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VodkaMartini
46 abonnés
410 critiques
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4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Certes, ce n'est pas le meilleur Jarmusch et il y a même quelque chose de dérangeant à voir ce cinéaste, plutôt modeste en général, se laisser aller à une certaine facilité égotiste en décrivant un univers si évidemment "jarmuschien". Mais bon, il sera difficile à ceux qui aiment son style de ne pas se laisser emporter par cette petite procession qui voit un homme qui n'est déjà plus là se raccrocher à une improbable paternité. L'humour pince-sans-rire et un peu misanthrope pourra en irriter certains comme en ravir d'autres. La présence de Bill Murray est ce qui éléve le film car s'il y a bien un acteur qui peut coller à l'univers de Jarmusch, c'est lui. Son inexpressivité apparente donne vie bizarrement à un personnage qui aurait pu n'être qu'antipathique. Et ce sont les ellipses du film (comme la fin ou la très touchante scène du cimetière) qui donne une profondeur réelle à ce qui, entre d'autres mains, n'aurait été qu'un fastidieux exercice de style.
Grand film sur la mélancolie habité par un Bill Murray toujours aussi classe (même en survet!) et par une révélation: Jeffrey Wright vole presque la vedette à Bill Murray!!
Des vrais moments de poésie et humour toujours présent, très sympathique.
Le réalisateur a du talent, preuve est la scene d'ouverture, très maitrisée...mais le film est plein de longueurs, et on s'ennuie... Certains adorent Bill Murray, mais là cela en est trop, toujours cette posture de nonchalance, (même chose que dans Lost In translation)...Que dire des arrêts appuyés de la caméra sur le visage neutre de l'acteur? il y en a trop.
C'est beau, intelligent, sensible, drôle, original... Une sorte de voyage initiatique étrange et fascinant, où Don Johnston, magistralement incarné par Bill Murray, flotte maladroitement d'incertitude en non-dit... On le suit dans ses réflexions (ou ses absences?) à travers de longs plans chargés d'immobilisme, ce qui donne au film son atmosphère si particulière... Et si la fin nous laisse un peu sur notre faim, elle reste en même temps bien dans le ton hésitant de l'histoire...
Broken Flowers est un film trés envoutant et captivant. A la fois comique et tragique, Bill Muray ( acteur que j'adore ) est plus qu'excellent dans le rôle de Don. Dommage que ça soit un peu court et que la fin soit si frustrante !
Jim Jarmusch traîne ses guêtres dans le cinéma américain depuis vingt ans. Indépendant, il suit invariablement ses propres dogmes. Il nous offre cette année avec ce bouquet de fleurs brisées une nouvelle vision très personnelle des états unis flanqués de stéréotypes de tous ordres. Un homme prévenu par lettre anonyme de sa paternité vingt ans plus tôt prend la route pour retrouver quatre de ses maîtresses dalors. Lune delles pourrait être lauteur de ce courrier et par conséquence la mère potentielle. Magnifique démarrage pour un film. Non ? Il va rencontrer ces quatre femmes. Toutes représentent une façon de vivre de « lamerican life ». Lextravertie qui prend tout comme ça vient, la sage et lisse coincée dans son conformisme, la névrosée qui préfère comprendre les animaux plutôt que les humains et la marginale furieuse. Ces rencontres sont tout simplement magiques et nous touchent par leurs sincérités et leurs charmes. Mais ce qui pêche un peu dans le film, cest lhomme. Il ne courre plus après les femmes, tout au plus après un fantasmatique fils. Cet homme amorphe, dont on se demande pourquoi il est encore en vie, cest Bill Murray. Acteur salué par la critique pour son énorme et géniale prestation de Lost in translation. Il duplique une fois encore (une fois de trop ?) le rôle du mec passif, désabusé, éteint. Cette prestation est accentuée par la réalisation de Jarmusch qui axe lhistoire sur cet état larvaire au point den devenir irritante. Il aurait fallu un peu plus daudace, doriginalité et de contenu dans le scénario pour faire, de cette uvre honnête, un grand film.
Jarmush, sublime forcément sublime. Murray, génial forcément génial. Jarmush + Murray : l'extase. Eh bien non, mais alors non de non. Le scénario est indigent : un retraité apprend par une lettre anonyme rose qu'il est père d'un garçon de 20 ans, son voisin, Sherlock Holmes du dimanche le pousse à rechercher le fiston mais c'est super dur, parce que Murray, baléze comme il est, il a eu des maitresses aux 4 coins des Etats Unis il y a 20 ans. La mise en scène, totalement inexistante. La brochette des ex-maitresses : toutes dépressives et névrosées au dernier degré. Et pour finir Sharon Stone tellement liftée qu'on croit à un mauvais sosie. A fuir.
Quoi, je n'ai toujours rien écrit sur ce chef d'oeuvre.
Ce film mérite bien son Prix de Cannes. Les acteurs impeccables. L'histoire est charmante. On peut juste regretter que Jessica Lange n'apparaisse pas beaucoup. Je crois que Jim Jarmusch a réinventer le zen, la finesse, et plus généralement l'HUMANISME.
Dans ce film Bill Murray campe un désabusé de la vie.En pleine remise en question sur le sens veritable de sa vie passée present et a venir,le film s'oriente sur un road movie décalé et nous peint aux travers de scenes douces amer une reflexion sur nous meme.Toujours égal a lui meme Bill arrive par quelques legeres facecies reussi a lui tout seul a transcender un film qui aurai pu raté étant joué par un autre. L'humour ne manque pas, on souris,on ris franchement aux exentricitées imprevues,aux seconds roles,parfois meme avec un pincement.Le jazz aux sonorités ethiopiennes transporte avec poesie cette quete deseperée d'un sens a une vie . Du cinema intelligent,la bonne surprise du moment.
Très bon film. Une ambiance de lenteur saisissante, dans laquelle le spectateur est progressivement et complètement intégré. Une réflexion muette et riche, des grands moments d'humour, un grand acteur égal à lui-même, dans l'incarnation du vide, poignant d'émotion face au tournant inattendu que cette lettre rose lui fait prendre. Un film qui mériterait une grande étude. Le travail sur le sens et sur la symbolique, que l'on peut commencer dès le premier visionnement, rendront le film encore plus passionnant.
désolé, non! les critiques sont dythirambiques (ce qui devient de plus en plus suspect...), le marketing bien rodé, mais au final quelle déception : c'est plat, ennuyeux, gonflant au possible... Le film manque singulièrement de magie et de charisme : à aucun moment l'on ne "plonge" vraiment dans ce récit, on y croit pas.. A moins d'être fan, le "jeu d'acteur" de Bill Muray devient vite horripilant, tellement c'est fadasse... Il s'est projeté de "lost in tranlation" à "broken flowers" sans retoucher son maquillage.. Ses "conquêtes" , ainsi que les seconds rôles (la fille délurée et la lesbienne par exemple... ) manquent totalement de crédibilité... Un film au final totalement prétentieux et cinématographiquement correct.. à éviter !
Cette nouvelle collaboration entre Jim Jarmush et Bill Murray n'apporte rien de bien nouveau : Murray tient son rôle habituel d'à-quoi-bon-tiste qu'il traîne depuis quelques années et Jarmush abandonne son exploration de divers genres (le western avec Dead man, le film de gangsters avec Ghost dog) pour revenir à la comédie douce-amère. Le résultat n'est pas désagréable mais a une impression de déjà-vu. C'est bien joli de vivre sur ses acquis, les gars, mais maintenant, il va falloir avancer un peu.
Voilà un film intrigant et qui laisse une grande part à l'imagination et à diverses interprétations de l'histoire. On passe un moment agréable dans ce road movie ( et également plane movie) à suivre les pérégrinations de Bill Murray , toujours aussi impassible mais c'est sûrement ce qu'on lui demande de jouer et il le fait très bien. La musique colle parfaitement à l'ensemble.
Après deux oeuvres majeures ("dead man" et "ghost dog") et une petite pause café (l'excellent "coffee and cigarettes"), voici donc le nouvel opus de Jim Jarmusch, très attendu. Même si ce "broken flowers" se situe un cran en-dessous des oeuvres précédemment citées, on ne peut nier le charme qui se dégage de ce nouvel opus. Toujours dans un style très dépouillé, le cinéaste indépendant traite avec beaucoup de sensibilité et de retenue de thèmes aussi essentiels que la solitude, le désir de paternité et surtout, finalement de l'absence. Il se sert ici d'un prétexte pour lancer son "héros" sur les routes et filmer un road-movie désenchanté assez proche de l'univers d'un Wenders. Malgré tout, on trouve toujours l'humour décalé et à froid du cinéaste, magnifiquement porté par un Bill Murray tout droit sorti de "Lost in translation". L'ensemble est paisible et zen, mais pointe tout au long du film une forme de nostalgie et de désenchantement. Une belle réussite.