Votre avis sur Le Gaucher ?

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4,0
Publiée le 17 février 2015
Alors qu'un cow-boy, William "Billy the Kid" Bonney semble errer dans le désert, c'est à ce moment-là qu'il rencontre un éleveur anglais qui va lui proposer un boulot et le traiter comme son égal. Mais lorsqu'il est assassiné, William ne voudra pas en rester là...

Pour sa première réalisation, Arthur Penn dépoussière l'ouest et le mythe de Billy the Kid en braquant sa caméra sur ce personnage ambigu et torturé. Il met en scène un jeune homme un peu naïf, insouciant, farceur, attachant même mais assez fin tireur et dangereux, capable de tuer de sang-froid uniquement par vengeance pour une personne qu'il a peu connue. En nous faisant ressentir ses failles via ses divers changements d'humeur, Arthur Penn le rend de plus en plus fascinant.

Évitant tout manichéisme, le futur metteur en scène de "Miracle en Alabama" rythme bien son film à travers une trame classique mais efficace et surtout passionnante car totalement axée autour du personnage de Billy the Kid. Il instaure une atmosphère oscillant entre obscurité et mélancolie, n'oubliant pas quelques touches d'humour tout en captant à merveille les simples moments de bonheur et/ou de joies. Face à Billy, il met en avant des personnages consistants, apportant chacun leur contribution au récit, que ce soit Pat Garrett, Celsa, Charlie ou Moultrie et étudie les rapports entre les personnages, notamment ceux qu'entretiennent Pat et Billy.

Bénéficiant d'une belle et épurée photographie en noir et blanc, Arthur Penn donne un côté crépusculaire à son oeuvre. Sa réalisation, plutôt simple, est efficace et permet de faire ressortir la complexité des personnages. Peu avant "La chatte sur un toit Brûlant" de Richard Brooks, Paul Newman explose totalement en Billy the Kid, cassant les codes du western dans ce personnage auquel il donne un côté farceur tout en étant un tueur implacable et face à lui, les autres interprétations sont impeccables, notamment John Dehner, sobre à souhait, dans le rôle de Pat Garrett.

Quelle entrée en matière pour Arthur Penn dans le monde du cinéma ! Celui qui sera par la suite reconnu et plébiscité (à juste titre) pour des œuvres comme "Bonnie & Clyde" ou "Little big Man" s'approprie le mythe américain de Billy the Kid et offre une vision crépusculaire, torturée et mélancolique du western.
4,0
Publiée le 23 octobre 2015
Une version de l'histoire de Billy the kid, la légende, porté à l'écran par le talentueux metteur en scène Arthur Penn !! Bien sur, "Le gaucher" est inférieur en terme de qualité à ces films du cinéaste qui suivront comme "Little Big Man", "La poursuite impitoyable" ou "Bonnie and Clyde" qui sont à mes yeux des chefs d'œuvres mais ce film date de la fin des années 50 et Arthur Penn n'en était qu'à ses débuts et cette variation de la vengeance et de la violence se suit passionnément. William, dit Billy, veut venger son patron assassiné sauvagement et sans défense par quatre hommes dont Billy a vu leurs visages et veut venger avec deux amis partant sur leurs traces. Il fera connaissance avec un certain Patt Garrett (dont certains cinéphiles connaissent la version de Sam Peckinpah. Billy est bon enfant de comportement mais à force de tuer ces cibles, iil devient tueur sans scrupule. Une œuvre que j'ai bien aimé du début à la fin, la réalisation est correct, il y a une bonne intrigue et la musique est captivante. Paul Newman est excellent de justesse et de sobriété dans le role principal et les acteurs qui l'entourent sont remarquables/ Avis aux amateurs.
4,0
Publiée le 29 septembre 2015
On peut se demander s'il s'agit vraiment d'un western tellement le film est éloigné des codes du genre, mais après tout qu'importe ? Paul Newman campe ici un jeune type très primaire aux réactions quasi imprévisibles, ce qui nous change des héros habituels, droits dans leurs bottes (On est à 100 lieues des films avec John Wayne). Malgré quelques pitreries un peu lourdes, le film est passionnant et bien réalisé et bien interprété. Passionnant.
2,5
Publiée le 3 mai 2016
Western assez moyen dans son jeu d'acteurs. Le personnage de Billy The Kid est très vitre rendu antipathique et derrière on comprend mal sa motivation de vouloir venger un homme avec qui il a discuté 10 min et semble moins attentif à ses vrais amis proches..
4,0
Publiée le 3 mars 2020
Première mise en scène de Arthur Penn pour ce western remarquable des annèes 50! Paul Newman y gagna dèfinitivement ses galons de star après son inoubliable prestation de Rocky Graziano dans "Somebody Up There Likes Me", se substituant involontairement à James Dean pour le rôle de Billy the Kid! Le futur rèalisateur de "Little Big Man" prèsente ce personnage ambigu comme un hèros dont les gens du comtè avaient besoin, et qu'ils ont ensuite lâchement supprimè! Penn a essayè de dèmysthifier le personnage du Kid en le rendant attachant! Et l'on peut dire qu'il y est parvenu, Newman dominant le film de son regard bleu d'azur et de son sourire lègendaire via la scène des menottes! Un coup de maître, fait avec intelligence, où Penn a très habilement utilisè cette opposition du blanc et du noir entre le Kid et Pat Garret! 23 jours de tournage, pas un de plus pas un de moins, pour un western maîtrisè et nerveux qui a profondèment marquè l'ensemble du travail de Penn! A noter que c'est l'un des westerns prèfèrès de Scorsese...
4,0
Publiée le 15 janvier 2020
Un film vraiment intéressant que Billy le kid; le portrait psychologique d'un jeune homme qui tue pour exprimée une rancoeur et ne peut trouver la réponse à son problème autre part.
Il y a cette folie parfois, cet entêtement et ces crises existentialistes tout au long du film malgré l'aide que beaucoup veulent lui apporter.
Dense et passionnant
4,5
Publiée le 1 janvier 2025
Arthur Penn, réalisateur intellectuel par excellence aura réalisé 13 longs métrages en 30 ans de carrière. De cette production plutôt restreinte ne ressort aucun film médiocre ou réellement opportuniste. « Georgia », « Little Big Man », « La poursuite impitoyable », « Miracle Alabama », « Bonnie and Clyde » ou encore l’injustement mésestimé « Missouri Breaks » sont même à classer parmi les films d’excellence. En 1958 après une solide carrière à la télévision puis au théâtre, Arthur Penn est sollicité par la Warner pour se rendre à Hollywood afin d’y tourner son premier long métrage.
Ce sera « Le Gaucher » inspiré très librement de la vie de William Henry McCarthy ou William Henry Bonney plus connu sous le diminutif de « Billy The Kid », l’un des plus célèbres hors-la-loi de l’Ouest au côté des Butch Cassidy, Emmet Dalton, Sundance Kid ou frères James, qui a déjà eu l’honneur de cinq films dédiés depuis 1930. Mort en 1881 à seulement 21 ans, la biographie de William Bonney demeure encore très floue sur bien des aspects notamment concernant sa date et lieu de naissance, les circonstances précises de sa mort et le nombre exact de ses victimes (21). Autant dire qu’Arthur Penn s’appuyant sur une pièce de Gore Vidal déclinée en téléfilm par Robert Mulligan se sent les mains libres pour orienter son propos dans la direction qui lui convient.
Dans un entretien accordé en 1968 à Claude-Jean Philippe il déclare : « Le Gaucher, c'est Œdipe dans l'Ouest. Il y a dans le western des conventions, un rituel, une simplicité mythique qui en font un merveilleux moule tragique ». Ce qui intéresse Arthur Penn par-delà la précocité du parcours criminel de Bonney c’est, sa mère morte alors qu’il n’avait que 14 ans, son rapport au père absent, cherchant désespérément une figure tutélaire pour enfin donner un sens à sa vie. En somme le parcours tragique d’un adolescent livré à lui-même dans le monde âpre d’une nation en construction. C’est dans une plaine asséchée par une chaleur brûlante que le jeune Kid (Paul Newman) apparaît presque mort de soif. La rencontre inespérée d’un éleveur de bétail humaniste dénommé Tunstall lui fait espérer un court instant que, coquille de noix ballottée dans l’océan de la vie, il a enfin trouvé la bouée de secours qui va pouvoir le ramener à bon port. Un homme d’origine anglaise, lettré et pétri de principes pouvant possiblement lui donner l’éducation manquante.
Notons au passage qu’Arthur Penn s’il reprend la plupart des personnages et des événements ayant jalonné la Guerre du Comté de Lincoln, n’hésite pas à les tordre pour alimenter sa version « psychanalytique » des faits. Ainsi Tunstall interprété par l’acteur anglais Colin Keith-Johnston âgé de 62 ans n’était en réalité guère plus âgé que le Kid (26 ans) au moment des faits. Quand l’éleveur ayant refusé l’aide armée de Bonney pour aller négocier à Lincoln la vente de son troupeau est abattu lors d’une embuscade, l’espoir furtif du jeune homme enfui déclenche chez lui une soif de vengeance inextinguible qui va le mener jusqu’au bout de son parcours autodestructeur.
Cette entame particulièrement efficace où l’image prend le plus souvent le pas sur la parole éclaire d’emblée la démarche de Penn qui va alors s’évertuer à approfondir la personnalité du Kid entre fanfaronnade, blagues potaches avec ses deux compagnons de vengeance (James Congdon et James Best), règlements de compte, relation amoureuse maladroite (Lita Milan) et surtout désespoir existentiel de celui qui sait son destin scellé. Paul Newman âgé de 33 ans parvient avec conviction à s’emparer de l’extrême jeunesse de William Bonney grâce à une sobriété qui ne semblait pas évidente pour celui tout droit sorti de l’Actors Studio. Seules quelques attitudes un peu surjouées notamment lors des épisodes de bamboche du Kid rappellent la lourdeur de la fameuse méthode dont le plus dur pour les acteurs l’ayant assidûment pratiquée était de s’en défaire.
Remarquablement photographié par le très expérimenté J Peverell Marley, « Le gaucher » qui participe précocement à la démystification de l’Ouest fantasmé souvent à l’œuvre dans les westerns de série doit beaucoup à la conjonction du travail commun entre le réalisateur et son acteur principal (les deux hommes avaient déjà collaboré en 1955 pour « The Battler » un épisode de la série télévisée Playwrights’ 56) qui s’ils n’ont jamais retravaillé ensemble par la suite ont su s’apprivoiser l’un l’autre malgré l’attachement qu’avait Paul Newman pour le scénario initial écrit par Gore Vidal dont Arthur Penn s’était immédiatement détaché, soucieux de s’affirmer.
Par la suite Arthur Penn enfoncera un des derniers clous sur le cercueil de la mythologie de l’Ouest avec le célébrissime et iconoclaste « Little Big Man » (1970). On notera la prestation de Hurd Hatfield, inoubliable Dorian Gray dans le film d’Albert Lewin (1945) qui campe un journaliste suivant pas à pas le jeune Kid, cherchant à écrire la légende avant même qu’elle ne prenne corps. Le montage retouché par la Warner mettra Arthur Penn très en colère qui retiendra la leçon, livrant tout de même un film remarquable de modernité qui alors qu’il sera un échec commercial à sa sortie deviendra culte quand des critiques habilleront la démarche de Penn d’intentions qui ne semblent en rien évidentes notamment celle qui veut que William Bonney soit présenté comme un homosexuel refoulé. On ne prête qu’aux riches.
3,5
Publiée le 4 mai 2016
Première réalisation d’Arthur Penn, « le Gaucher » est un western à contre-courant de ce qui se faisant alors à l’époque. William Bonnet, dit Billy The Kid, en est le personnage principal, dont le rôle initialement écrit pour James Dean, échu à la mort tragique de ce dernier, à Paul Newman. Une étonnante performance de l’acteur dans une version (trop ?) théâtrale et non-conformiste, brillamment mise en images. Intéressant.
3,0
Publiée le 29 juin 2021
Paul Newman incarne Billy The Kid, bandit légendaire de l’Ouest. Sauf que « The Left Handed Gun » se présente comme une relecture du mythe autour du bandit… et du western en général. Ainsi, Billy n’est qu’un jeune homme paumé, marqué par le meurtre du mentor qui lui avait donné sa chance. Son immaturité, son désir de vengeance, et son côté auto-destructeur, feront de lui un criminel gamin, monté en épingle par les médias. Une vision intéressante, d’autant plus qu’elle tranche avec les classiques du western de l’époque. Par exemple, ici rares sont les duels conventionnels, courants sont les coups tordus et exécutions sommaires ! Mais il est aujourd’hui difficile d’apprécier ces éléments, car le jeu d’acteur est très théâtral. Plusieurs personnages en font des caisses, en particulier le gang de Billy, qui insiste sur l’aspect immature jusqu’à un point parfois absurde (la scène de la bataille de farine avec l’armée…). Quant à Paul Newman, il est comme toujours très talentueux, et exprime avec beaucoup d’intensité les tourments d’un jeune homme qui semble perdu, tel un petit garçon dans un monde de brutes, excédé par cet univers qui l’écrase. Une prestation que n’aurait pas reniée James Dean ! Le souci est que Newman est un peu trop vieux pour ce rôle (plus de 30 ans, quand Billy the Kid est mort à 21 ans). Il compense la différence d’âge en renforçant à l’extrême une insolence et une immaturité, qui finissent pas rendre le personnage peu attachant. Néanmoins, pour son premier film, Arthur Penn livre une œuvre soignée visuellement, qui anticipe les autres westerns sombres que le réalisateur tournera.
3,0
Publiée le 20 février 2023
Pour sa première réalisation, Arthur Penn revisite la légende de Billy the kid ou plutôt la démystifie à travers un western psychologique sombre mais trop théâtral et manquant de fluidité, qui traque les failles de ce personnage ambigu, à la fois brutal et fragile, interprété magistralement par Paul Newman.
3,5
Publiée le 21 novembre 2015
1er film pour A. Penn qui adapte donc une pièce de G. Vidal, quand bien même ce dernier désavouera totalement le traitement appliqué ici par l'ambitieux cinéaste. Si le film prend le cadre d'un western classique, il se veut surtout plus psychologique, brossant le portrait d'un jeune homme en construction, qui devient criminel plus par vengeance que par réelle cruauté. P. Newman interprète de manière un peu trop grossière ce gamin qui cherche une figure paternelle et qui ne trouve que mort et désolation. Brillant techniquement, avec quelques fulgurances visuelles épatantes, le style de Penn se voit parfaitement mais le scénario est parfois un poil trop bavard, le film propose également trop de raccourcis mais il reste assez intéressant jusqu'au bout. C'est donc un film du genre assez particulier, qui livre sa propre version de la légende de Billy The Kid, s'arrangeant régulièrement avec l'Histoire pour narrée les aventures d'un homme qui essaie de trouver sa place dans un monde en plein déliquescence. De belles thématiques, parfois trop fortement appuyées mais qui témoignent d'un vrai point de vue. D'autres critiques sur
3,0
Publiée le 3 avril 2019
Un western assez mineur, une énième version de l'histoire de Pat Garrett et Billy the Kid. Il vaut surtout pour la présence de Paul Newman, qui cabotine un peu dans la peau du célèbre bandit. Pour le reste, on a affaire à une banale histoire de vengeance, rien de bien transcendant.
3,0
Publiée le 6 janvier 2024
Pas vraiment convaincu par ce Billy the Kid interprété par Paul Newman...
J'ai vraiment du mal à comprendre cette soif de vengeance pour une personne rencontrée seulement quelques jours auparavant, quand bien même l'assimilation à une figure paternelle soit mise en avant.
C'est un peu "too much", à l'instar des seconds rôles interprétés par James Best et James Congdon qui sont également décevants, notamment ce dernier (Charlie) qui spoiler: hésite au début à participer mais qui ensuite abat froidement un des malfaiteurs (et je ne parlerais même pas de la scène où il se fait tuer qui frise le ridicule
).
Bref, je préfère nettement la version de Sam Peckinpah avec un Kris Kristofferson et un James Coburn beaucoup plus charismatiques...
3,5
Publiée le 2 novembre 2018
Très classique dans sa mise en scène comme dans sa direction d'acteurs, Le Gaucher doit toute son aura à un Paul Newman encore fringant jeune premier et dont le tempérament solaire irradie tout au long du film. Le personnage de Billy The Kid est ici magnifié en bandit généreux, tueur par esprit de vengeance et dont le destin tragique se profile inexorablement à l'horizon. Western de belle facture souffrant quand même d'un manque de travail sur les antagonistes, le film vaut le détour pour ses flambées d'action, en dépit d'une mise en scène parfois touchante de naïveté dans sa volonté de délivrer des images christiques et sacrificielles.
2,5
Publiée le 15 décembre 2018
L'histoire de Billy The Kid avec Paul Newman dans le rôle du héros. Grand sujet, grand personnage mais petit film tout simple et assez fade dans l'ensemble. Reste néanmoins quelques superbes idées de mise en scène très modernes et novatrices pour l'époque.
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