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NeoLain
5 075 abonnés
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3,0
Publiée le 5 mai 2013
Bonne petite histoire d'un shérif qui va tenter de mettre hors service une bande armée, il va rencontrer un jeune cow boy qui à la réputation d'être un caid de la gâchette et vont s'entraider tous deux. Ca reste assez banal mais le film vaut le coup bien que le titre soit plus fort, et il m'a permis également de découvrir un excellent acteur du nom d'Audie Murphy, qui dans sa vraie vie est un des soldats les plus décorés de la Seconde Guerre mondiale. Il reçut une trentaine de médailles dont la Medal of Honor.
Un western de pacotille pour enfants des années 50, mauvais il était, mauvais il est resté. Il n’y a rien à retenir en dehors des nombreuses et inutiles poursuites à chevaux, des bagarres sans intérêt et une fausse romance, excepté les quelques minutes finales. Les acteurs ne sont pas dirigés sauf Faith Domergue à qui incombe un drôle de rôle. Je n’avais jamais vu une aussi belle femme, dans une somptueuse robe jaune, achever un mourant en l’étranglant avec son propre foulard. Parmi les hommes, Audie Murphy s’en sort le moins mal mais son rôle ne l’aide pas. Tout est superficiel, rien n’est approfondi et parfois même tout se mélange. Tel qu’il est filmé le scénario n’est jamais crédible. Il reste juste le dépaysement habituel ce qui est bien insuffisant.
Scénario accepté par Don Siegel parce que les noms des personnages l’amusaient, The Duel at Silver Creek ne vaut que pour sa réalisation rythmée et inspirée, en témoignent les brèves séquences de cavalcade, mais guère pour son intrigue cousue de fils blancs, qu’explicite inutilement la voix off. L’écriture des personnages féminins obéit à un tel manichéisme, distinguant la jeune innocente de la traîtresse vicieuse, qu’elle empêche toute sensibilité d’advenir ; la romance construite entre Luke et Jane est même traitée de façon parodique, avec un cowboy annonçant à sa future moitié qu’elle ne pourra pas lui résister. Le film se plaît à abîmer ses symboles, à l’instar du médaillon ou des bottes en cuir : on arrache les pendentifs aux cadavres ou aux captifs, on fait l’éloge de l’entretien des chaussures pour les voir, le jour d’après, recouvertes de poussière et du sang de leur propriétaire. Ce qui intéresse Don Siegel semble être l’élaboration d’un spectacle de la vengeance au premier rang duquel il se tient, amusé et regardant vers la lumière – le shérif n’est-il pas surnommé « Lightning » ? – des grands studios hollywoodiens.
Audie Murphy héros de la deuxième guerre mondiale est venu au cinéma grâce à ses exploits militaires. Il a dès lors enchaîné les films de série B, essentiellement des westerns et des films de guerre. Acteur de seconde zone, on lui a souvent reproché son jeu figé et sa figure de poupon joufflu guère propice à incarner les figures mythiques du genre. Il est vrai qu'Audie Murphy n'a pas le charisme d'un Wayne ou d'un Cooper qui dégagent une force virile, absente chez cet acteur à l'éternelle allure d'adolescent, mais il faut aussi reconnaître qu'il na pas eu la chance d'être souvent dirigé par les maîtres du genre que furent les Walsh, Ford ou Hawks. Ici sous la houlette d'un Don Siegel débutant il s'en tire plutôt bien aidé par un scénario classique mais solide qui raconte une histoire de vengeance et qui une fois n'est pas coutume, brosse le portrait d'une femme cynique jouée par Faith Domergue que l'on voit étrangler de ses mains un blessé pour ne pas qu'il parle. Le film est solide grâce à un rythme soutenu qui ne laisse pas la place au romantisme quelquefois benêts des films des grands maîtres. On sait que Don Siegel, futur complice d'Eastwood, est un cinéaste concis, entièrement centré sur l'action sans fioritures autour pour ne pas nuire à l'efficacité du propos. C'est une chance pour Audie Murphy peu crédible en tombeurs de ces dames, qui du coup se trouve parfaitement à l'aise dans cette entreprise.
spoiler: Une bande de bandits qui pillent les concessions d'or : ils se les approprient brutalement si le propriétaire ne veut pas leur vendre. Le Silver Kid, Audie Murphy, va venger son ami abattu pas ces méchants qu'il va retrouver dans la ville du Marshall, Lightning Tyrone, Stephen McNally. Il est un peu naïf, incorruptible, a un faible pour la pernicieuse Opal Lacy, Faith Domergue, et donne des signes de vieillissement sur son aptitude à dégainer le premier. Le Silver Kid et Lightning vont s'associer pour affronter les méchants. Parmis ceux-ci, le perfide Johnny Sombrero (Eugenie Iglesias) ou Tinhorn Burgess (Lee Marvin en débutant). Nous apprécions particulièrement les noms des personnages...
Tout ceci va très vite et est bouclé en 87 minutes par Don Siegel : pas de temps mort, pas de gras inutile, tout va à l'essentiel et pas besoin de périphrase et de schéma détourné pour raconter l'histoire. Un western de série tonique et rythmé qui fait la part belle à Audie Murphy et Stephen McNally. À noter qu'il n'est nullement question de duel à Silver Creek... En l'occurrence il y est question de plusieurs duels putatifs, mais qui n'ont jamais lieu.
J'ai bien aimé ce western, assez classique, il est vrai, mais Audy Murphy est l'un de mes acteurs préférés, même s'il n'a pas eu l'aura des grands du western. Film solide, au rythme soutenu sur un fond de vengeance. A noter, c'est le premier western de Lee Marvin qui apparaît en bandit moustachu dans un style violent qui ne le lâchera pas. Audie Murphy est parfait dans son rôle de pîstolero d'élite.