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Un visiteur
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
D'accord c'est plus un documentaire qu'un long métrage de cinéma à proprement parler mais on ne résiste pas à la beauté des images et à l'ambiance "planante" de la musique qui les accompagne. Une belle petite toile spéciale "sortie en famille".
Enième documentaire animalier, décidément très en vogue, La Planète Blanche ne présente aucun intérêt, aucune différence avec un simple documentaire animalier classique passant à la télévision. Daccord les images sont belles, on découvre avec étonnement de nouvelles espèces, la performance technique est indéniable (3 ans de tournage) mais on sennuie, les commentaires de Jean-Louis Etienne sont pompeux, la musique omniprésente de Bruno Coulais vrille les tympans notamment avec des cris tribaux de mauvais goût. Le documentaire sent le réchauffé et pas du point de vue climatique seulement. Le plaidoyer pour les animaux menacés de disparition à cause du réchauffement climatique aurait gagné a être abordé dès le départ et non dans les dix dernières minutes avec ces images très impressionnantes de lécroulement des falaises de glace en été. Il est évident que certaines images insolites impressionnent le spectateur comme les oursons découvrant la banquise pour la première fois après l'hibernation, l'allaitement d'un bébé morse sous l'eau, le ballet des baleine boréales, la migration des caribous, mais le film est long, déjà-vu et aucunement innovant. Les deux réalisateurs le bon roi Ragobert (j'ai pas pu m'en empêcher), Thierry de son prénom et Thierry Piantanida voulaient rendre hommage à un monde menacé mais on se demandera si une sortie en salles était bien nécessaire. Ce Monde immaculé est magnifique, unique, fragile et la faune arctique se révèle dans toute sa force et sa vulnérabilité Un voyage dans l'arctique anecdotique, peu touchant et émouvant, à part peut-être dans la dernière scène où un ours tente en vain de se remettre sur ses pattes alors que la glace se rompt, tire le signal d'alarmes sur nos responsabilités et les conséquences de nos actes. Mais ces cinq minutes ne sauvent pas le film de l'ennui et on a plus souvent l'impression de regarder la télévision sur grand écran. On ressort du cinéma malheureusement neutre à cause dun message consensuel.
Très instructif sur les différentes espèces abordées, dure vie que celle d'un caribou, les baleines se causent de loin, les oeufs des oiseaux et le renard, etc. On est alerté tout spécialement sur la survie de l'ours, menacé de famine si la banquise fond de plus en plus tôt à la belle saison... Commentaire de Jean-Louis Etienne posé, bien en phase. Musique trop appuyée et trop riche en voix humaines par moments, car on a envie que seuls les réalisateurs du film soient présents sur ce bout de planète blanche qui m'a fait penser, notamment par les crustacés fluo des fonds marins (mais en beaucoup plus soft) à sa cousine sortie en 2004, la terrible "Planète Bleue" !
Une réalisation éblouissante qui place son incroyable talent au service d'une terre splendide autant que variée, où se cotoient une multidude d'espèces animales étonnantes, le long des étendues gelées comme au fond des mers glaciales. C'est tout un cycle harmonieux de vie naturelle qui se déploient sous nos yeux, pour notre plus grand plaisir. Beaucoup d'images valent la peine d'être vues, et certaines scènes sont même inoubliables. Quant à la musique, elle est profondément marquée par la griffe de Bruno Coulais, qui s'impose une nouvelle fois comme un gage de qualité par une composition fabuleuse, rythmant à merveille la riche sucession des paysages et des espèces. La Planète Blanche est ainsi faite comme un hymne à une Création aussi belle que menacée, comme sait nous le rappeler la voix légère et assurée d'Etienne...
Tout simplement moins inspiré que la Planète Bleue, moins drôle et poignant que la Marche de l'Empereur, moins intéressant que n'importe quel docu d'Arte. Quelques belles images, mais l'ennui guette.