Je n'avais aucune attente particulière au vu à la fois de la direction artistique, de la présence du réalisateur Turteltaub, yesman notoire, ou du rôle-titre donné à Jason Statham, mais vu le casting de fou réunit par le long-métrage, il fallait néanmoins lui donner sa chance.
Et je ne suis pas déçu, comme j'y pensais, on se tape un énième Les Dents de la Mer sauce Sharknado.
Malgré son casting est 4 étoiles, le film reprends les tares des slashers, avec des personnages tués un par un par l'ennemi du film, sans qu'on ai jamais le temps de s'y attacher.
Le réalisateur va même plus loin, en faisant des caisses quand Statham ou Bingbing-Li se préparent pour la trempette, et se disent au revoir, alors qu'il s'agit des héros du film, ils ne risquent jamais rien.
Tous les choix scénaristiques sont simplistes, débiles, déjà-vu mille fois. Mention aux dialogues dignes des pires séries Z.
La seule réelle différence avec les innombrables séries Z ou B, c'est que le film a du budget, et aime à le montrer.
J'ai trouvé hallucinant toutes les notions scientifiques, tous les choix absurdes que prennent chaque personnage : des décisions que prendraient des caissières de supermarché, pas des scientifiques et explorateurs chevronnés.
Il y a une telle volonté d'en faire un film tous publics, que tout est expédié, l'histoire n'a plus d'importance, pas plus que les personnages secondaires, sacrifié ici ou là pour la dose d'hémoglobine et du jumpscare aquatique.
On sent que le film a été ouvertement pensé pour le marché chinois, ce qui le rend encore plus niais et moraliste que pour un film destiné avant tout au marché américain ou occidental.
Si au moins le film avait pour but de se moquer ou de parodier les films d'horreur et de catastrophe cheap, pourquoi pas. Mais non, au-delà des références conscientes de Statham et du running gag du noir qui est le seul à vouloir sauver sa peau, le film est à jeter (à l'eau, bien sûr - Humour!).
S vous voulez revoir un film qui dispose à la fois d'une ambiance de film d'horreur tout en référençant et se moquant du genre, revoyez la saga Scream du regretté Wes Craven.