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Henrico
164 abonnés
1 327 critiques
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4,5
Publiée le 24 juin 2020
Il est des films qu’il faut voir non pas seulement par plaisir cinéphilique, mais aussi par devoir humanitaire. C’est le cas de cet excellent documentaire-polar de Hubert Sauper. Le réalisateur autrichien nous révèle des vérités ignominieuses sur la Perche du Nil, et ces vérités nous renvoient à une question simple : qu’allons-nous faire, maintenant que nous savons ? Déjà se renseigner s’il est vrai, comme l’accusent ses détracteurs, que Sauper aurait falsifié la réalité, avec l’adresse d’un faux monnayeur. Si ces accusations sont fausses, le boycott de ce satané poisson prédateur doit être massif et immédiat.
Dans ce documentaire sobrement réalisé, l'auteur nous montre, à travers sa caméra et de nombreux témoignages, une réalité dominant les abords du Lac Victoria (côté Tanzanie): famine, traffics d'armes, maladies, économie autour du poisson,... Sans narration ni voix off, son caractère est de dénoncer et, pour cela, le réalisateur appuie sur les points négatifs de cette zone géographique. Le problème est qu'il fait de son long métrage un fourre-tout pas toujours cohérent et pas aussi instructif qu'il n'y parait. Sur ce dernier point, on peut lui reprocher un propos redondant et axiomatique. "Le cauchemar de Darwin" reste une oeuvre intéressante à plus d'un titre avec quelques passages forts en émotions.
"Le cauchemar de Darwin" c'est aussi celui de l'humanité, Hubert Sauper nous montre la dure réalité de la Tanzanie et plus généralement de l'Afrique qui fait profiter l'Europe. Ça commence par l'introduction de la perche du Nil dans le lac Victoria, causant la disparition de toutes les autres espèces. A partir de là, des avions ne cessent d'aller et venir pour ramener les perches du Nil en Europe mais amènent également des armes dans un pays rongé par la misère et la maladie. Les images et les témoignages parlent d'eux-même, faisant froid dans le dos. Les personnages sont conscients de leur misère mais continuent de vivre quand même. Des femmes prostituées aux pêcheurs qui meurent souvent en passant par les enfants des rues qui sniffent de la colle, les pilotes russes et le curé du village dont la religion interdit de conseiller aux hommes de porter des préservatifs malgré les maladies. Le film est long et comporte quelques séquences de trop mais explique sans trop de lourdeurs une situation qui ne cesse de se dégrader et dont tout le monde se fiche. Parmi les images du film on retiendra surtout celle d'une jeune fille qui se prostitue et qui chante avec mélancolie une chanson de son pays ou encore celle d'un gardien de nuit défendant un bâtiment seulement armé d'un arc et de flèches empoisonnées. Glaçant.
Le Cauchemar de Darwin est un documentaire plutôt pertinent. Après, je ne dirait pas que c'est forcément le documentaire qui a bouleversé ma vision du monde ou bien qui m'a fait ouvrir les yeux. La situation africaine est malheureusement bien connue : la pauvreté absolue, l'absence de soutien voire l'aggravation de la situation par les pays occidentaux, le cercle vicieux de la violence, le respect de l'environnement qui, avec toutes les tares précédemment énoncées, devient logiquement le cadet des soucis, …. Ce documentaire ne fait que l'illustrer en se focalisant sur un point bien précis : la destruction de la biodiversité et les dégâts économiques causés par l'introduction de la perche du Nil au sein du lac Victoria. Néanmoins, cette illustration est très percutante et certaines images restent tout de même assez effrayantespoiler: (des femmes énuclées fouillant dans une déchetterie géante, des enfants unijambistes mangeant du polystyrène, …) . Je ne dirais pas que c'est le meilleur documentaire que j'ai vu, mais ça demeure un documentaire très sérieux.
Encensé avant de voir son authenticité remise en question, mettons de côté la polémique. Ce documentaire coup de poing vous reste en travers de la gorge et trouve sa force bien sur dans son sujet mais aussi dans la promiscuité de tous les maux qui ballotent le lac Victoria: désastre écologique, famine, pauvreté, exploitation, abandon, trafic d'armes. Malgré la remise en cause de certains aspects, on ne peut qu'être désolé pour ces villages de pêcheurs détruits par la mondialisation abusive et ce besoin toujours plus présent de profits pharaoniques. Et pourtant, nous voyons malgré tout des gens sourires et prendre leur mal en patience, parfois comme un excès d'optimisme, trop souvent car c'est pour eux une fatalité. Le cauchemar de Darwin reste malgré l'ambiguité de ces faits un documentaire qui vous prends à la gorge pour vous faire détester votre propre espèce qui balaie tout sur son passage. Pas si différente de cette perche du Nil en somme.
Un terrible documentaire sur un sujet peu connu ,il y a des situations qui seraient droles si elles n'étaient pas si grave comme cette tour de contrôle ou les hommes communiques par codes lumineux avec les avions car la radio ne fonctionne pas ou cet homme qui dit qu'il faut lorsqu'on est malade retourner dans son village avant de mourir sinon ce sera plus cher de renvoyer le cercueil !!Je trouve que l'affiche résume parfaitement ce film qui aborde également la pauvreté ,la prostitution ou les enfants des rues livrés a eux même qui sniff la colle qu'ils obtiennent en brûlant les emballages des poissons : une sorte de "recyclage" a l'africaine !! Et ce gardien qui surveille un complexe armé de flèches empoisonnées qui nous raconte que beaucoup de gens veulent qu'il y ai la guerre car soldat c'est ce qui paye le mieux !!! Sans apporter de reponse sur les trafics d'armes ce doc permet une piqure de rappel pas inutile sur la misere africaine.
"Le Cauchemar de Darwin" a été tourné en 4 ans; 4 ans durant lesquels le réalisateur a été un citoyen africain (difficile à imaginer, après avoir vu son film, comment il a pu s'en sortir en pleine forme avec toutes les horreurs qui nous a montré mais bref). Son approche est noble et très respectueuse tout en étant fortement dénonciatrice. On a vu des documentaires dénonciateurs mais très peu nous font cet effet-là. Il nous montre autre chose que de simplement diffuser des faits, des statistiques et des images choc; il joue dans la suggestion et les rencontres bouleversantes pour toucher intimement les gens et les inciter à réagir. L'exemple le plus parlant est certainement cette femme atteinte du Sida, maigre et essoufflée: On le sait, les millions de personnes sont atteintes de cette maladie à travers le monde et il faut tout faire pour trouver un remède, mais ça on le sait parce qu'on nous le dit, mais on ne nous le montre pas! Voir cette femme marcher et parler suffit pour nous dire "Ok, je comprend bien maintenant...". Même si certains accusent le réalisateur d'avoir monté une fiction, j'ai envie de dire "Peut-être, et alors?"! La situation est elle véridique et je trouve lamentable de lire des gens dire "Il ne sait pas ce qu'est la véritable situation en Tanzanie" ou "Il ne fait que survoler son sujet", parce qu'une petite voix me dit que eux non plus ne le savent pas et qu'ils ne font que finalement nier une vérité. C'est grave. Juger un documentaire comme ça, c'est nier la réalité, c'est typique du crétinisme inné de l'Occidental qui a tout depuis sa naissance et qui ne veut rien savoir de ce qui se passe ailleurs. En bref: REGARDEZ-LE, c'est nécessaire.
Ouf ! On est à mille lieux de la lourdeur d'un Michael Moore. Le Cauchemar de Darwin est un documentaire aux allures de fiction, riche, tellement riche qu'il en devient déroutant... ( aussi bien sur le plan de la réflexion que sur celui de l'émotion ). Hubert Sauper le dit lui même dans un entretien : ce film aurait tout aussi bien pu se dérouler en Honduras ou au Mexique, car le produit prit comme exemple ( La perche du Nil ) n'est qu'un prétexte. Le cinéaste autrichien parle en fait de la globalisation et de ses méfaits. Lorsque l'on apprend ( mais l'affiche l'annonçait déjà ) que les Africains échangent le délicieux poisson contre des armes importées d'Europe, on se rend compte de l'énormité de la situation. En effet, ces derniers alimentent la guerre civile Africaine sans le moindre scrupule, en échange de plusieurs milliers de tonnes de nourriture. Ainsi, certains vivent aisément, d'autres crèvent de faim et s'entretuent. Seul problème : j'ai lu certaines critiques négatives et pertinentes sur ce documentaire admirable ( à mon sens du moins ), c'est pourquoi je pense devoir approfondir mon jugement. Pour le moment, je lui décerne quatre étoiles amplement méritées.
Seul un monstre sans coeur trouverait quelque chose de négatif à la réalisation de ce film. Ce film bouleverse notre vision du monde et devrait même être enseigné au lycée d'apres moi. Dur dur de trouver quelque chose à dire sur ce film ... les images et les témoignages suffisent
Un film dénonçant les méfaits généraux du lac Victoria en Tanzanie. Le réalisateur s'attarde longuement sur les différents changements qu'on amené l'introduction d'une nouvelle espèce de poisson dans ce lac : prostitution, meurtre, trafic d'armes, orphelins, sida... A noter et cela n'est pas négligeable que le film à été remis en cause notamment par l'historien F. Garçon qui qualifie les propos d 'H. Sauper comme une imposture. Chacun se ferra son avis
Ce film est une gifle, un coup de poignard à notre bonne conscience d'occidentaux. Le poisson qui a envahi le lac Victoria en devient presque anecdotique. On a la nausée devant le cynisme de certains personnages, et l'horreur de cet échange "armes contre perche du Nil" nous étreint mais le témoignage le plus terrible est celui de ce jeune Africain qui laisse entendre que tout n'est pas fait pour prévenir le mal au lieu d'essayer de le guérir, car réparer les ravages des guerres donne du travail aux associations humanitaires. Entendre cela me laisse un goût très amer et ne fait que souligner notre impuissance, le réalisateur a-t-il conscience de l'impact démobilisateur de tels propos qui n'occupent que quelques minutes mais sont atroces. C'est la faiblesse du film, Car il ne va pas plus loin qu' un constat terrible, on voit comment il ne reste aux Tanzaniens que des carcasses délestées de leurs filets et pleines d'asticots, les gamins sniffent le produit obtenu en faisant fondre les emballages et se retrouvent inconscients, se battent pour des poignées de riz, tous les dirigeants de l'usine précédés par une énorme bedaine et les Africains décharnés, les femmes réduites à la prostitution pour manger, et absolument aucun espoir d'amélioration. Certes je pourrais me dire que je ne mangerai plus de perche du Nil mais cette industrie donne du travail, et je n'empêcherai pas les armes de rentrer en Afrique contre d'autres produits. C'est la mondialisation dans son aspect le plus épouvantable, j'ai ressenti la vision de ce film comme un devoir de citoyen à accomplir et dénué de toute notion de plaisir ou d'espoir et pourtant il est indispensable de prendre sur soi et d'aller le voir car nous ne pourrons plus dire que nous ne savons pas. Quant-aux solutions il faut attendre de nos dirigeants mondiaux des décisions réelles concernant le trafic d'armes et une véritable aide au développement sans gaspillages ni la corruption, autant dire qu'on peut toujours rêver.
Un compte-rendu réaliste, malheureusement... comme il en existe encore peu. Bien que le sujet principal dévoile insidieusement d'autres vérités dévoilées, trop peu de consciences encore sont réellement ouvertes à la réalité.
J'aime les documentaires qui pointent le doigt et dénoncent une situation. Ici ce sera les rapports Nord/Sud, la société de consommation, le problème de la nourriture en Afrique, la pénurie probable de Perche du Nil dans les prochaines années, la prostitution et le trafic d'armes importés par les pays du Nord. Ce documentaire est une sorte d'investigation pour que l'on dise haut et fort ce que les pays du Nord envoient en Afrique. Mensonge ou pas ce film est vraiment effrayant et dénonce des problèmes liés encore une fois a un égoïsme de la part des capitalistes.
On sait tous qu'en afrique dans les pays pauvres, c'est la misère, la guerre, les maladies etc. S'il y a un film a voir pour le montrer et même l'expliquer, le mieux possible, c'est celui là. Tourné pendant 4 ans, ce documentaire tire d'un exemple (lac Victoria et le poisson) une généralité que l'on ne pense pas voir et qui durcit pendant le film. De très belles séquences pour obtenir au final un bon film et un excellent documentaire.