Après Chambre 1408, mon intérêt s'est porté sur ce recueil de nouvelles Tout est Fatal, de King. Les adaptations au cinéma ne sont pas légions, et en fait il suffit de regarder Chambre 1408 et Ridding the Bullet pour en avoir fait le tour. Ce dernier bénéficie d'une histoire d'égale qualité par comparaison avec Chambre 1408, proposant là encore un personnage principal fouillé, détaillé et très bien développé tout au long du récit. C'est au niveau du portage cinéma que les écarts se creusent. En effet, Ridding the Bullet compose avec une mise en scène très télévisuelle, qui peut s'accepter finalement avec le recul (et puis c'est une petite nouvelle qui est adapté, perdue au milieu d'un recueil, pas un pavé fort d'une notoriété publique et critique valorisante). Je situe le vrai handicap du film chez ses acteurs, mauvais ou en tout cas pas du tout à la hauteur de leurs personnages (Jonathan Jackson est limite mais réussit quand même à faire un bon névrosé, mais le personnage de Staub n'a aucun charisme et le démon qu'il incarne manque de punch, tout comme la mère de Parker qui n'est pas touchante contrairement à ce qu'elle semble croire). Certaines scènes au début sont tellement plates et insipides qu'on se demande si on est pas la lisière du pays des nanars, mais le film se rattrape par la suite, jonglant sur la réalité de façon sournoise envers le spectateur (Sauf que cette histoire très maligne, si je ne m'abuse, n'est en aucun cas le fruit du travail du réalisateur, mais celui de Stephen King, ce qui explique ma note si peu gonflée). C'est là qu'est le véritable intérêt de cette adaptation, qui outre cela ne déverse pas de peur sur ses spectateurs, même si j'ai du sursauter quelques rares fois. Reste que le tout est assez sympathique.