Ce "film", qui ressemble davantage à un mauvais documentaire TV sur un collège de ZEP, qui eut la Palme d'or (!), montre comment la France a baissé les bras face à cette jeunesse très souvent issue de l'immigration qui lui crache au visage, insulte, refuse toute forme d'autorité, provoque, rejette la société "pathos" ou "jambon-beurre" (le racisme anti-Français est le seul autorisé) et les moyens qu'elle met à sa disposition pour la sortir de sa condition sociale. L'attitude du jeune prof, joué par Bégaudeau, est un peu effarante car ses positions sont pour le moins ambiguës : livré à lui-même, non soutenu par sa hiérarchie, confronté à des collègues aussi désarmés que lui, il doit s'adapter au niveau particulièrement médiocre de ses élèves, veut dialoguer en ouvrant un débat sur tout, ce qu'un prof ne pourrait faire sans sacrifier son programme, et quand il n'a pas d'autre choix que la punition, il culpabilise... Le pire est peut-être la scène finale, pathétique, où le dernier jour de classe une jeune élève vient lui confier qu'elle n'a rien appris de l'année. Et le système ne peut rien faire d'autre que de renvoyer les élèves les plus perturbateurs vers d'autres établissements sans rien solutionner. Contrairement à ce que souhaite le réalisateur, ce n'est pas une ode à l'ouverture aux autres et à la beauté de l'enseignement, mais bien plutôt un triste constat de l'échec de l'éducation post-68tarde, de l'intégration et du collège unique. Ce tableau noir superficiel a représenté la France aux oscars (merci pour l'image) et tout le gratin médiatico-politique l'a encensé alors que la mise en scène n'a franchement rien de terrible (ce n'est qu'une suite de situations potentiellement conflictuelles). Pauvre France
réalisé façon documentaire on entre, le temps d'une année scolaire, dans la vie d'une classe et on assiste notamment aux dialogues d'un prof de français et ses élèves. Intéressant et souvent juste certes ce film ne va pas dans le mur... mais de là a lui décerner une palme d'or c'est plutôt surprenant...
"Entre les murs" est un film très réaliste sur le quotidien des professeurs qui doivent se battre perpétuellement contre des jeunes indisciplinés, moi-même je suis sortie de l'école il y a peu et les cours se passait exactement comme dans le film.
Donc respect aux professeurs qui devraient avoir le plus beau métier du monde, mais la réalité c'est que c'est l'un des plus dur à exercer.
Le film est magnifique on a vraiment l'impression d'être un spectateur au milieu de la classe et je crois qu'il n'y aucun véritable acteurs dans ce film donc je leurs tire mon chapeau à tous.
Juste après avoir vu une des deux Palmes d'or 1997, on se reporte onze ans plus tard et quelques milliers de kilomètres plus à l'Ouest juste dans nos chères belles contrées. Alors une Palme d'or à un film français c'est tellement rare donc ça fait toujours plaisir à notre côté chauvin. Pour le film en lui-même, ce n'est certes pas un grand film, pas celui qui marquera l'Histoire du cinéma d'autant que c'est une oeuvre assez bien française et qui ne doit pas parler autant aux autres pays (il est tout à fait possible que je me trompe totalement sur ce point mais le système d'éducation est loin d'être le même dans les autres pays!!!), et que l'on peut le trouver parfois un peu long. Reste que c'est un témoignage inestimable de notre époque sur un des aspects les plus importants de notre société à savoir l'Education nationale. Parfois certaines séquences sont comme des madeleines de Proust où on peut se dire qu'on a déjà vécu ceci ou cela sur les bancs de l'école, très bien aidé d'ailleurs par une interprétation toute en spontanéité et impossible à prendre en défaut. Palme d'or 2008, vu.
Ce film est vraiment trés bien, et non ce n'est pas de la fiction c'est la réalité de certaines écoles. Ca m'a un peu fait penser à un reportage plutôt qu'a un film.
Voir un prof incapable d'entendre les cris de ses élèves : c'est dramatique. Il est figé sur un enseignement à l'ancienne et fermé sur des élèves plein de finesse dans les sentiments mais de rudesse dans l'expression. Mettre une palme d'or à un film documentaire de ce niveau, c'est oublier ce qu'et le cinéma.
Ce docufiction est une photographie du système éducatif français et de tous ces acteurs. Élèves comme professeurs,sont montrés comme ils sont dans ce lieu qui les rassemble.
"Entre les murs" est une fiction qui est bien réelle. On ne s'ennuie pas une seconde avec le professeur de Français et ses élèves. Seul les acteurs (élèves) trompent leur apparence car dans le film on ne dirait pas des quatrième mais des lycéens. Très réussi.
Ce film est d'une réalité formidable, et n'as rien d'une caricature comme la plupart des téléfilms qui porte sur ce thème avec le plus souvent des rôles surjoués par les acteurs/actrices représentant les élèves.
Et je dois malheureusement dire à tous les parents qui voudraient être des petites souris pour aller voir comment ce passe les journées de leurs enfants au collège que ce film n'est hélas pas un bobard mais une exactitude de ce qu'il peux se passer dans certains de ces établissements...
D'un point de vue purement cinématographique: ça ce regarde, évidemment. C'est même plutôt bien fait, malgré une grosse gêne au niveau du jeu... Mais encore plus fort, un film qui démontre par A B la perdition d'un système professoral! Outre la réalité dégagée sur l'attitude scandaleuse de la jeunesse en cours, qui se désintéresse complètement du bagage intellectuel que le corps enseignants s'évertue à vouloir leur transmettre, l'oeuvre montre aussi que l'attitude adoptée par le Professeur n'est pas la bonne. Et plus largement des nouveaux professeurs. Les enseignements ne sont pas des psychologues. Ils ne sont pas là pour s'intéresser à la vie de leur élèves. Ils ne sont pas la pour les défendre, sauf si véritable abus bien entendu. Les enseignants ne sont pas une ALTERNATIVE à la parentalité, ils sont un corps COMPLEMENTAIR dans l'éducation des adolescents! Ils SONT l'autorité dans une classe! Un enfant doit rentrer dans une classe avec l'attitude d'un invité rentrant chez un hôté, la classe appartenant au professeur! Pour ça, le film est magistral !
Un film composé de tranches de vie dans un collège parisien. On a rarement vu une fiction si réaliste : cela est dû aux acteurs amateurs qui jouent de fait leur quasi propre rôle, mais aussi à la réalisation de Cantet, proche du documentaire. Épatant sur la forme, le film l'est également sur le fond, sans angélisme ni accablement, mettant chacun face à ces responsabilités. Le film soulève beaucoup de questions, et donne peu de réponses ; ce n'est cependant pas au cinéma de les donner, mais aux personnes en charge de l'Education Nationale. Laurent Cantet, a, malgré les polémiques, tout à fait mérité sa Palme d'Or.