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justineg
61 abonnés
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4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Un très bon film. On se retrouve au coeur d'une famille israélienne, les personnages sont attachants et leur douleur est palpable. Merveilleux acteurs, merveilleux réalisateurs !!
Ronit Elkabetz est en train de se tailler une jolie réputation en France, film après film, prix après prix... Il y a 3 ans, elle mettait en scène avec son frère Shlomi cette histoire de couple en crise mêlé qui plus est au poids des traditions. A priori rien de bien original, ce qui ne signifie pas pour autant peu alléchant dans la mesure où des cinéastes complètement différents ont tout au long de ce sicèle cinématographique excellé dans des sujets semblables... Tout cela s'annonce relativement bien, d'autant plus qu'Elkabetz possède d'indéniables qualités d'actrices (cf entre autres "Mon Trésor") qu'elle ne se gêne ici pas d'exposer, occupant le rôle principal, omniprésent. Un premier plan tremblant, hésitant, superbe ouvre le film : durant quelques minutes, nous verrons le visage de l'actrice droit dans les yeux, l'évolution de l'émotion dans son regard en réaction à la pression immense que lui imposent ses frères, tous situés autour d'elle. Par cette ouverture, le scénario est annoncé, les personnages remarquablement introduits, le style apparaissant quant à lui accompli. Et puis ça se gâte : la réalisation part dans tous les sens (le rythme tient du n'importe quoi, pas de choix esthétiques, beaucoup d'improvisation malheureuse), peinant à trouver un sens dans un huis-clos mal délimité, pas convaincant dans son esthétique. L'intrigue a pour seul intérêt une romance de ménagères, les protagonistes respirent le cliché, le déjà-vu, la stigmatisation à l'extrême. Le propos est très lisse, mal développé, pas argumenté, laissé en surface de façon à donner un prétexte à ce long-métrage interminable. Et puis Elkabetz jusque-là très sobre se met à s'exciter partout sans raisons : elle hurle ses sentiments en tentant de matraquer le ressenti au spectateur d'une façon assez primaire. N'est pas Bergman qui veut et ce n'est pas "Prendre Femme", lourd et manichéen qui prouvera le contraire. Une belle déception au vu du potentiel inexploité.
Pour être complet Prendre Femme ne se soumet pas facilement à des rapprochement trop evident (type Drame de la vie conjugale de bergman), de même il n'est pas le simple aléas du bovarysme (la mystique désolée de l'amour romantique), Les elkabetz construisent leur histoire sur le pentes d'un feminisme latent. Vivianne épouse d'un homme qu'elle n'aime plus, se fait contacter par son ancien amant...de là ce qui est attendu c bien le renoncement de cette femme à un amour, ce qui l'est moins, c'est cette flagelation necessaire qui devient le point ambigu du film. Le point de non analyse, car comme dans tout trés bon film, les personnages ne sont pas tranchés. L'iniquité des rapports mères fils, mères fille, l'hystèrie de la femme blessée par l'incalculable malice d'un bon mari,l'amour d'un père à la prière, tombeau des sens, tout celà permet de défier le temps de l'apparence et de montrer que tout est aspiré mécaniquement dans un vortex. Fascinant est de voir que l'élaboration de cette machine de guerre emotionnelle, repose avant tout sur l'interprétation, la justesse des situations, et la donne immédiate; en fait la taiile d'une matière brutale donnant la ligne de force d'un récit qui se permettra des scènes crues et dures, à côtés de scènes ou la pluie et l'amour le dispute aux larmes et aux promesses d'éternité, ou d'une errance à même l'encadrement de portes, le soir où le couple se dechire, ils dessinent d'incroyable corps mouvants, passant l'un sans l'autre dans ce minuscule huis clos veillant sur leur solitude. Et de ces scènes, de l'interprétation de ronit et de simon abkarian, naît un des films sur la famille, les plus poignants depuis Familly Life,et le film sentimental le plus réussit de 2004.
La disparition de Ronit Elkabetz est sans doute la plus triste nouvelle de cette année cinématographique. C'est avec ce film, en 2005, qu'elle était passée à la mise en scène et à l'écriture, toujours avec son frère Shlomi. Avaient suivi Les sept jours (2008) et Le procès de Vivianne Amsalam (2014). Les trois films forment une trilogie où l’héroïne éprise de liberté, se nommant a chaque fois Vivianne, cherche à se sortir de sa condition. A part cela, les trois films n'ont rien à voir entre eux et peuvent se voir dans le désordre (quoi qu'il y ait une certaine continuité chronologique). Pour un premier essai, ce Prendre femme était une parfaite réussite. Mise en scène et scénario sont des merveilles de précision, de justesse et de d'émotion. L'actrice est une fois de plus formidable. Difficile d'imaginer qu'on ne la verra plus sur un écran dans un nouveau rôle. Comme dans les deux autres films, Simon Abkarian est tout aussi convaincant à ses côtés. Forte charge émotionnelle donc, au visionnage de ce film, quelques semaines après la disparition de son actrice/scénariste/réalisatrice. Drame familial et romance, Prendre femme est un vrai coup de cœur...
En passant derrière la caméra avec son frère, l'actrice Romit Elkabetz signe un film d'une intensité rare et d'une portée gigantesque. Ensemble, ils filment à la perfection cette tension conjugale que tout le monde a pu un jour voir (dans une moindre portée pour beaucoup mais tout de même) avec ses silences, ses non-dits et ses cris... On assiste bel et bien au quotidien de deux personnes qui se connaissent depuis longtemps et pourtant ne se reconnaissent plus. Devant la caméra, Ronit Elkabetz l'actrice cette fois, et boulversante de justesse et d'intensité, et joue avec grâce et détresse à la fois; c'est une prestation unique que seule quelques actrices de son envergure sont capables de réaliser. Porté par cette incarnation, le film vogue lentement en témoignant d'un quotidien difficile et lourd d'ambiguité (le film essaye parfois tant bien que mal d'éviter le parti pris mais s'en sort un peu moins bien là dessus, passons), jusqu'à exploser dans une scène absolument hallucinante avec Elkabetz hallucinante de rage et de désespoir, et Simon Abkarian d'une sobriété glaciale. En effet, l'acteur renvoie efficacement la balle à sa partenaire en jouant avec détachement et dédain tout en laissant entrevoir les blessures du personnage et son désaroi face à une situation qui lui échappe alors qu'il ne peu se résoudre à s'abandonner face à sa femme. Gilbert Melki quant à lui joue à la perfection cet amoureux transi à peu tourné à la caricature mais néanmoins nécessaire à l'évolution et la compréhension du personnage d'Elkabetz. Enfin, il y a la question des enfants qui est très bien traitée mais qui aurait pu être approfondie puisque le sujet invite plusieurs fois à l'exercice, notamment en ce qui concerne la fille Gabriella, qui ne parle pas beaucoup mais qui laisse entrevoir les déchirures et la compréhension d'une pré-adolescente face à cette "guerre" conjugale. Au final, Prendre Femme s'avère être une belle réussite pour un premier film qui dérange quelque fois mais qui impressione par sa réalisation, sa construction intelligente et sobre et surtout par la force d'interprétation de son actrice principale (et co-réalisatrice) Ronit Elkabetz.
Un film très réussi, d'une grande intensité, merveilleusement interprété. Bien que situé dans un milieu juif, il s'agit d'un film à la portée universelle qui nous parle de la difficulté de vivre en couple, de l'incompréhension, de l'incommunicabilité. Les époux se parlent mais ne s'entendent pas (dans les 2 sens du terme !). Au dela, il y a bien sûr une critique violente de la société juive qui, tel un carcan, enserre les individus dans des conventions sociales auxquelles on ne peut déroger sans être rejeté.
"Prendre femme" est un film saisissant. L'interprétation de Ronit Elkabetz est remarquable et on ressent bien la passion et la tendresse qu'elle a ressenti et qu'elle ressent encore pour Albert, personnage interprété par Gilbert Melki, toujours impeccable.
Le décès prématuré de l'actrice et réalisatrice ronit elkabetz et la sortie d'un documentaire à son sujet, est l'occasion de la ressortie en salles de sa trilogie fameuse.
" prendre femme" est le premier volet de cette trilogie . Présenté comme un portrait de le cellule familiale de l'actrice avant son émancipation, c'est un regard porté sur le couple mal assorti formé par ses parents et peut-être sur le couple en général.
Si la première partie ( à l'exclusion de la première scène) manque cruellement de rythme ( répétition inutile de scènes, malheureusement pas soutenues par des dialogues très profonds) la seconde rachète l'ensemble.
La principale qualité du film provient de l'actrice réalisatrice dotée d'une beauté, d'un charme et d'un talent absolument exceptionnels.
Le morceau de bravoure du film survient dans cette seconde partie, si réussie, et est digne des meilleures scenes dirigées par Maurice Pialat ( dans " nous ne vieillirons pas ensemble " par exemple) encore beaucoup plus d'ailleurs que de l'univers cinematographique de Cassavetes.
Il faut ajouter que l'action se déroule exclusivement en huis clos ( sauf deux scènes assez courtes) et ce parti pris n'est pas du meilleur aloi, lorsque les dialogues ne sont pas à la hauteur ( référence à la première partie).
Le motif de la mésentente entre les deux époux est clairement exprimé par le personnage de Viviane à son mari qui ne comprend pas sa femme et ses attentes ( preuves d'amour, gestes de tendresse, marques d'intérêt à son endroit, valorisation, réconfort).
Sans doute ne lui a t on jamais expliqué ce que signifie " prendre femme" et à ce titre le rôle de sa mère , personnage effacé et presque muet en dit long sur une transmission qui ne s'est pas faite.
Voilà en tout cas deux personnes trop dépareillées pour se comprendre, s'entendre être heureux ensemble, mais contraints par la pression sociale, les décisions prises en amont, a vivre ensemble. Un destin tragique et répandu !
Après le superbe "Mon trésor" où elle interprétait une prostituée, Ronit Elkabetz passe derrière la caméra avec ce magnifique film qui montre le peu de liberté accordée aux femmes dans la société israélienne. Dès le début, on se rend compte que la femme n'a le droit de rien faire sans l'accord des hommes et cela se confirme tout au long d'une oeuvre qui prend de l'ampleur au fur et à mesure. Le film est d'autant plus fort qu'il ne se fonde pas sur des caricatures : ainsi la femme présentée n'est pas sans défauts (elle est effectivement une assez mauvaise mère et elle est souvent hystérique pour pas grand chose) et le mari n'est pas un monstre brutal (il ne la frappe pas, par exemple). Mais, justement, cette absence de simplification renforce le propos de la cinéaste et ce n'est que progressivement que l'hystérie de la femme s'explique et que la froideur glaçante de son mari se dévoile. L'histoire d'amour impossible qui se dessine en parallèle est là pour renforcer cette impression d'enfermement et de fatalité qui fait du film une oeuvre bouleversante, parfaitement maîtrisée (mise en scène sobre, mais toujours juste) et magnifiquement jouée par des acteurs et actrices impliqués. A voir pour tous les amateurs de cinéma intelligent et pas ennuyeux.
Le synopsis de ce film n’a rien de très prometteur pour qui n’est pas particulièrement intéressé par les histoires de couples. Mais il faut bien reconnaître que le jeu pervers auquel se livrent les deux époux est des plus captivant. Réaliste et éprouvant, on reste surtout impressionné par l’incroyable prestation de l’actrice principale qui y joue sans doute l’une des « plus belles » crises de nerfs de l’histoire du cinéma.
L'histoire du quotidien misérable d'une femme mariée à un homme sans relief ni variation, ayant pour toile de fond le carcan diffus du religieux. L'interprétation pleine de densité émerveille. Rare.
Slonie et ronit sont tous bonnement génialissime . La bo superbe . les doublages (arabe,israellien ,françai ) le casting est super,les enfant joue super bien . L'acteur de la véritée si je mens est géniale dommague qu'on le voit pas plus . Les plan sont magnifiques . La réalisation est splendide ,quans on voit bouger la caméra ,on s'y crois dedans . Ronit Elisabect jouee super bien . L'histoir es géniale (trite ,dram et marrant ,on pleur pour la mère qui tape son marie et qui ne respecte pas les tradition et la heu il n'y a pas ,ça nous laisse prévoir qu'il y aurra une suite . Passer un bon momment.
Un film magistral ! Ronit Elkabetz est très connu en Israël, faites comme moi, partez à la découverte de cette actrice formidable. Prouesse d'actrice, mêlant sévérité et sensualité. Elle m'a subjugué tant elle se retrouve dans diverses situations, qu'elle joue avec une telle singularité ! Tantôt elle souffre, tantôt elle réchappe à la dureté de sa vie. Film qui a du alimenter une polémique, lors de sa sortie en salle, en Israël, en 2004. Elle joue l'épouse d'un Juif rigoriste. Elle demeure du début jusqu'à la fin du film en opposition directe et radicale avec son mari. Elle renie presque les subtilités et obligations de la religion juive, auxquelles son mari, joué par le très bon Simon Abkarian, tient à rester fidèle. Devant ses enfants qui n'adhèrent pas à sa fidélité à la religion juive, il semble souvent résigné, voir abattu. Mais il pense que sa femme les monte contre lui. L'avenir de sa famille se joue, à ses yeux ! Ronit Elkabetz est pleine de souffrances intérieures, qu'elle fait exploser par ci par là dans le film, souvent avec authenticité. Quelques apparitions de Gilbert Melki, dans le rôle de son ancien amant... Un film à l'effet psychologique crescendo, avec une tension conjuguale envahissant de plus en plus l'écran. Un long métrage très surprise pour moi, duquel se dégage de Ronit Elkabetz un sentiment de vérité, de souffrance, en un mot : de puissance !
ce film est par moments eprouvant à regarder, les scènes où Viviane se lache sont très émouvantes, le film me fait penser au film américain de John Cassavetes "une femme sous influence" cette femme qui craque devant la passivité et l'ncompréhension du mari, on sent ici dans le film des Elkabetz qu'il y a du vécu; les enfants sont les témoins malgré eux du déchirement de leurs parents; parents qui ne se supportent plus l'un l'autre et qui se disputent, au fond, pour des banalités de la vie quotidienne ; la perfomence de Ronit Elkabetz est remarquable quant à Simon Abkarian, on peut dire qu'il joue un personnage un peu en retrait ; lui qui a souvent interprété des rôles plus puissants et plus démonstratifs; on dirait qu'il est le propre spectateur de sa vie de famille ; ayant commencé cette trilogie par le dernier volet (je ne connaissais pas du tout ces trois films) " le procés de Viviane Amsalem" m'a donné envie de voir les deux premiers et là je dois dire que je ne suis pas déçu; j'ai découvert en Ronit Elkabetz une grande tragédienne avec des côtés d'Anna Magnani ou de Irene Papas à qui elle ressemble un peu