Casino royale, ou l'excellence du divertissement, la perfection... On laisse tomber gadget farfelus, pour ne pas dire inutile, on laisse un peu tomber le style so british de James Bond, changement d'acteur, réalisateur de Goldeneye, qui déjà à l'époque avait su insuffler un nouveau souffle à la série. Ici, l'action est plus brute, plus dure, plus sourde, plus violente. Le rythme est remarquable, le réalisateur alterne entre scène d'action plutôt bien filmé, humour et intensité. Les dialogues sont remarquablement écrits, et les joutes verbales que s'échangent Bond et Vesper sont incisives. C'est dans les dialogues que l'on retrouve le plus l'ancien James Bond. Ce sens de l'humour, cette flegme, cette ironie. Sinon, la partie de pocker est bluffante, Patrick Bruel sera sans doute ravi, Eva Green est magnifique, est l'histoire, les personnages tiennent la route pour une fois. Surtout Bond et Vesper (les méchants restent des méchants intéressés seulement par l'argent et le pouvoir, bien sûr). Et puis James est amoureux, désillusionné à la fin, sûrement ce qui le rend insensible à tous sentiments dans les épisodes précédents (pour nous), mais suivant pour lui. En effet, c'est le premier roman de Ian Fleming qui a été adapté ici. Et puis très beau casting, j'ai été ravi de revoir le visage de Isaach de Bankolé et celui de Jeffrey Wright. Au passage, heureusement que Michael Youn n'a pas eu le rôle du Chiffre. Qu'il reste dans sa savoie cagouleuse. Pour en revenir au film, merci, pour ces 2h20 de pur plaisir cinématographique. Espérons qu'ils continuent dans cette veine-là avant que l'on ne se lasse à nouveau.