9 songs, ou une caméra immiscée dans la vie intime d'un couple de jeunes amoureux londoniens.
9 songs se présente comme étant un film quelque peu provoc', jusqu'à sa durée même d'1h09 (69 minutes) de "sexe et de rock'n'roll". Alors certes, le film se base en particulier sur des scènes de sexe tout à fait impudiques coupées par des extraits de live de groupes wock'n'woll. Fallait tout de même oser, et je respecte totalement l'initiative !
Mais là ne réside pas tout l'intérêt de 9 songs, et heureusement. La sincérité dégagée par les acteurs, la poésie des images filmées, des sentiments qu'éprouvent ces jeunes gens l'un pour l'autre qui arrivent à nous pour nous saisir le coeur et nous balancer des frissons dans tout le corps. Cette allégorie de l'amour, représentée par l'Antarctique que monsieur étudie. L'Antarctique est en effet une terre inhabitée, une terre de solitude. Or, nous comprenons que ce couple vit en totale autarcie, sans avoir besoin de qui que ce soit, si ce n'est d'eux-mêmes, l'un pour l'autre. L'Antarctique, c'est leur amour. C'est eux, seuls, sans les autres.
Nous le remarquons, lorsqu'ils s'embrassent langoureusement lors d'un concert, et semblent seuls, sans personne pour les voir, les déranger. Ils s'en foutent de ce que les autres ont à penser, à voir ou à entendre. Rien d'autre ne compte qu'eux, et leur amour. En effet, leur relation semble laisser échapper tant de bonheur, de sérénité, de paix, que rien ne semble pouvoir les déstabiliser ou les détruire. C'est léger, doux, serein, sensuel, et ça fait du bien.
Seulement, lorsqu'ils se voient obligés de se séparer dans les dernières minutes de la bande, nous nous apercevons qu'ils semblent n'être plus rien, l'un sans l'autre. En effet, on ne voit ni l'un ni l'autre, lors du dernier concert. Avant, ils y étaient tous les deux. Mais pouvons-nous ici dire "tous les deux" ? Ils semblent pourtant bien ne faire plus qu'un ...