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Plume231
3 906 abonnés
4 639 critiques
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3,0
Publiée le 14 mars 2016
Un anglais moyen, sans attache, dont la vie s'est résumée jusqu'ici à son meublé et à son travail de représentant en matériel agricole, apprend par son médecin qu'il est condamné par une maladie, qui si elle lui promet de mourir en douceur ne lui promet aussi juste que quelques semaines à vivre. Donc autant claquer le plus vite possible toutes les économies d'une vie laborieuse. Un rasage de moustache et un changement de vêtement complet plus tard, il décide de devenir le client d'un hôtel huppé et de se comporter avec les snobs autres clients de l'établissement comme avant. Ça va détonner... La réalisation n'est pas renversante mais le scénario et les dialogues sont tellement bien écrits, les personnages tellement bien composés, comment résister au vieux qui dort tout le temps ou à la bonne qui ne peut pas s'empêcher de chuchoter à chaque fois qu'elle parle à un client, qu'on se laisse emporter sans problème, emporter par ce film doux-amer où l'humour anglais et cruauté de la vie se côtoient avec justesse. Disons que ce film a envie de nous faire prendre la vie avec une forme de légèreté tout en ne nous cachant pas les (très !!!) grosses limites de l'être humain, c'est loin d'être un mince... Par contre, ce qui ne connait mais pas du tout de grosses limites, voire même de limites du tout, c'est le talent monstre et le charisme exceptionnel d'Alec Guinness dans son premier rôle principal. Classe et génie, on ne le dira jamais assez... Bref, si vous voyez une bonne raison de ne pas prendre ses vacances avec Alec Guinness, moi j'en vois aucune.
Comédie anglaise. Le docteur informe un simple employé de bureau qu'il est atteint d'un mal incurable, très vite mortel. Celui-ci décide donc de finir en beauté ses derniers jours dans un riche hôtel, après avoir récupérer toutes ses économies. Là, il espère bien vivre jusqu'à la fin, et durant ce séjour, il sympathise avec les autres clients, et comme il est très chanceux, il devient l'ami de presque tous. spoiler: Et à la fin, il apparaît qu'en fait, il n'a aucune maladie mortelle. Tout le monde est alors très content. Il prend sa voiture, et ... se tue en voulant éviter un vieux chien que le propriétaire emmenait faire piquer chez le vétérinaire...
Très agréable comédie anglaise avec beaucoup d'humour et de finesse dans les dialogues. Réalisé très honnêtement, le film vaut surtout pour ses acteurs (Alec Guiness) et les personnages secondaires. C'est spirituel, intelligent, et émouvant.
Cela parle (trop) vite et le film manque de structure et de rigueur narrative, à l'image de personnages trop nombreux loin d'être tous indispensables. De plus, le caractère très écrit des dialogues nuit régulièrement au naturel, voire à la crédibilité de l'entreprise, si bien que j'avoue avoir trouvé le temps parfois un peu long. Malgré tout, au-delà de la présence toujours savoureusement décalée d'Alec Guinness, on peut apprécier derrière la légèreté apparente une vraie gravité dans la description des rapports humains, laissant pointer un profond désenchantement et une réelle complexité, loin du marivaudage un temps imaginé. Il y a quelque chose de juste dans ce que dit l'œuvre sur les apparences, les avis tranchés souvent à l'emporte-pièce sur des critères absurdes, la capacité à changer d'opinion dès que cela nous arrange ou afin de suivre le plus grand nombre... Si bien que, derrière les sourires et malgré certains côtés agaçants, « Vacances sur ordonnance » séduit par la pertinence de son analyse et le recul dont il témoigne, à l'image d'un dénouement légèrement prévisible mais joliment amené : estimable.
Un film qui se repose trop sur la présence d'Alec Guiness. Si l'idée de départ n'est pas mauvaise, la démonstration est sans grande surprise et la mise en scène franchement navrante.