Il faut savoir, tout d'abord, que j'ai beaucoup hésité entre 3 et 4 étoiles. Mais, après les titanesques éloges qu'on a pu entendre sur ce film et surtout en comparant avec le chef d'oeuvre absolu Cris et chuchotements (qui, lui, est l'oeuvre ultime), je n'ai pas réussi à me défaire d'une petite déception.
Mais très petite, car Saraband reste superbe, avec toute la profondeur que l'on connaît de Bergman, et toujours ses réflexions sur la famille, la mort, la maladie, le temps...
Ici, une femme retourne auprès de son "ex" et se confronte ainsi avec son fils et sa petite fille, famille en quelque sorte possédée par le fantôme de la figure maternel (ce qui entraîne un inceste, inceste qui deviendra le sujet principale du film en dépis des autres) jusqu'à la scène finale de la fille de Liv Ullmann, qui à priori n'avait aucun rapport avec le reste de l'histoire, mais est bouleversante.
Bien sûr, les acteurs sont magnifiques. Tous, mais celui que j'ai préféré est l'acteur interpretant le fils, qui a deux très beaux monologues.
Enfin, saluons la réalisation de Bergman, simple, limpide, et frontale quand il s'agit de montrer un inceste ou le corps de deux personnes agées (très belle scène). Esperons que, contrairement à ce qu'il a déclaré, notre plus grand artiste de ces derniers temps fasse de nouveaux films, tous aussi intelligents (voir plus...)