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cylon86
2 614 abonnés
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5,0
Publiée le 16 janvier 2014
Pour son premier film, Arthur Penn reprend la célèbre figure de Billy the Kid et dépoussière son histoire de manière intelligente, remettant en cause tous les mythes construits autour du personnage. Il offre ainsi à Paul Newman un rôle marquant qui propulsa l'acteur au rang de star. Newman est en effet formidable dans le rôle de William Bonney, hors-la-loi naïf, insouciant mais également dangereux, prêt à tout pour venger un homme qu'il n'a quasiment pas connu mais qui lui offrait une figure paternelle. Au fur et à mesure du film, son personnage se révèle de plus en plus fascinant, plein de vie mais côtoyant la mort de plus en plus près car n'ayant nul part où aller. La mise en scène, au superbe noir et blanc, est magnifique et le scénario de Leslie Stevens est truffé de riches idées comme celle de la scène dans laquelle un homme qui a lu les livres qui faisaient de Billy une figure mythique se retrouve confronté au vrai Billy et lui déclare ''Vous n'êtes pas lui". Cette scène, brillante, résume parfaitement la démarche du film, l'un des premiers à remettre en cause la psychologie des personnages du genre.
Ce film somptueux d’un baroque étourdissant dépasse le genre western grâces à sa mise en scène hors des chemins battus. C’est un régal visuel de bout en bout avec des séquences inoubliables qui seront plus ou moins reprises par d’autres réalisateurs. Comme de plus, le jeu des acteurs est poussé à leurs limites, il se dégage une sorte de joie douloureuse à la fin du spectacle. Paul Newman est exceptionnel à condition toutefois d’accepter le personnage fictif, hautement improbable, dont il a affublé un héros de la légende américaine. William Bonney est décrit avec beaucoup d’indulgence, son coté tueur est affaibli par rapport à son coté malade mental et ses comportements divers directement imputés à son absence totale d’éducation. A cet égard, la scène précédant le faux duel final est bouleversante tellement elle correspond à la vraie vie que l’on n’ose pas toujours décrire au cinéma. Arthur Penn est adoré des cinéphiles tant il s’occupe peu de la cohérence globale de ses scénarios pour réserver toute son attention à sa mise en scène. Ici, l’émotion ne peut provenir que d’elle puisque aucun des personnages n’est émouvant par lui-même, c’est une grande leçon de cinéma. Le noir et blanc souvent décrié convient fort bien car les plans rapprochés sont nombreux et les expressions des visages comptent beaucoup plus que l’action ou les décors extérieurs. Les nombreuses photographies des personnages prises dans ce film allant dans le même sens. Le rôle du journaliste Moultrie chroniqueur qui se remarque, aussi collant que lâche, accentue l’originalité de ce western presque inclassable.
(VIDEO) Mise en scène poussive (cela dit, intéressant de mettre le Peckinpah juste à côte...). Direction d'acteurs franchement hésitante. Newman, ouais, d'accord (mais pas aussi lumineux qu'un Redford au même âge, si ?)
Arthur Penn signe une approche originale et certainement l'une des plus fidèles transpositions de l'histoire de Billy The Kid et de ses singulières relations avec le non moins célèbre Pat Garrett. Adapté de la production télévisuelle “The Death of Billy the Kid”, ce premier long métrage d'Arthur Penn mêle allègrement histoire et légende et constitue l'une des meilleures réalisations parmi la pléthore de films sur le sujet. Il traite en quelque sorte le thème de la délinquance juvénile comme un documentaire psychologique retraçant les débuts difficiles d'un jeune cowboy au passé perturbé, mais, qui pris en main par un rancher compréhensif, va se racheter une conduite, jusqu'au moment où le meurtre de cet éleveur va réveiller les démons de la révolte et de la vengeance chez le jeune homme. Le gaucher est superbement interprété par Paul Newman qui s'est souvent glissé dans des rôles difficiles avec succès. Ce film est à rapprocher de l'œuvre de Marlon Brando, La vengeance aux deux visages (One-Eyed Jacks), autre réussite dans le genre. En revanche, la tendre amourette qui se joue entre Billy The Kid et Celsa (Lita Milan) est beaucoup trop théâtral et est une pure invention du metteur en scène. Elle vient quelque peu gâcher la fiabilité du scénario. Cela n'enlève rien au talent de Paul Newman qui incarne un Billy the Kid vengeur et résolu qui va progressivement transformer sa relation avec Pat Garrett, joué par John Dehner, un acteur essentiellement issu de la TV américaine au physique élégant. "The Left Handed Gun" est l'un des meilleurs westerns de Paul Newman avec Hombre.
"Le Gaucher"(1985)fut un véritable bal des débutants,entre un réalisateur néophyte aux idées déjà bien arrêtées(Arthur Penn)et un acteur principal qui démarrait à peine sa carrière à pourtant 33 ans(Paul Newman,en remplacement de James Dean,décédé entre-temps). Ce western moderne avant l'heure étonne par son approche psychanalytique du personnage de Billy le Kid,jeune chien fou évoluant sur le fil entre inconscience et coups d'éclats. Un gamin qui veut assouvir sa vengeance après avoir vu son père de substitution se faire abattre par 4 gangsters. Il les poursuivra jusqu'au Mexique avec l'aide du sage Pat Garrett,sans trop se soucier de l'amnistie alors déclarée ou des remords de ses camarades. Le film adopte un rythme languissant,à contre-courant des canons de l'époque. Les armes n'y sont dégaînés que rarement. La mythologie de l'Ouest en prend un coup. Paul Newman ne m'a franchement conquis dans ce rôle,jouant l'écorché vif avec trop de manières,et rendant ce Billy the Kid presque indéfendable. La suite de ce carrière sera heureusement d'un autre acabit,au niveau de l'interprétation.
Au-delà de l'histoire, connue et abordée dans de nombreux autres films, c'est le portrait psychologique du héros qui est ici intéressant. Arthur Penn présente un jeune homme qui garde toutes les blessures de l'enfance et s'attache en vain à plusieurs figures paternelles. Un chien fou, tourmenté, obsessionnel, qui se laisse submerger par la violence et perd le contrôle de sa vie. Paul Newman (excellent) compose un personnage tout en nuances : sensible, sauvage, désespéré. En 2004, pour Ciné Classic, Arthur Penn commentait ainsi son film : "Ce n'était pas vraiment un western. J'étais plus intéressé par ce que pensait Billy le Kid que par ses actes. Warner Bros a détesté le film. La critique américaine a été décontenancée. Ce n'est pas un western, a-t-on pu lire, c'est un film d'un libéral new-yorkais."
Un classique du western. La vie de Billy the Kid est traité ici comme une tragédie grecque. Arthur Penn, jeune cinéaste et Paul Newman, jeune acteur montrent dans ce film de quoi ils sont capables et, la suite n'a pas déçu, ni pour l'un, ni pour l'autre.
Grand western tragique. Que faire quand ceux qui ont le pouvoir au nom de la justice sont les criminels? "J'aime mieux une injustice qu'un désordre." disait Goethe. Mais Camus répliquait "Je préfère le désordre à l'injustice." On n'est pas loin d'Antigone: Billy Antigone veut venger le père qu'il s'est choisi . Pat garret Créon veut rétablir la loi de la cité mème s'il sait que Billy n'a tué que les coupables d'un crime sordide. Billy, l'enfant perdu qui a trouvé un père, a raison. Mais Pat Garret a lui aussi raison. " La tragédie, c'est quand les deux parties ont raison ensemble" disait Hegel
Paul Newman étant pas trop ma tasse de thé, parfois bon et parfois vide (malgré un physique avantageux), là il m'insupporte. Newman à beau être dans la peau William Bonney en respectant le caractère du personnage, passivité, rebel et naif mais de mon coté rien ne passe. Je perds toute la force du gaucher à cause d'un acteur fort reconnu dont son jeu ici m'indiffère.
Très bon western sur le légendaire Billy The Kid ! Paul Newman incarne le personnage à la perfection et la première réalisation d'Arthur Penn est à applaudir.
Le Gaucher retrace une partie de la vie du célèbre hors-la loi Billy The Kid, mais au final c’est un peu bâclé. Paul Newman, malgré son âge trop avancé pour jouer le kid (compensé par le fait qu’il fasse très jeune) interprète avec brio ce personnage. Un bon biopic, mais qui ne vaut pas celui de Peckinpah.
Il y a bien une certaine qualité d'image cependant l'ensemble fait totalement artificiel et aseptisé. En plus l'histoire totalement bidouillée nous présente un Billy le kid complètement névrosé et ridicule aillant aucun but précis hors son désir de vengeance peu convaincant.
Sans doute la version la plus célèbre (avec le film de Peckinpah) de la légende de Billy the Kid. Une œuvre étourdissante de maîtrise pour un réalisateur qui n'était alors qu'un débutant. Il est vrai qu'en prenant le parti de fouiller au plus profond de la personnalité de son héros, Arthur Penn préfigure les "biopics" de l'ère moderne. Le résultat est saisissant, magnifié par l'interprétation hors normes de Paul Newman, littéralement habité par son personnage. Un grand film.
Un excelent western d'Arthur Penn qui se pose déjà comme un maitre du genre. Avec un Paul Newman qui pour impressionne en Billy the Kid et une mise en scène qui nous tient en haleine tout au long du film, ce western qui n'est pas le plus connue de tous les temps mérite néanmoins sa place au coté des plus grand western de l'époque grâce en partie à quelque scènes qui reste gravé dans les mémoire.
Bien avant les autres, pour son premier film le réalisateur Arthur Penn a demythifié l'Ouest américain avec ce western où les personnages, loin du manichéisme de la plupart des autres films du genre, sont au contraire complexes et frustrés. Paul Newman n'a aucun mal à retenir l'attention par sa présence non seulement grâce à son immense charisme mais aussi par la perfection qui se dégage de son interprétation faisant bien ressortir le côté infantile, dangereux et imprévisible de son personnage. Il est, en outre, très bien secondé par les acteurs John Dehner et Hurd Hatfield. Un western suffisamment inhabituel pour qu'on s'y intéresse.