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Xavier D
59 abonnés
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3,5
Publiée le 5 septembre 2021
Le personnage de Depardieu reste très consistant, et celle de Sophie Marceau également. Les personnages sont toujours très réaliste chez Pialat. L'histoire d'un flic tombant amoureux de la femme d'un malfrat de Marseille.
Si cette histoire de deal de drogue et de règlements de compte est anecdotique, 'Police' s'en sort néanmoins grâce à son approche naturaliste, dans laquelle Depardieu et Marceau excellent.
Un très bon film policier français de Maurice Pialat. Gérard Depardieu joue un rôle de flic à merveille. Le réalisateur montre le côté sombre et brutal du milieu policier.
Ne cherchez plus, c est LE bon film ou il y a Sophie Marceau. Passez cette anecdote, le film est un excellent policier, un peu vieillot dans sa représentation du commissariat, mais extrêmement moderne au niveau de ses personnages. Rarement je n ai ressenti un tel sentiment d inéluctabilité devant un film, j ai eu l impression de voir des pantins torturés, conscients qu ils marchent dans un couloir sans issus mais continuant d avancer sans chercher une autre voie, peut être parce qu elle n existe tout simplement pas. Mise en scène remarquable, au service des acteurs qui bénéficient de rôles complexes, torturés, c est du tout bon.
On connaît plus Maurice Pialat (mort en 2003 à 78 ans) comme réalisateur que comme peintre, et pourtant son talent d'artiste se devine à certains cadrages et à la manière de placer sa caméra, même en des lieux qui suscitent plus la claustrophobie que ceux de David Hamilton ! On sent d'autre part qu'à 60 ans quand il a réalisé ce film, le réalisateur ne craignait plus rien ni personne ! La manière dont il montre un flic qui joue le funambule entre la légalité et le banditisme était osée pour l'époque ! Un film pas comme les autres qui sans égaler Hitchcock, vous tient en haleine ! La musique est volontairement sobre et joue ainsi mieux son rôle, et le casting est un chef d'oeuvre de distribution. Pïalat n'avait pris aucun risque avec ce caméléon du spectacle qu'est Depardieu ! L'idée de lui faire jouer le rôle principal avec Sophie Marceau était géniale et leur tandem dans le style "Je t'aime, moi non plus" est admirable ! Anconina, trop souvent cantonné aux seconds rôles, nous fait aussi une composition empreinte d'intérêt et de réalisme. Un seul regret : la multiplicité de scénaristes (cinq !) qui font que l'histoire manque d'une "patte" dont l'empreinte aurait scellé plus fortement le récit de cette histoire. Contrairement à la réalisation, le scénario manque de personnalité et se disperse de trop. Autre regret : celui du ministère de l'intérieur : malgré le chômage, ce film n'est pas fait pour susciter des embauchages dans la Police ! willycopresto
Le Police de Pialat attaque avec des airs monolithiques ; tout est solide et imposant, que ce soit Depardieu, les murs ou les portes. On croirait que tout prend plein de place, comme si le film voulait être le témoin non dégrossi de ce qui se trame dans les commissariats français. Armé d'une spontanéité monstrueuse qui s'immisce jusque dans les scènes les plus longues et complexes, ce menhir porté par Depardieu semble jeter un regard hautain vers le passé et les euphémiques films policiers produits jusque là. Parfois, il est vrai, Police est trop brut pour être vrai ; les lapsus et les interruptions donnent un caractère pas forcément souhaité à l'ouvrage, comme si le réalisateur avait tenu à tourner chaque scène en une seule prise, raisonnement dont l'évidence nous prouve pourtant la fausseté.
Les menhirs s'érodent comme toutes les pierres, mais hélas celui-ci est usé à la livraison. Il dure cent-treize minutes, au bas mot vingt-trois de trop. Le regard jeté sur le passé devient vague, les concessions à ce qu'il paraissait mépriser se multiplient ; Police devient le vilain petit canard des thrillers à la française, celui qui arrive après tout le monde pour reprendre les canons et les revoir à sa sauce, comme si le film s'était dit « hé, je suis bon, je vais en faire plus ». La partie finale, d'où ont disparu les signes qui étaient distinctifs jusque là, tisse des romances réchauffées et des revirements de situation par trop familiers. Un coup de baguette dramatique, et boum, une fin qui vient faire l'ablation d'une prolongation superfétatoire. L'idée n'était ni bonne ni mauvaise, seul le traitement valait le coup.
Sans nul doute le meilleur film de Maurice Pialat. Un film "policier" hors norme, il n'y a pas une minute de répit et pourtant la violence gratuite est absente de cette réalisation, un véritable excercice de style ! A noter les débuts de Sandrine Bonnaire au côté d'un casting qui fonctionne plus que bien.
A sa sortie en France, il fut le meilleur succès public du réalisateur et les conditions de tournage lui ont été très favorables : il a pu avoir assez de temps pour tourner et disposait de gros moyens techniques, qu’il s’agisse de lumière, de techniciens, ou de décors. Pourtant, Police ne dispose pas d’une qualité fictionnelle importante.
En effet, Maurice Pialat cherche à filmer le réel du travail de policier dans un commissariat. Ainsi, entre les actions de nos personnages principaux, vient s’ajouter de temps à autre en avant ou en arrière-plan, des interrogatoires qui ne nous concernent pas. On peut tout aussi bien rentrer dans une discussion qui n’aura aucun intérêt pour la suite du film, ou bien des arrestations de personnages n’ayant aucun lien avec l’histoire. Maurice Pialat veut capter la réalité qu'incarnent les policiers et les truands, et c’est d’ailleurs pour cela qu’il en a fait venir certains, qui ne sont pas du tout acteurs. On pourrait ainsi presque croire à un docu-fiction. A travers ce reflet de réalité donc, il cherche aussi à installer une sorte de brutalité permanente, qu’il s’agisse des policiers parfois un peu violents, ou bien du monde cruel du gangstérisme. Cette brutalité semble omniprésente à travers les plans qui se succèdent au fur et à mesure que l’enquête avance, et des dialogues très rapides et virulents des personnages. Mais entre ces moments de violence, des scènes assez innocentes disposant d'une musique en fond sonore, chose qu'il n'y nulle part ailleurs dans le film, viennent s'ancrer dans le récit. Le film est donc plutôt beau et réaliste, sans pour autant transcender l'écran.
On sent tout de suite que Pialat voulez s'emparer de Depardieu pour refaire son loulou. La police est en effet qu'un faire valoir. La lumière qui est faite sur les ripoux n'est pas le premier du fait. Néanmoins, trop peu mis en valeur aujourd'hui. Il dresse le portrait archaïque d'un personnage borderline, névrosé et aimant l'action. Finalement, rien de neuf pour Gérard.
Un bon film sur la police, qui s'attarde sur ses activités quotidiennes, sur les relations entre collègues, entre services, etc, sans jamais verser dans le panégyrique. Les flics sont décrits sans complaisance, avec leurs forces et faiblesses. Les acteurs sont vraiment bons : Depardieu, Anconina, et même Sophie Marceau, dont le jeu ne me convainc habituellement pas. Celle-ci campe avec justesse une fille paumée, qui tente de tout contrôler, mais dont la fuite en avant ne mène nulle part. Sa relation tumultueuse avec Depardieu est passionnante à suivre. L'action est peu présente dans ce film mais ce constat n'enlève rien à l'intérêt de ce long-métrage que j'ai trouvé réussi.
Valant principalement pour son réalisme et sa tension obsédante, cette oeuvre majeure fait merveille quand elle représente les contrastes prédominants - par ex les deux collègues jumeaux suitants littéralement la haine - ainsi que le manque de communication et le sérieux exagéré des services spécialisés suivie de la faillite totale des autorités, mais moins si le naturel forcé typique du réalisateur agace.
Peut-être l'un des meilleurs films de Maurice Pialat. D'habitude, je n'aime pas beaucoup Pialat, mais là il a réussi à faire un film quasi documentaire sur la police. On y croit.
3 monstres pour un film. Pialat au sommet de sa forme avec toujours cette facon de filmer le reel, le social, entre film et documentaire, sans artifice. Ca sent le vrai, on est dedans, c'est un polar mais aussi de vrais moments de tranches de vie d'un commissariat, presque une chronique sociale. Depardieu lui est au sommet de sa forme de Depardieu jeune, pousse a son maximum d'intensite par Pialat. Et puis Sophie Marceau, jeune, encore un peu boulotte, creve l'ecran, est charismatique dans son role de mauvaise fille mais aussi victime. Elle est belle de talent et de presence. Un tres bon film qui a un peu vieilli mais qui reste un must du cinema francais.
Porté par Gérard Depardieu et Sophie Marceau, Police de Maurice Pialat est rythmé et efficace. Le cinéaste semble offrir une grande liberté d'interprétation à ses acteurs, qui se matérialise par de nombreuses séquences brillantes, quelques autres plus maladroites. Un thème et une manière d'aborder son film qui font immanquablement penser à L627 de Bertrand Tavernier, tourné juste quelques années plus tard.