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Un visiteur
4,0
Publiée le 10 janvier 2011
Oliver Hirschbiegel orchestrait, en 2001, les dernières heures de la vie d'Hitler, alors retranché dans son bunker avec ses proches, dont sa secrétaire particulière. Pari osé, car Oliver humanise Hitler en nous montrant toutes ses facettes : antisémitisme, et surtout l'amitié (qu'il porte à sa toute jeune secrétaire) et l'amour de sa famille. En nous dévoilant cela, Hirschbiegel montre la fragilité extrême d'un Empire en déclin et s'approprie Hitler en lui "pardonnant" qu'il est malade... Ces dernières heures se passent mais ne se passent pas comme les proches d'Hitler le voudraient. Ce "chef" est toujours le chef mais va évoluer au fil de ces heures en une personne beaucoup plus taciturne que jamais : il n'a plus trôt confiance en "ses amis", se referme, et donc forcément, n'a plus aucun contact avec la vie de dehors, la guerre. Il croît la diriger mais reste reclus dans ce mensonge que même ses proches gardent. Le cercle de confiance est brisé. Hitler est tourmenté et une "sympathie" nous est ouverte, transmise. Oliver Hirschbiegel le retranscrit de manière documentaire et ne veut en aucun cas influencer la justice envers le régime nazi (on pense bien sûr au Procès de Nüremberg). Bruno Ganz en Hitler est brûlant de réalisme dans ce rôle (à contre-emploi pour Hitler) qui, je dirai, lui va comme un gant : il fait mouche, et cette performance exceptionnelle met d'applomb directement tout le film. Le casting (Juliane Kohler, Alexandra Maria Lara, Thomas Kretschmann, Ulrich Matthes...), indéfendable est miroitant de toutes parts. L'absence de musique accentue l'atmosphère voulue par le réalisateur. Les scènes de guerre sont admirablement bien filmées et maintiennent l'attention jusqu'au bout. Le cadrage, l'image, les plans sont très bien choisis et contribuent à maintenir cette ambiance noire, lourde, pesante sans être dérangeante pendant toute la durée du film. "La chute", c'est un brûlot et une claque sur l'Histoire de l'Humanité. GRANDIOSE. A ne manquer sous aucun prétexte. Accord parental souhaitable.
Intéressant, Der Untergang manque pourtant son but : les personnages n'y sont ni tout à fait ignobles, ni vraiment humains. Malgré une approche a priori audacieuse, le tout n'est qu'un lissage consensuel, limitant la polémique à "Hitler pouvait pleurer, il était donc humain". Un peu limite.
Dérangeant. Difficile d'accepter que Hitler est été un homme doté d'intelligence et de sentiments. Difficile d'accepter qu'Hitler était comme nous. Difficile de comprendre aussi quel est l'exact point de vue du cinéaste. Difficile de regarder des gens préférant donner la mort à leur enfant plutôt que de les confronter à un monde sans nazisme. Difficile de se dire qu'aujourd'hui encore, l'esprit antisémite n'est pas mort et qu'il existe des néo-nazis. Difficile de regarder les dernières heures d'un monstre en étant poussé à le comprendre... presque. Difficile de se rendre compte que ce film otte certains scrupules à des hommes comme Himler. Difficile enfin de définir la Chute comme un bon film une fois qu'on a réfléchit à toutes ses insinuations.
Une interprétation impressionnante de Bruno Ganz en Hitler pour ce très bon film presque comme un docu-fiction.Mais qui pourtant a suscité une polémique imméritée lors de sa sortie en salle.
Par curiosité, je suis allé voir ce film . Un seul mot : REMARQUABLE !
Je ne comprends pas ceux qui s' inquiètent que l' on fasse un film sur Hitler . L' histoire n' est jamais remise en cause, ce film à l' énorme mérite de nous présenter "le personnage Hitler", ses (rares) moments d' humanité mais aussi - et surtout - sa folie et sa déconnextion par rapport au monde réèl . Et, bien-entendu, sa barbarie.
Un film pour l' histoire, tout simplement . Une superbe interprétation de Bruno GANZ à qui je tire mon chapeau ainsi qu' aux producteurs et réalisateurs . Ce film mérite le succès qu' il a remporté en Allemagne . Au passage, pour ceux qui le peuvent, je conseille la VO : cela renforce la crédibilité des personnages.
Assez violente et prenante vision d'un des passages les plus sombre de notre histoire, pourtant assez méconnu de la population ... Les acteurs sont bons et montrent plus que bien l'ambiance complètement folle et dérangeante de cette fin de guerre ! Malgré quelques longueurs, l'ensemble est convainquant !
Bon film crédible sur un sujet pas si facile. L’interprétation de B. Ganz n’est pas si exceptionnelle : il joue un homme usé avec des tics, pris d’accès de colère : il s’agit d’Hitler, ça pourrait être quelqu'un d’autre. La grande qualité est de n’être jamais tombé dans le pathos en filmant des scènes qui avaient tout pour cela : les suicides collectifs par exemple. Le récit est prenant, surtout le suivi des derniers échappés du bunker. On reste incrédule devant le fanatisme d’une Madame Goebbels, avec les attitudes absurdes et monstrueuses qu’elles suscitent. Mais ce n’est sans doute pas le film qui est en cause. Rendre compte pleinement du drame et de la folie du régime nazi auraient nécessité une œuvre de génie. « La chute » est une excellente dramatique historique et c’est déjà beaucoup.
Adaptant la fin d'Hitler, sujet tabou par excellence, "La Chute" se dote donc d'un scénario très bien écrit pour captiver le spectateur. L'histoire est convainquante, réaliste et montre bien que le protagoniste était un humain, aussi cruel qu'un monstre, mais un humain. De ce fait, le long-métrage démontre par une réalisation poussée, que certaines personnes auraient pu réagir mais n'ont jamais rien fait. Le film aborde donc les erreurs à ne plus commettre dans le futur. Par ailleurs, les acteurs sont extrêmement convainquants. Ainsi, l'oeuvre est réussie et apporte de nombreuses réflexions grâce à un ensemble avec beaucoup de réalisme.
Le sujet était casse-gueule et pourtant le réalisateur s'en sort bien. Je n'ai malheureusement pas lu assez d'ouvrage pour m'assurer de la véracité historique des événements narrés dans le film, mais tout cela semble très réaliste. Voir un film où les allemands parlent allemands, ça fait du bien à la cohérence du film. Les acteurs s'en sortent bien (peut être que la secrétaire est un peu "juste " parfois). On peut regretter quelques choix de mise en scène (cette fausse pudeur lors de la mort de Goebels), mais ce ne sont que des détails face à tous les pièges qu'offraient une telle thématique !
A vouloir suscité le moins de polémiques possibles, "La chute" se perd dans des détails ennuyants et ne parvient pas à toucher le spectateur là où il le devrait, tant la mise en scène est froide. C'est dommage car il y avait matière à mieux faire. C'est là tout le problème d'avoir laissé des allemands s'occuper d'un sujet les concernant trop directement. Bruno Ganz est finalement le seul à servir une interprétation, comme on le souhaitait.
Film fait par des allemands, que l'on ne peut pas accuser de complaisance avec leur passé. Rien n'est occulté dans l'ultime bataille - celle de Berlin - de ce 3ème Reich à l'agonie: la folie de Hitler (avec Bruno Ganz dont l'interprétation a été unanimement reconnue), les doutes des dignitaires nazis et des généraux désabusés entre la fuite et le suicide, le fanatisme des derniers SS, les exécutions de vieillards refusant de rejoindre le Volkssturm , les enfants de la Hitlerjugend sacrifiés en ultime rempart contre la vague de l'armée rouge...C'est si réaliste que l'on a le sentiment de basculer parfois dans un docu-fiction, peut être la meilleure reconstitution documentée d'un évènement historique, certainement celle sur un épisode de la seconde guerre mondiale.
Bouleversant. Totalement déboussolant. On ressort de ce film encore transposé dans le monde infernal qu'est la guerre. Pas d'inquiétude, le film n'a pas pour but de glorifier Hitler, de nous faire éprouver de la compassion pour ce sale bonhomme, mais tout simplement de révéler qu'avant le dictateur monstueux, pire personnalité que la Terre ait porté, Hitler est avant tout un homme. Un homme fou, un vrai malade mental, mais un homme tout de même. La monstruosité; l'inhumanité d'Hitler découlent seulement de sa folie, de sa folie implacable et meurtrière. Mais un fou suffisemment doué pour enflammer des foules de 300 000 personnes et pour manipuler un peuple entier. Le chapeau d'honneur revient à Bruno Ganz, dire de son interprétation qu'elle est fabuleuse est bien diminuer la chose. Non, aucun adjectif ne saurait qualifier le talent que dévoile Ganz plus que jamais. Et pour se mettre dans la peau d'un des plus grands salauds du monde, il en faut du talent. Deux-heure trente c'est long, voire même interminable pour un film fort semblable à un documentaire, mais à aucune reprise l'ennui montre le bout de son nez, à aucune reprise on se demande ce qu'on fait là. Vincent Hirschbiegel a relevé un défi. Et l'a gagné. Haut la main. Die Untergang ne sera pas oubliée de sitôt.
très bon film, étrangement je n'ai pas ressenti de pitié, ni de haine d'ailleurs. Au final je n'ai eu de sympathie que pour le professeur qui semblait ne pas être totalement alliéné par ces idéaux ariens. Mais la fin de la guerre d'un point de vue des plus grands de l'Allemagne nazie c'est intéressant, on peut se rendre compte à quel point il peut être dangereux d'être idéaliste et de ne croire qu'en "une seule race", en sa perfection et son statut unique. L'Histoire a peut-être montré qu'un autre monde était différent, et franchement: heureusement. Je recommande ce film, rien que pour un devoir de mémoire et de réflexion.