 abonnés
4 639 critiques
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3,0
Publiée le 15 avril 2014
Un film qui détonne fortement avec le reste de l'oeuvre du réalisateur de "Metropolis" puisque c'est la seule et unique fois qu'il s'est essayé à la légèreté. Deuxième très bonne raison de voir "Casier judiciaire", après bien sûr la première qui réside dans le fait tout simplement que c'est un film de Fritz Lang, qui ressemble pas mal à une comédie romantique. Bon après George Raft est loin d'être l'acteur le meilleur et le plus charismatique du monde (euphémisme !!!), le scénario est d'une grande naïveté (mais le fait qu'on soit à la sauce comédie rend quand même le tout digestible !!!), l'intrigue tourne un peu en rond lors de la première moitié... Mais il y a l'excellente Sylvia Sidney et ses grands yeux qui la rendent irrésistible, de très bons seconds rôles et puis une scène qui montre que "le crime ne paie pas" mais en ayant l'originalité de ne pas le montrer de manière moralisatrice mais de la manière la plus mathématique et la plus pragmatique au monde. Bon pas de quoi sauter au plafond avec tout ça mais un film plein de charme et volontiers étonnant, surtout pour un Fritz Lang...
On a connu Fritz Lang plus inspiré qu'avec ce film certes respectable mais dont l'enjeu demeure limité. L'intelligence de l'écriture est de cacher pendant un certain temps le passé carcéral d'Helen pour mieux nous faire croire à leur couple et à la détermination de Joe de tourner définitivement le dos au gangstérisme. Il est dommage que la révélation se fasse d'une façon aussi prévisible et que les soupçons ne prennent pas davantage de place, ce qui aurait installé une tension plus forte. Même si l'écriture est plus inégale qu'à l'accoutumée, Lang réussit un dosage périlleux entre romance et polar, entre premier degré et distance ironique, qui rend le film divertissant à défaut d'être passionnant. "You and me", malgré l'interprétation convaincante de ses principaux acteurs et quelques inspirations de mise en scène, reste un film mineur dans l'oeuvre de Fritz Lang.
Une sorte de conte de fées pour taulards repentis ou truands en devenir. Alors comme c'est un conte de fée, c'est léger et ça fonctionne en tant que tel assez bien. Frit Lang réussit à caser de façon très naturelle des plans très expressionnistes, comme la superbe évocation de la prison, et aussi quelques vannes bien vuesspoiler: (à l'instar de cette logeuse qui de mégère se transforme en pot de miel uniquement à l'évocation d'un bout de papier ou de Sylvia Sidney expliquant aux truands qu'ils ne sont que des minables, les gros truands réussissant parce qu'ils font de la politique) . On remarquera que Lang contourne fort habilement le code Haysspoiler: (les deux protagonistes couchent ensemble sans être légalement mariées et font un enfant). Quant à l'impossible scène du tableau noir, il fallait vraiment s'appeler Frit Lang pour la réussir et la rendre crédible. De plus le film se garde de tout manichéisme, Raft incarne un personnage faible, très "beauf" dans ses réactions, Sylvia Sidney est forte mais manipulatrice. Evidemment Lang a fait et fera beaucoup mieux, mais ça se regarde avec plaisir d'autant que Sylvia Sidney y a fort bien sa place. Joli musique de Kurt Weil.
« Casier judiciaire » est une histoire d’amour entre deux employés de magasin. Joe est un condamné libéré sur parole mais a su trouver en Helen, une femme qui l’accepte avec son passé. En réalité, Helen est une menteuse. Elle a en effet le même passé que Joe, mais ne lui a rien dit. Lorsqu’il apprend avoir été trahi et par désespoir, il se prépare à cambrioler le magasin avec ses anciens complices. Les films américains de Fritz Lang ont moins marqué les générations. Pourtant le film parvient à faire passer un message sur l’honnêteté dans un ton léger assez inédit chez le cinéaste. On y trouvera aussi une séquence délicieusement mathématique pour prouver que le crime ne paie pas. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com