Je rejoins un peu certaines critiques sur Le Beau-père, premier du nom. C’est un film qui affiche de belles intentions, un solide début, qui par certains aspects pourra faire penser au Dentiste, mais qui n’offre pas un résultat aussi pertinent. C’est un peu trop fade.
En effet, malgré les efforts des acteurs, globalement de qualité même si certains personnages, notamment celui de la mère restent un peu convenus, il faut bien le dire, le tueur incarné par Terry O’Quinn de belle façon n’est pas assez dégrossi. Pourquoi tue-t-il ? Quelle est sa pathologie ? Quelles sont ses contradictions ? Ce qui m’avait séduit sur des films comme Terreur sur la ligne version 1978 c’était justement cette capacité à créer des tueurs en série crédibles, a priori bien « normaux » mais dont on voyait les troubles par derrière, et là c’est trop simpliste comme traitement. Et puis il y a quelques personnages secondaires mal exploités à la présence peu utile.
Le scénario est lui aussi un peu trop tiède. Très bon point de départ, le film reste émaillé de quelques belles séquences, mais globalement il y a peu de meurtres, pas vraiment d’enquête, et ça patine un peu dans la semoule. Bon on ne s’ennuie pas et le film n’est pas désagréable à suivre, mais ça manque d’enjeu, de gros rebondissements, et au final le film donne l’impression qu’il manque quelques pièces pour franchement entrainer les choses.
Sur le plan de la forme ça reste un film sans grande surprise. Un peu déçu par l’ambiance, à mon sens trop neutre, mais l’ensemble est propre malgré tout, bénéficiant d’une mise en scène solide qui permet précisément de rattraper quelques scènes d’atmosphère, ainsi que la bande son, bien utilisée. C’est en fait plus la photographie qui manque d’ambition ici.
Franchement Le Beau-père est un petit film de série B pas déplaisant, qui vaut le coup d’œil comme ça pour l’amateur du genre principalement, car on ne peut pas dire que ce soit un incontournable. Divertissant, mais il y a des défauts. 3.