Votre avis sur Keane ?
2,0
Publiée le 3 juin 2016
Une interprétation très juste de Damien Lewis mais le film est aussi ennuyeux qu'intéressant, dommage.
3,5
Publiée le 20 septembre 2015
Un film émouvant totalement centré sur son personnage et ses folies.Une sorte de genèse de la folie, qui tourne malheureusement un peu en rond et fait porter à Damian Lewis quelque chose d'un peu lourd pour ses épaules. Quelques longueurs, mais une dernière demi-heure haletante.
0,5
Publiée le 28 avril 2015
Il ne se passe absolument rien dans ce film !! C'est mou, c'est chiant, l'acteur est aussi expressif qu'un fruit de mer et franchement je regrette mon choix de film !! Ca me donne envie de pleurer !! A fuir comme la peste...
4,0
Publiée le 22 janvier 2015
(...) Avec ce troisième film, le cinéaste dresse encore une fois le portrait douloureux d’un individu esseulé sur fond d’atmosphère glaciale. Le scénario simple et solide entraîne le spectateur dans un tourbillon d’égarement où Keane cherche sans cesse à se retrouver lui même, à se rassurer. Le réalisateur filme, avec une photographie brute, la tristesse d’un homme, pesante, suffocante, tout en livrant un récit presque documentaire qui n’est pas sans rappeler l’univers des frères Dardenne.

Keane est incarné prodigieusement par Damian Lewis et son jeu maîtrisé, donnant à ce long-métrage une force émotionnelle incroyable. La caméra sans cesse en mouvement, si elle est sur le point à chaque fois de nous donner la nausée, réussit habilement à se concentrer exclusivement sur l’acteur britannique. Dans le cadre, il y a le visage de Keane, on le suit, on le précède, on lui tourne autour, et le monde flou oscille autour de lui. Il y a un perpétuel basculement du réel vers l’imaginaire. De la rue, à la gare, dans un bus, dans un New-York sale, grisâtre, le personnage déambule, sans but, sans savoir ou chercher réellement. Toujours collé à lui, on l’escorte pendant qu’il scrute le monde, le spectateur le scrute, et tout est alors vécu à travers lui. Jamais le décor ne se laisse regarder, on le devine seulement lorsque la caméra daigne le montrer.

Le protagoniste parle seul, il dialogue à bout de souffle avec lui même et l’objectif de Kerrigan capte toutes ses expressions, ses murmures monologuant. Peut-être que Keane, sur le point de s’étouffer à chaque instant, tente de se prouver qu’il n’est pas fou, que tout existe. Il y a une vérité dans cette mise en scène froide, glaçante, sans doute due à une profusion de plans-séquences.
Mis à part les bruits sourds de la ville, il n’y a de la musique dans le film qu’une seule fois, ôtant à l’air encore un peu de son oxygène. Un soir, Keane décide de noyer ses démons dans un bar, à coups de verres de vodka, quand il se précipite bestialement sur le juke-box pour écouter un morceau. Mais il n’arrive pas à l’entendre tel qu’il le voudrait, ce n’est pas assez fort. Alors Keane, fredonne, chante puis hurle cet hymne plaintif.
Prisonnier de lui-même, avant d’être prisonnier du monde, le personnage agit sur des coups de tête, des envies soudaines, des sursauts frénétiques. Ses agissements sont parfois illogiques, comme lorsqu’il se lave dans des toilettes publics alors qu’il a une chambre d’hôtel (qu’il peut payer pour le moment). Lorsqu’il décide finalement de rentrer dans sa chambre, Keane semble à nouveau renaître et non plus rôder tel un zombie. Il commence à se nourrir, à boire, à ouvrir les rideaux pour laisser entrer la lumière. Le solitaire semble aller mieux, se résoudre à affronter ses peines et s’endort pour la première fois.

« Tu dois être présentable quand tu la retrouveras. Tu es son père. Tu dois montrer l’exemple. » C’est ce qu’il se dit devant le miroir d’une cabine d’essayage, une chemise propre et neuve sur le dos. Le marginal décide de prendre sur lui, de prendre ses responsabilités même s’il est toujours schizophrène. D’ailleurs, il n’arrive toujours pas à faire son deuil. A cause sans doute ce cette culpabilité qui le ronge. Cette culpabilité ne pas avoir réussi à protéger sa petite fille. On se retrouve plongé en plein dans une histoire dramatique dont on ne sait absolument rien de son personnage principal. Qui est-il ? Est-il fou ou désespéré ? Où est la mère de Sophie ? Qu’est-il vraiment arrivé ? L’oeuvre est long questionnement sans réponse, pour nous comme pour Keane (...

Le reste de notre avis à propos de KEANE, sur Le Blog du Cinéma
4,5
Publiée le 19 janvier 2024
Caméra à l’épaule, le réalisateur Lodge Kerrigan (Clean Shaven, Claire Dolan) suit chaque mouvement (de corps et d’esprit) de son personnage principal. C’est une plongée saisissante dans la douleur et la dépression, entre abattement et furie. Un voyage au bout de la nuit avec une porte de sortie avant d’atteindre le point de non-retour. Il est question de deuxième chance, de rédemption. Et d’un lien incroyablement fort, d’amour et de compassion.
Keane est un film qui secoue et qui bouleverse comme rarement. Âpre et sans concession. L’acteur principal, Damian Lewis, est prodigieux. Quant à Abigail Breslin, elle témoigne ici de qualités qui se révéleront dans un autre registre, comique, quelques années plus tard… Little Miss Sunshine.
5,0
Publiée le 30 mai 2018
Film bouleversant. On ressent tellement la douleur du père dans sa recherche de sa fille. Ça fait mal !
4,5
Publiée le 21 octobre 2014
Un film qu'on ne peut pas oublier de si tôt... la réalisation, l'histoire, le jeu dramatique de D. Lewis... la première partie est peut-être un peu longue, mais sans doute nécessaire. À voir absolument.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 10 mai 2017
La magie de film tient tant à la situation effroyable dans laquelle est plongé le personnage, qu'aux rares moments de bonheur et d'apaisement. Le contexte Keane est cru, froid, sourd et désolé, comme une errance sans fin et comme un cri dans le vide. La force du personnage, qui expie sa perte abominable dans un retour en arrière obligatoire et lutte ainsi face à sa folie, et la rencontre salvatrice qui forge l'histoire éveille chez nous des brusques émotions, un mal à l'aise profond, un vacillement infernal mais également des notes d'espoir fugaces et de calme, un film profondément triste dont on sort difficilement intact.
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