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    Broken Flowers
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    Matthias T.
    Matthias T.

    43 abonnés 612 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 mai 2016
    Parcimonieux, précis, méticuleux, Jim Jarmusch s'accorde un délai entre chacun de ses films qui, s'il n'atteint quand même pas la même durée que chez Kubrick, lorgne du côté de Resnais avec ce rythme détendu mais honorable de trois voire quatre films par décennie. En fait, en seulement onze longs-métrages de fiction - en excluant "Year of the Horse", un documentaire qu'il a réalisé en 1997 -,, Jarmusch s'est proprement imposé comme la coqueluche et l'icône la plus représentative du cinéma indé américain. Je parle des cinéastes comme les Coen, Lynch, Tarantino, qui arrivent à imposer leur univers cinématographique sans aucuns égards à la mécanisation, standardisation et industrialisation du film qui a lieu à Hollywood.

    Jarmusch revient ici, plus que jamais sous l'égide de ses maîtres Ozu, Mizoguchi et Antonioni, avec une histoire toute simple, pouvant être facilement résumée en style télégraphique: Don apprend qu'il a un enfant stop sait pas de qui stop refait la liste de ses anciennes amies stop va les voir stop sous le conseil de son ami et voisin Winston stop. En véritable poète de l'image et du son, Jarmusch s'attarde longuement sur chacune des phases de son récit, comme un chant homérique, nous fait entrer dans les méandres de son histoire, dans les entrailles de ses personnages, laisse sentir le temps qui passe, a confiance en l'efficacité de ses plans, choisis avec méticulosité et la plupart chargés d'une histoire, d'une esthétique, ou d'une forte connotation symbolique, etc. Il capte la longue solitude de Don, Dom Juan déchu, qui, assis sur son canapé, regarde, inexpressif, une vieille adaptation filmée de Dom Juan; scrutant - dans des passages presque bergmaniens - son visage comme un paysage insondable, impénétrable, tant les rides représentent de rocs, de cols, de crêtes et de falaises à surmonter sans cesse. Mais la poésie de Jarmusch se trouve aussi dans la musique, choisie avec soin, comme cet élégant "Words disappear/ Words once so clear qui plane de façon aérienne au-dessus du générique de début et du générique de fin de "Broken Flowers".

    Son récit est parfaitement épuré à tous points de vue, laisse tout le temps la part libre à l'imagination. L'histoire est linéaire, déroulée lentement et poétiquement comme un parchemin vieilli par le temps et la poussière des années. L'une après l'autre, les quatre femmes centrales de "Broken Flowers" apparaissent au coeur du récit, se montrent devant la caméra attentive de Jarmusch, disent quelques paroles, invitent le héros à partager le dîner ou à faire l'amour, ou bien s'abstiennent de tout contact ("le I don't drink et I don't eat de Jessica Lange). Le laps de temps très court dans lequel le spectateur les aperçoit ne lui permet presque pas de retenir quelque chose d'elles - ça se limite à des traits de caractère schématiques (sulfureuse, agressive, mélancolique, nerveuse...). Elles passent comme des fusées, et le spectateur n'a même pas le temps de s'attacher à elles. Et ça c'est un coup de génie, car c'est exactement comme cela que Don les voit, comme des fusées. Il n'a pas le temps de se rendre compte si elles ont changé ou non, parfois même si elles sont véritablement la mère de l'enfant dont on lui a signalé au début qu'il était le père ou non. A la fin Don se trouve en face du jeune homme qui pourrait être son fils, mais il s'y prend mal et le fils part, laissant son hypothétique, réel ou imaginé père seul, sur place, les yeux rivés sur le vide. A ce moment-là la mélodie Words disappear/ Words once so clear, légèrement énigmatique au début, prend à la fin toute son ampleur - les mots désignés pouvant par exemple être ceux de la lettre sur papier rose envoyée à Don pour lui dire qu'il est père d'un enfant - et emmène le spectateur, au fur et à mesure que les mots de la chanson, chantés par une voix généreuse et sensuelle,s'égrènent, dans une rêverie à la fois mélancolique et délicieuse. Peut-être le plus beau film de Jim Jarmusch.
    (critique parue sur le blog sentier20.skyblog.com)
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    685 abonnés 2 745 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 avril 2016
    Quelque part entre joie et tristesse, entre douceur et amertume, entre humour et tragédie, le film de Jarmush, est incontestablement une réussite formelle et textuelle. Le metteur en scène offre un enchaînement d'histoires courtes connectées par le seul non-sens de la vie, ponctuées d'interprétations parfaites, d'acteurs talentueux, d'une photographie contemplative prenante, d'une BO pleine de goods vibes, et une mise en scène lancinante a l'image de Bill Murray, à la fois désincarné et persévérant, nonchalant et ironique, passionnant et attachant.

    https://www.facebook.com/La-7eme-critique-393816544123997/
    Louis Lucas (romancier)
    Louis Lucas (romancier)

    8 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mars 2016
    Découvert en 1996 avec "Dead man", Jim Jarmusch a depuis enchaîné les films, signant quelques pépites saluées par la presse spécialisée, "Ghost dog : la voie du samouraï" en 1999 avec Forest Whitaker ou "Coffee and Cigarettes" en 2004. En 2005, il sortait "Broken flowers", comédie décalée qui repose en grande partie sur les épaules de Bill Murray. Campant comme à son habitude un personnage désabusé ("Un jour sans fin", "Lost in translation"), spoiler: Murray mène comme il se doit l'histoire de ce séducteur invétéré, parti à la recherche de la mère de son fils dont il vient d'apprendre l'existence
    . Sur cette base on ne peut plus classique, Jarmusch emmène son héros à la rencontre d'une galerie de personnages plus ravagés les uns que les autres. L spoiler: a première d'entre elle, jouée par Sharon Stone, a raté sa vie en s'amourachant d'un pilote de course décédé brutalement et doit faire face à une fille complètement délurée interprétée avec brio par Alexis Dziena.
    spoiler: La seconde a fait fortune dans l'immobiler et a développé une hypocondrie et des mimiques étranges. La troisième écoute les pensées des animaux et semble avoir fait son coming-out aux côtés de sa jeune assistante jouée par Chloé Sevigny tandis que la dernière demande à ses amis de le passer à tabac.
    Filmé avec un rythme très particulier et fort d'un humour distillé au compte-gouttes qui fait plus sourire que rire, "Broken flowers" est un étrange projet dont on peine à se faire un avis définitif. Le film a beau joué la carte de la comédie, la vie du personnage et son état d'esprit perpétuel n'en demeurent pas moins pessimistes et on se doute qu'il n'y aura pas de "happy end". "Broken flowers" se termine d'ailleurs de manière abrupte, laissant le spectateur sur un doute qui ne sera jamais tranché : spoiler: est-ce que cet enfant est bien le sien ou est-ce le désespoir acharné d'un père en devenir qui fait penser à Don Johnston que ce jeune nomade est son fils ?
    "Broken flowers" était mon premier contact avec Jarmusch et je dois dire que sans Bill Murray, je ne sais pas si ce film aurait retenu mon attention plus que ça. "Broken flowers" laisse une impression étrange et ne fera sûrement pas l'unanimité.
    rogerwaters
    rogerwaters

    141 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2015
    Film le plus commercial de Jim Jarmusch (du moins avec présence d’un casting bankable), Broken Flowers n’est certes pas son œuvre la plus aboutie, mais l’ensemble demeure d’une excellente tenue grâce à une grande retenue dans les effets, qu’ils soient comiques ou dramatiques. Le cinéaste, comme toujours, parvient à se passer de mots pour faire émerger l’extrême solitude de cet homme qui n’a vécu que pour son propre plaisir et qui se retrouve seul au soir de son existence. Que ce soit par les cadrages précis, les silences ou l’air décalé de Bill Murray, tout suinte une forme de détresse que le spectateur ressent fortement. Une réussite de plus pour Jarmusch, qui n’atteint toutefois pas l’incandescence de ses chefs d’œuvre ici.
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    134 abonnés 832 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 janvier 2015
    Jarmush a perdu la magie. Broken Flowers fait du bien aux oreilles (ça pour sûr, vive la musique éthiopienne) mais c'est un sous Lost in Translation. Curieusement là où Bill Murray irradiait de mystère impénétrable, l'acteur n'est ici plus que posture, mimique et vacuité. Le scénario ne vaut d'ailleurs pas tripette et tout fonctionne sur d'interminables temps suspendus, des absences qu sonnent faux. Une vraie arnaque toute creuse.
    Raphaël P.
    Raphaël P.

    27 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 janvier 2015
    Grand prix à Cannes en 2005, Broken Flowers de Jim Jarmusch est un véritable bijou, un poésie d'1h45 qui vous emmenera loin, très loin, grâce à sa réalisation, son écriture, son rythme et son interprétation absolument parfaite.
    Romain B
    Romain B

    37 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 octobre 2016
    Je n'ai pas vraiment compris ce qu'essayer de raconter le réalisateur avec Broken Flowers. Il ne se passe pas grand chose. J'ai du passer à côté de quelque chose. Ce n'est pas désagréable mais on ne peut rentre pas vraiment dedans.
    Santu2b
    Santu2b

    247 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 janvier 2015
    "Pour Jean Eustache" ; la dédicace de Jarmusch à l'un des maîtres de la Nouvelle Vague au début de son "Broken Flowers" n'a rien d'anodin. Bill Murray y incarne un Don Juan à la façon de "L'Homme qui aimait les femmes" de François Truffaut. Autant dire que l'acteur, dans une nouvelle composition phare, porte le poids entier du film sur les épaules, surpassant de loin l'inégale brochette d'amantes que son personnage entend retrouver. Mais également pour le sentiment mitigé que nous procure cette nouvelle escapade jarmuschienne. Certes, la mélancolie est omniprésente et fait même plaisir à voir au sein de "Broken Flowers" mais on peine à retrouver une quelconque nuance déjantée, la fantaisie que l'on croyait enracinée au sein de la filmographie de l'auteur de "Dead Man". Le cinéaste avance sans traîner mais construit les choses à moitié, si bien que l'on se demande parfois où il veut en venir. Ne pas donner de réponses à une quête pour laisser le choix au spectateur est une chose, mais autant dévoiler ces mêmes blancs de façon intelligente. Frustrant, comme souvent.
    I Fucking Like Movies
    I Fucking Like Movies

    30 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 novembre 2015
    On retrouve tout le cinéma de Jim Jausch dans cette oeuvre nostalgique à la douceur envoutante. Si doux qu'il laisse un souvenir impérissable. Un film qui n'apporte aucune réponse et laisse le spectateur errer dans ses pensées tout comme son personnage erre dans son passé et ses regrets.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 décembre 2014
    Broken Flowers est un film typique de Jarmusch, véritable fétichiste des voyages quasi contemplatifs et mélancoliques et des personnages quasi muets à la Melville, comme en témoigne The Limits of Control. Chose inédite toutefois, la présence de Bill Murray et son cynisme, font de ce film un régal pour le moqueur. En effet, Jarmusch a le chic pour toujours dépeindre les gens, pour mettre en évidences leurs contradictions, sans rien dire. Car le film ne dit rien, n’explique rien, si ce n’est que Don (Murray) s’est envoyé de très belles pépés dans sa jeunesse. Don revient d’un voyage dans son passé sans avoir rien appris. Jarmusch, dont les bandes son sont toujours à la limite de la perfection, place un fil visuel ténu, dont la subtilité créée une atmosphère rare au cinéma. Enfin, si Broken Flowers n’est pas un chef d’œuvre, il est assurément un grand film très visuel, comme sait en faire Jarmusch, relevé par un casting féminin de haute volée. A voir et à revoir.
    m.julien210
    m.julien210

    23 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 septembre 2014
    Comme l’indique son titre, Broken flowers est un film très nostalgique. On suit les péripéties de Don, une sorte de don juan brisé, campé à merveille par le talentueux Bill Murray. Ce dernier est très peu expressif et parvient, à l’aide de micro expressions très subtiles, à rendre la passivité dont fait preuve son personnage. En effet, la plupart du temps Don est assis sur son canapé, en jogging et regarde le mur qui se trouve en face de lui de manière mélancolique. Winston son meilleur ami et voisin est son total opposé, ce qui créé des dialogues très drôles. Ce dernier est fan de roman policier et est donc très excité quand Don reçoit une lettre anonyme lui indiquant qu’il le père d’un adolescent. Il va alors organiser le voyage de son ami.
    Le film va donc s’orienter vers le road-trip. A l’instar de ses oeuvres précédentes, Dead man et Ghost dog, Jarmusch va construire Broken flowers comme un véritable parcours initiatique qui se terminera sur le constat d’une vie passé, mais qui aura poussé le protagoniste à devenir acteur de son histoire et plus seulement simple spectateur. Alors que Dead man se présentait comme un long poème élégiaque rythmé par les vers de William Blake, ce parcours prend la forme d’une enquête, une plongée dans le passé du protagoniste. Celle-ci est pleine d’indices pour le spectateur, ce qui rend le long métrage très ludique.
    Broken flowers est avant tout, un film qui parle de femmes. De part la bande originale et la photographie, c’est avec une réelle fraîcheur féminine que le réalisateur nous dresse le portrait de ces quatre femmes toutes différentes. On peut facilement voir que les actrices ont stimulées l’inspiration de Jim Jarmusch et qu’elles ont grandement influencé l’écriture de leur personnage. Elles incarnent toutes des personnalités atypiques et touchantes. Laura nous révèle une Sharon Stone à côté de la plaque. Entre la mort risible de son mari Larry ou encore son métier incongru : elle range les armoires des autres, elle en appelle à la pitié du spectateur. Sa fille, Lolita, une référence direct au long métrage de Stanley Kubrick, est une adolescente hyper-sexualisée qui se ballade nue dans les couloirs de sa maison et propose des esquimaux à tout va. Dora, jouée par Frances Conroy, est une ancienne hippie qui a troqué son idéologie d’antan contre une vie d’agent immobilier pompeuse et rangée. Jessica Lange prête ses traits à Carmen, une avocate qui s’est reconvertie en « communicatrice animalière » et qui voue un véritable culte aux animaux. Elle entretient une relation ambiguë avec sa secrétaire jouée par la sulfureuse Chloë Sevigny. Enfin, Tilda Swinton qui en tête d’affiche du récent Only lovers left alive du même réalisateur, incarne Penny, une femme profondément blessée et rancunière qui offrira à Don les retrouvailles les plus brutales.
    Le cinéaste utilise avec intelligence ses décors. Ces derniers sont surchargés de détails, d’objets qui permettent de mieux caractériser chaque personnage.
    Comme à son habitude, le réalisateur ponctue son film de moments vides, de scènes où il ne se passe rien. Cela permet aux acteurs d’incarner pleinement leur personnage et de procurer au long-métrage, une lenteur enivrante, marque de fabrique du cinéma de Jim Jarmusch.

    En conclusion, Broken flowers est un road movie poétique qui s’interroge sur le temps qui passe. Une œuvre placée sous le signe de la nostalgie qui fonctionne grâce à un humour pince-sans-rire qui nous fait oublier ô combien le film est sombre et pessimiste. Un chef d’œuvre discret, et pourtant une véritable pièce maîtresse dans la filmographie d’un artiste hors norme.
    Jean-Luc Malandain
    Jean-Luc Malandain

    33 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 septembre 2014
    "Le passé est mort, l’avenir n’existe pas encore, seul le présent est réel."
    Il faudra 1h30 à Jarmusch pour nous livrer ce message aussi essentiel qu'inédit. Une très longue, très plate heure trente sur les traces chancelantes d'un Bill MURRAY très fatigué. Un scenario qui tient sur une dent d'un timbre-poste, une fin paresseuse qui vous laissera finir le boulot si quelquefois vous en avez envie. Une énorme déception. que ne sauraient rattraper les furtives performances d'une Jessica Lange ou d'une Sharon Stone.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 août 2014
    Véritable et délicieux bonbon, ce Broken Flowers se savoure non sans une certaine ironie permanente, mais toujours avec les yeux pleins d'admiration pour tant de belles idées de cinéma.
    Pierre Olivier D
    Pierre Olivier D

    11 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2014
    J'aime le cinéma de Jim Jarmusch, Broken Flowers est dans la même ligne même si je déplore le jeu de Bill Murray parfois monocorde rappelant les attitudes de 'Lost in Translation" néanmoins il reste un acteur remarquable. Les plans du film rappellent les tableaux d'Edward Hopper, la BO est comme toujours formidable, du très bon cinéma !!
     Kurosawa
    Kurosawa

    578 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mai 2014
    Avec "Broken Flowers", Jim Jarmusch revisite avec brio le mythe de Don Juan, en offrant à Bill Murray un rôle sur mesure. Décalé, dépressif, mélancolique ou encore sarcastique, ce sont finalement tous ces états qui font de Don un personnage si mystérieux et séducteur. Jarmusch joue à merveille avec cela, en s'appuyant sur les mimiques et la diction inimitables de son acteur principal. Mais le film ne saurait se réduire à ce seul personnage masculin. Car la part laissée aux femmes est importante, ces dernières ayant toutes des rôles aussi distincts et surprenants les uns que les autres. Le film trouve aussi très vite son rythme, avec comme toujours chez Jarmusch cette lenteur apaisante qui va de soi, et gagne au fur et à mesure en poésie et en émotion. Car le parcours de Don, c'est aussi un moyen pour lui de voir que si ses conquêtes d'autrefois ont fait leur vie, lui est toujours seul, à l'image de Don Juan, qui ne vit que pour séduire. Le regard du réalisateur sur son personnage est à la fois tendre et cruel, comme un harmonieux mélange de distance et de compassion. Ainsi, "Broken Flowers" est une perle de créativité, d'intelligence et de sensibilité qui touche droit au cœur.
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