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robert_ginty
12 abonnés
381 critiques
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2,5
Publiée le 29 septembre 2006
Entre deux scènes de baston fulgurantes pendant lesquelles acteurs et cascadeurs font montre d'une belle vitalité, cette saga maffieuse coréenne peine à maintenir un profond intérêt, souffrant de la comparaison avec les fleurons du genre. Pas désagréable mais un peu trop déséquilibré.
Incroyable! Une vraie leçon de cinéma! Une mise en scène très dense, très lyrique, très musicale - quasiment une partition de chef d'orchestre : les images éclatent sur l'écran comme des notes de musique.
Le film aurait pu s'appeler "Il était une fois en Corée" tant il fait penser, en moins nostalgique et plus politique, au chef-d'œuvre de Sergio Leone "Il était une fois en Amérique", qu'il n'égale pas, loin de là. Le vétéran Kwon-taek raconte les années de dictature dans son pays vues du côté de petits truands devenus grands avant de chuter. C'est passionnant, sans toutefois atteindre la splendeur visuelle du "Chant de la fidèle Chungyang" et "Ivre de femmes et de peinture"
La Pègre nous fait découvrir une période instable de la Corée du sud, au lendemain de la guerre jusqu’aux années soixante et la valse des dirigeants. Un contexte où émerge une force politique souterraine où va tomber le personnage principal, Choi Tae-woong. La construction du film reste hasardeuse et floue, on ne perçoit pas bien les changements de périodes, les sauts temporels. Le scénario du film est aussi décevant même si l’on prend connaissance des conditions de vie difficiles pour les coréens impliqués dans la vie politique. Dommage.
Un film qui tient en haleine du début à la fin, magistralement mis en scène (les combats sont superbes). Malgré une histoire un peu difficile à suivre, on est emporté par un souffle et un lyrisme rares.
Le metteur en scène a eu l'ambition de réaliser une saga où se mêlent la grande histoire, celle de la Corée depuis la fin de la guerre, et celles de quelques individus, dont un petit gangster de quartier qui va connaître une ascension fulgurante. Ce n'est pas pleinement réussi, car les différentes époques et événements sont rapidement survolés, pas toujours compréhensibles pour un spectateur étranger, et l'enchaînement des séquences fonctionne mal. On a parfois l'impression que celles-ci sont seulement des illustrations. Dommage, car, par exemple, les liens entre la pègre et le milieu du cinéma, plus connus en ce qui concerne les Etats Unis que la Corée, auraient mérité un développement plus riche et plus subtil. Sans doutes les images sont belles, les comédiens impeccables, mais on a du mal à s'attacher aux personnages. Le seul qui a une certaine humanité est la femme du mafieux, mais son comportement n'est pas toujours très crédible. L'ensemble manque de souffle en raison de ce découpage hasardeux. Construire des histoires qui portent sur plusieurs décennies est toujours difficile...
A travers l’histoire de Choi Tae-woong, Im Kwon-taek retrace celle de son pays sur deux décennies en une centaine de minutes. La fresque envisagée est ambitieuse mais trop rapidement traitée sans approfondissement des personnages et de leurs actions. Le film demeure ainsi trop superficiel et s’abandonne aux stéréotypes.
C'est le 99e film (!) du réalisateur à 70 ans. A l’origine, il a hésité entre 3 titres : « La boue », « L’animal social » (en référence à la définition d’Aristote : « L’homme est un animal social ») et « La pègre ». C’est l’itinéraire d’un jeune voyou, homme de main d’un mafieux qui décide ensuite de mener une vie « normale » et se retrouve confronté à la corruption de la société et du monde des affaires. Cela débute à Séoul en 1957 et se termine en 1972, la vie du malfrat et de sa famille étant croisée avec les événements politiques du pays [dont le 17 avril 1960 (la loi martiale est proclamée après de sanglantes émeutes à Séoul), le 16 mai 1961 (où à l’occasion d’un coup d’état militaire, le général Park Chung-hee prend le pouvoir) et le 17 octobre 1972 (où est instaurée la loi martiale) qui ont marqué la Corée (mainmise de la C.I.A. sur les gros chantiers, luttes syndicales et oppression de la part du pouvoir militaire en place). C’est certainement plus parlant pour un coréen mais c’est filmé comme un film d’action, ce qui le laisse voir sans déplaisir. Bien sûr, on est loin du souffle épique de « Il était une fois en Amérique » (1984) de Sergio Leone. .
La pègre est un très beau film décrivant les déboirs d'une époque si peu évoquée dans les films coréens. L'acteur dégage une aura particulière qui nous voue à l'admiration. Le film est très soutenu grâce à une action omniprésente. Seul, la fin manque de clarté et de précision. Cela reste un très bon film parmi tant d'autres venant de la corée.