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    Femme ou démon
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 189 abonnés 4 177 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2012
    La carrière de George Marshall s'étend sur plus de 50 ans, commencée en 1916 à l'époque du muet, elle se termine en 1971 par un épisode de série télévisée. Avec plus de 100 films à son compteur, George Marshall fait partie des réalisateurs stakhanovistes du système hollywoodien. Sans grand génie, le travail de Marshall au contraire de celui d'un Michael Curtiz ou d'un John Ford était très dépendant de la qualité des scénarios que les studios lui confiaient. "Femme et démon" fait partie des meilleures réussites de cet honnête artisan. Marlène Dietrich définitivement sortie des "griffes" de son mentor Josef Von Sternberg y campe une pétroleuse qui associée à un propriétaire de saloon véreux (Brian Donlevy) joue de son charme pour déposséder de leurs terres tous les fermiers qui viennent au saloon se saouler et jouer tous leurs biens en espérant passer un bon moment avec la belle Frenchy. C'est une nouvelle occasion offerte à Marlène de monter sur scène pour effectuer le traditionnel numéro de beuglant que tout le monde attend d'elle depuis "L'ange bleu". Elle y ajoute cette fois-ci une dimension comique tout à fait adaptée qui tout en prolongeant le mythe installé de puis le début des années 30 lui donne une tonalité nouvelle. Arrive l'adjoint du nouveau shérif que les malfrats ont choisi sur mesure pour continuer à asseoir leur main mise sur la conduite des troupeaux dans la région. James Stewart tout en longueur campe Tom Destry Jr , le shérif qui entend faire revenir l'ordre sans tirer un coup de feu en jouant de sa force de persuasion et de la peur du juge. George Marshall qui a bien pris soin dans l'entame de montrer la cohue qui règne dans la bourgade à partir du saloon où tous les mâles du coin viennent s'enivrer et s'encanailler pour ensuite se faire déplumer, joue fort habilement du contraste entre ce jeune homme érudit et une population qui réclame pour shérif un as de la gâchette. C'est une suite de saynètes cocasses qui s'enchaînent parallèlement au suspense qui monte crescendo. Est-il possible dans cet Ouest qui se bâtit à coups de revolver et selon la loi du plus fort d'installer un état de droit ? La réponse sera mitigée . Si la loi finira par l'emporter, Tom Destry Jr sera quand même obligé de montrer au final son adresse au revolver . Marshall ne livre pas un western des grands espaces comme le faisaient alors beaucoup de ses contemporains tels Walsh, Curtiz ou Ford mais une sorte de huis clos ayant pour théâtre le saloon lieu de défoulement de toutes les passions humaines. Le pari est réussi grâce à un mélange savamment dosé entre franche comédie et solide suspense d'une fluidité jamais mise en défaut. Les acteurs sont tous à la hauteur des ambitions du metteur en scène, de James Stewart parfait tout en fausse candeur à Marlène Dietrich en entraîneuse au grand coeur en passant par Brian Donlevy en méchant de service ou Charles Winninger en ivrogne du village saisi d'une soudaine rédemption une fois l'étoile accrochée à sa poitrine. Au passage Marshall nous offre une des plus célèbres bagarres en jupons où Marlène montre qu'elle sait aussi user d'autre chose que de son charme vénéneux pour parvenir à ses fins. Une des réussites de 1939 trop injustement oubliée.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    69 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2015
    Un film palpitant à l'énergie folle et à la réalisation efficace. George Marshall met en scène une histoire touchante et prend à revers les standards du western en y instillant des personnages féminins forts et des valeurs non-violentes. En cela, le film se démarque et accroche tout de suite l'intérêt grâce à des personnages forts incarnés par des monuments. Marlene Dietrich est renversante, toute en force et en énergie, elle aspire totalement la caméra dès qu'elle apparaît à l'écran. James Stewart, quant à lui, joue l'humilité et la simplicité à travers un personnage attachant, dans son style si caractéristique. Le tout est excellent, enlevé, touchant et drôle.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 janvier 2011
    Un western original pour l'époque avec un shérif peace and love (jusqu'à un certain point tout de même) en la personne d'un jeune James stewart qui marque parfaitement son futur terrain de chasse et un assaut final inattendu. Des bons acteurs et pas mal de petites choses qui font qu'on regarde le film avec plaisir.
    loulou451
    loulou451

    120 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 octobre 2009
    Insipide à souhait. A force d'hésiter entre dramaturgie et histoire à l'eau de rose, le film s'englue dans l'ennui, la médiocrité, et pire encore, dans la mièvrerie. Bref, une parodie de western que nul ne parvient sur le plateau de tournage à sauver. George Marshall réalisa des films d'une toute autre tenue, dont l'extraordinaire "Dahlia bleu".
    Caine78
    Caine78

    6 738 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 octobre 2010
    Un western estimable. Même si la mise en scène est moyenne, il y a tout de même de belles couleurs et les personnages sont intérésants. LE scénario est classique mais l'ensemble est illuminé par l'excellente prestation de James Stewart, qui compte à ses cotés une Marlene Dietrich plutot convaincante.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    758 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 février 2019
    L'intrigue s'avère assez classique dans le genre, mais ce western réalisé par George Marshall en 1939 mérite tout de même d'être visionner ne serait ce que pour les excellentes prestations de James Stewart et Marlène Dietrich. Cette dernière incarnant avec malice une chanteuse de saloon au fort caractère. De plus, la réalisation assez dynamique propose quelques sympathique moments, spoiler: comme celle concernant les deux bagarres dans le saloon
    , et la BO s'avère bien entraînante. Un solide western que je conseille aux fans du genre.
    this is my movies
    this is my movies

    706 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 septembre 2018
    Excellent western que voilà, et très bon film tout court. A partir d'un duo romantique composé de M. Dietrich et J. Stewart, le réalisateur G. Marshall greffe un pur western avec l'histoire classique du nouveau venu qui vient remettre de l'ordre dans une ville en proie au règne d'un despote. Mandaté par un shérif d'abord choisit parce que ce même despote le croyait aisément manipulable, car étant le poivrot notoire du patelin, ce dernier va alors retrouver sa fierté, et se lancer dans une quête d'ordre et de justice. Avec son humour typique de l'époque (un peu balourd avec une tonne de figurants qui hurlent de rire derrière), le film reste agréable, surtout que G. Marshall se révèle être assez inspiré, avec une vie grouillante, de belles lumières et des cadres réussis. Les acteurs sont top, le scénario est bien écrit, les péripéties convenues mais bien exécutées, il y a un vrai romantisme assumé en même temps qu'un esprit potache, le tout se mêlant avec une incroyable harmonie. Bref, j'ai beaucoup aimé ce film, considéré comme un classique un peu oublié, et il vaut vraiment le coup d'oeil. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    Acidus
    Acidus

    726 abonnés 3 714 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 mars 2015
    "Femme ou démon" est bon western qui, sans bouleverser les codes du genre, demeure efficace avec ce cocktail d'action et d'humour. Le casting donne un supplément de saveurs au film avec des acteurs impeccables tant les premiers rôles que les seconds. Il manque cependant à "Femme ou démon" une dose d'ambition et d'audace dans la mise en scène qui aurait pû faire la différence. Le film constitue nénamoins un plaisir à ne pas bouder.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 804 abonnés 12 441 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 novembre 2013
    George Marshall ètait un honnête cinèaste dont certains classiques sortaient vraiment des sentiers battus! Tel ce beau et mouvementè "Destry Rides Again" qu'il signa en 1939 et qui bènèficie de la prèsence de l'inoubliable Marlene Dietrich, mais ègalement de celle de James Stewart, un des meilleurs comèdiens de films de l'Ouest qu'on ne prèsente plus! Ce dernier joue avec brio un homme de bien qui maîtrise une ville sans recourir à la violence, amoureux d'une Dietrich en tumultueuse chanteuse de saloon! Encore et toujours du beau monde donc, avec tout le charme d'une èpoque rèvolue et d'un noir et blanc un peu passè, mis en scène avec dynamisme par un rèalisateur qui n'a pas hèsitè à glisser dans son western de l'humour, de l'action et des numèros musicaux! C'est suffisamment habile et bien construit pour que l'on s'y intèresse! A noter que ce film a connu quinze ans plus tard un remake en couleurs d'excellente qualitè du même rèalisateur, avec Audie Murphy qui reprenait le rôle de Jimmy Stewart...
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    594 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 janvier 2014
    Malgré de fort bonnes choses ce western ne résiste pas au temps qui passe, c’est le cas des films pas suffisamment réussis au moment où ils sortent, ils se démodent car ils ne respectent pas les règles de base des genres dont ils sont issus. Le dosage entre comédie burlesque, chansons, bagarres sérieuses et tension dramatique est mauvais. Contrairement aux ‘’écumeurs’’ sensiblement de la même époque, l’ambiance générale est ratée et l’invasion finale des femmes dans le saloon n’arrangent rien. Faute en est au scénario, à la mise en scène trop brouillonne de Marshall et au jeu sans retenu des acteurs, particulièrement celui du shérif Wash qui est plus proche du clown que d’un représentant de la loi. Quant à Marlène, elle ne peut tout faire et trop lui est demandé, surtout pour un premier western mais personne se plaindra de i ’entendre chanter. Stewart est à ses débuts de cow-boys, ses historiettes ballottes font d’autant plus sourire que l’on sait quel homme de l’ouest il deviendra sous la direction d’Anthony Mann. Les bons moments ne compensent pas les lourdeurs. Parmi ces bons moments : le combat des deux femmes et le baiser final, sans rouge à lèvre pour faire plaisir à Destry junior, en ultime souvenir.
    Jack G
    Jack G

    5 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 juillet 2020
    Un mois seulement après la sortie de Mr Smith au Sénat, James Stewart fait son apparition dans un western, la première d’une longue série.
    En 1939, le western, genre déclassé au cours de la décennie, retrouve ses lettres de noblesses grâce à quelques réalisations emblématiques (La Chevauchée fantastique par exemple). En cette fin de décennie, plusieurs studios y vont de leur fiction cinématographique dans les contrées sauvages du Far West : United Artists produit La Chevauchée fantastique, la Fox offre Sur la piste des Mohawks, la Warner propose Les Conquérants et la Paramount adapte Pacific Express. C’est donc dans cette continuité qu’Universal Pictures propose à son tour un long-métrage du genre qu’on considère comme le plus américain de tous, et participe à la production de Femme ou Démon.
    Le studio souhaite faire tourner James Stewart dans ce registre, pour le sortir de sa zone de confort qu’il a acquise avec deux films de Frank Capra : Vous ne l’emporterez pas avec vous (1938) et Mr Smith au Sénat (1939).
    Pour concrétiser son projet, le producteur Joe Pasternak envisage d’adapter la nouvelle de l’écrivain américain Max Brand intitulée « Destry Rides Again » (1930), qui a déjà été portée à l’écran en 1932 par Tom Mix. Mais le scénariste Felix Jackson n’est pas convaincu par le choix de James Stewart et préfère modifier l’histoire en racontant, chose inédite pour l’époque, l’histoire d’un shérif qui ne croit plus aux armes. C’est aussi Jackson qui propose d’ajouter le personnage féminin de Frenchy, absent de la nouvelle, en pensant déjà à Marlène Dietrich pour le rôle.
    Mais les cadres d’Universal Pictures ne sont pas emballés à l’idée de voir le duo Stewart-Dietrich en tête d’affiche. Le premier est jugé d’apparence trop menue et fragile pour jouer le rôle d’un shérif qui impose la loi, quand la deuxième est méprisée par les producteurs depuis son échec cuisant dans le film anglais Le Chevalier sans armure, en 1937.
    Finalement, Pasternak parvient à imposer son choix. Stewart signe tout de suite mais Dietrich est d’abord récalcitrante. Dans le livre Marlène Dietrich par sa fille, biographie de l’actrice écrite par sa propre fille, Maria Riva, cette dernière raconte son souvenir du jour où, durant l’été 1939, un producteur d’Universal contacta Dietrich pour lui proposer le rôle. Un récit croustillant qui montre une fois encore le caractère bien trempé de l’actrice, qui refuse d’abord la proposition avant de finalement l’accepter, conseillée par son mari et le réalisateur Josef von Sternberg. Pour preuve du creux que Dietrich était en train de traverser dans sa carrière, le cachet de 75 000 dollars qu’elle accepte pour le film est peu au regard de ses précédents revenus.
    Quoiqu’il en soit, le tournage peut enfin commencer avec les deux acteurs souhaités par Pasternak. Et là où les producteurs craignaient de voir en James Stewart un shérif peu crédible, à l’inverse de l’image que l’on se fait de ce célèbre représentant de la loi, le scénariste Felix Jackson en fait une force pour son discours. Brouillant d’abord les pistes en faisant de Tom Destry un vulgaire couard, un jeune homme qui passe son temps à tailler des ronds de serviette en bois, une fragilité renforcée par l’aspect fluet de l’acteur décrié par les producteurs, Jackson surprend le spectateur en lui donnant un talent inouï pour le maniement des armes, tel un nouveau Lucky Luke. Et c’est grâce à ce don que le nouveau shérif va pouvoir commencer à renverser l’ordre établi et ramener la paix dans la ville.
    D’un ton très comique, il serait pourtant réducteur de considérer Femme ou démon comme une simple farce ou une sympathique comédie westernienne. En effet, certaines scènes sont loin d’appartenir à ce registre, en témoigne la mort du regretté Dimsdale, et surtout, celle de Frenchy.
    D’autres séquences sont clairement anthologiques et méritent le détour. D’abord, le règlement de compte renversant entre Marlène Dietrich et Una Merkel. Dans un premier temps, le réalisateur envisage de faire doubler les deux actrices. Mais la publicité future d’une bataille épique obtient raison du cinéaste, qui laisse Dietrich et Merkel s’affronter réellement et sans doublure, prenant tout de même la précaution d’installer une infirmerie près du plateau de tournage. La presse, plus tard convaincue par cette séquence, la décrit comme « le plus beau match de boxe depuis Tunney et Dempsey ».
    Une autre scène franchement comique est celle de la rencontre mouvementée entre Destry et Frenchy, dans un face à face tendu où la jeune femme, touchée dans son orgueil, met à sac le saloon et jette tout ce qu’elle trouve à la figure de l’étranger insolent.
    Dans ce rôle attachant qui donnera un second souffle à sa carrière (un rôle d’ailleurs initialement attribué à Paulette Goddard, la vagabonde des Temps Modernes), Marlène Dietrich incarne une saloon-girl tiraillée entre son affection naissante pour Destry et son devoir auprès de son tyrannique et méprisant patron Kent. Touchante, l’actrice se démarque aussi dans plusieurs interprétations musicales douces ou entrainantes, dont celle de Little Joe the Wrangler.
    La relation entre Dentry et Frenchy est aussi attachante que le sont les personnages. Plusieurs seconds rôles tendres suscitent également l’empathie, comme ceux de Dimsdale, qui voit dans sa nomination au poste de shérif une excellente raison pour se défaire de sa dépendance à l’alcool, et de Callahan, un russe soumis au début du film mais qui finit par s’affirmer. De l’autre côté, le rôle du truand Kent est magnifiquement interprété par un Brian Donlevy charismatique et méprisable. L’émotion et le drame sont au rendez-vous et se mêlent habilement à un humour parfois un peu niais mais toujours apprécié. Toutefois, le film souffre de certaines longueurs et séquences monotones. De plus, certains jeux d’acteurs sont parfois un peu exagérés, comme celui du barman.
    La publicité autour du film fut très importante et demeure peut-être l’une des raisons de son succès sur le sol américain. Un accueil si favorable que George Marshall, ayant beaucoup apprécié l’histoire, décide de tourner un remake de sa propre version en 1954, sous le titre « Le Nettoyeur ».
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    104 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 août 2012
    Femme ou démon n'est ni une farce, ni une parodie. Ce n'est rien moins qu'un western tout ce qu'il y a de plus classique, ou basique plutôt, avec cependant des traits forcés aussi bien dans le comique que dans le pathétique.
    C'est vers le dénouement que l'on bascule dans ce second registre, avec des assassinats et des effusions générales de tristesse, alors que tout le début versait dans l'humour, avec des bagarres grotesques que l'on retrouve toujours avec plaisir. Mais soit il eût fallu ne pas exagérer les traits de "comics", qui rendent le pathétique guignolesque, soit il eût fallu consacrer le film entièrement à son humour.
    Quoi qu'il en soit, le déséquilibre est rattrapé par l'interprétation admirable de James Stewart, qui tient le beau rôle comme d'habitude - on ne lui en veut pas il le porte mieux que quiconque, et le premier dans un western.
    Mais devant James Stewart lui-même, on ne peut passer à côté de Marlene Dietrich, que l'on voit avec plaisir en pétroleuse semeuse de zizanie, se faisant la rivale de toutes les femmes, et faisant de tous les hommes (sauf...) des pantins. Pour certains, Destry rides again est surtout les chansons qu'elle interprète : See What the Boys in the Back Room Will Have et You've Got That Look.
    George Marshall marque avec Femme ou démon son nom dans la mémoire du cinéphile, ce qui ne serait peut-être pas arrivé, hélas, avec ses autres films.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 8 mai 2015
    Parmi l'œuvre prolifique de George Marshall, "Femme ou démon" est son premier véritable western, même s'il s'essaya déjà au genre dans de courtes vidéos à l'époque du muet. C'est aussi le premier western de James Stewart à 31 ans et de Marlene Dietrich à 38 ans, laquelle venait d'ailleurs de connaître un léger déclin, mais ce film redora son blason et fut un véritable succès au box-office. James Stewart incarne un jeune adjoint au shérif qui arrive dans une petite ville de l'ouest américain. Sous un air débonnaire et faussement jovial, il va imposer ses règles pour remettre de l'ordre au plan local, sans porter d'armes, simplement en finassant avec ses adversaires. Parfois, les mots et le comportement sont plus forts que les armes. Marlene Dietrich interprète une tenancière de cabaret qui anime le saloon en exerçant ses talents de chanteuse, d'ailleurs ce fut l'un de ses premiers métiers. Brian Donlevy joue le rôle du méchant, violent et combinard, qui se considère comme le maître du saloon et veut imposer sa loi. A côté de ses trois rôles principaux, certains apparaissent un tant soit peu ridicule comme le vieux shérif Wash, ou bien l'homme au chapeau haut de forme et son éternelle mastication qui n'est autre que le maire de la ville et juge tout à la fois, une canaille complice de Donlevy. "Femme ou démon" oscille entre comédie moralisatrice et comédie burlesque. Pour ceux qui s'attendent à un western de choc, ils seront déçus. Mais derrière des situations parfois saugrenues, se cache un aspect moralisateur comme c'est souvent le cas dans les westerns tournés par James Stewart. Certaines scènes ne manquent pas de sel comme celle du prisonnier qui veut boire sa bolée de whisky mais dont le gobelet ne passe pas les barreaux de la cellule. D'autres, a contrario, telle la grande scène finale, se suffisent à elles-mêmes pour tirer la seule conclusion qui soit plausible : force reste à la loi. Quant au flirt entre James Stewart et Marlene, il frise la mièvrerie. Stewart y apparait hésitant, mais c'est le style de ses débuts. Ce n'est pas un western à ranger dans le top 100 des meilleurs du genre mais il reste agréable à regarder.
    JohanJett
    JohanJett

    38 abonnés 209 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 avril 2014
    Je ne suis pas un grand fan des westerns de George Marshall car je les trouvent trop fluide,certes un cinéaste prolifique qui commença sa carrière dans le muet jusqu'au début des années 70. Mais il est arrivé que le cinéaste réussi des westerne comme celui ci avec un duo inédit à l'époque,Stewart/Dietrich.

    C'est un western tragi-comedie assez curieux, car ça commence comme une comédie,puis une enquête policière et ça fini dans un drame. Certaines scènes sont émouvantes,comme celle de Marlene Dietrich spoiler: mourante dans les bras de stewart,elle demande un baiser à son beau de l'embrasser elle essuie dans le revers de sa main le rouge à lèvre
    et la spoiler: mort de son oncle assassiné
    .

    Si la mise en scène est assez moyenne ,certaines scènes sont bien réalisées comme celle de la spoiler: fameuse bagarre et du grippage de chignon entre Marlene Dietrich et Una Markel séparées par un sceau d'eau de notre brave James Stewart
    .

    Le film vaut surtout pour sa distribution dans les premiers rôles comme celui de Dietrich,Stewart,Winninger,Auer,Markel et Donlevy qui donne le meilleur d'eux même.
    Plume231
    Plume231

    3 906 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juillet 2010
    Un western original mais qui aurait été beaucoup mieux réussi si comédie et drame avait été mieux équilibré. Des réalisateurs ont pourtant réussis des grands films en mélangeant les deux. C'est dommage car il y avait beaucoup d'ingrédients pour faire de «Femme ou démon» un grand film, notamment la place importantes des femmes dans ce western alors que dans les autres films du même genre elles ont généralement un rôle secondaire, et surtout son duo inhabituel. En effet, si le couple Marlène Dietrich et James Stewart est improbable, il fonctionne pourtant parfaitement. Vous rajoutez en plus des seconds rôles, comme Brian Donlevy dans le rôle du méchant, et on obtient des excellentes interprétations. D'ailleurs la distribution est inconstestablement le point fort du film. En fait, le film souffre d'une réalisation moyenne sans subtilité. Je n'ose même pas imaginer quel bijou aurait pû être ce film dans les mains de pros comme John Ford ou Raoul Walsh. Dommage mais le film est quand même dans l'ensemble correct.
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