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Un visiteur
5,0
Publiée le 12 avril 2013
Chef d’œuvre de Laurent Cantet, Entre les murs brosse un tableau fidèle, ni infernal ni édénique, de ce que peut être une classe de nos jours. Le long-métrage a l’élégance et surtout l’intelligence de poser beaucoup de questions, mais de n’imposer aucune solution.
Ce film a atteint le paroxysme de la médiocrité : mal filmé, scénario inexistant, acteurs /actrices fadassent. En clair, ce film ne méritait pas d’être dans la course aux césars. Mais François BEGAUDEAU aurait tout le mérite d’avoir la récompense du « plus mauvais acteur ».Le plus irritant tient donc dans son rôle de prof principal de français. Sur tous les plans il n’a rien de naturel, son air narquois a tout son sens dans l’irritabilité des élèves. Qui plus est, l’histoire de la machine à café : la question soulevée sur la hausse de 10 ct du prix du café est somme toute grotesque et n’a pas sa place dans le débat sur le projet pédagogique du collège. Autre ineptie le prof fait l’impasse sur la tolérance : il porte un jugement sur le look gothique d’Arthur lors de la séquence sur l’autoportrait et ne prend pas position dans le débat blanc beurre. Au regard de l’engouement de ce film, il ne faudra pas s’étonner qu’une majeure partie de la population française se désintéresse de toute culture, quand on l’incite ardemment à voir un film ou le néant fait office de profondeur. Ne vous attardez donc pas sur ce film, et je vous conseille vivement de regarder « La journée de la jupe », film sur le même sujet : prof en banlieue, extrêmement bien réalisé, avec Isabelle ADJANI dans le rôle principale.
Malheureusement tout ce qu'on y voit, toutes les conneries que l'on y entend, la façon de penser complètement débile sont vraies. On a mal pour ce prof obligé de faire face à ces dégénérés, à ces histoires de "respect" ridicules qui derait être dû et non prié et ces rebellions complètement injustifiées. Mais voilà le réalisme amène à la moyenne un film qui n'a que peu d'intérêt et qui est trés limite techniquement en matière de réalisation. Pauvres profs, vous devez pas vous amuser tous les jours...
Lorsqu'un professeur de français doit faire face à des élèves peu studieux mais assez spontanés, prenant des libertés avec la langue, cela nécessite incontestablement une certaine patience, et un sens de la repartie conciliant humour et pédagogie ! Le film montre par ailleurs un professeur plus volontariste que ses collègues, sans avoir pour autant réponse à tout : il connaît des moments d'embarras, et aussi d'impuissance face à quelques éléments difficiles/perturbateurs...Pas d'angélisme ni de catastrophisme dans ce film finalement assez réaliste, qui rappellera sans doute des souvenirs de collège à certains...
L’atmosphère du collège est très bien représentée. Ce film ressemble a un documentaire tant le jeu des acteurs est parfait malgré le jeune age de certains.
Palme d'or à Cannes, "Entre les murs" arrive à nous captiver tout le long du film, qui pourtant se déroule dans une salle de classe. Un trés bon film, trés réaliste avec une excellente mise en scène.
La connerie cannoise à son paroxysme. Rien ne vaut le coup dans ce film, de la branlette intellectuelle sur les banlieues pour des intellos à deux sous n'y ayant jamais mit les pieds. Une panoplie de clichés et de bien "pensance" infecte ! Tout y est ignoble, un des pires moment de cinéma de ma vie. Le tout mal filmé par un amateur encensé par le jury de Cannes, un festival à la dérive.
Un film très bien, qui relate parfaitement bien la vie des enseignants dans les écoles les plus mal réputées, surtout à Paris et dans sa banlieue. C'est un film très interressant, même s'il est un peu long (2heures). A voir!
Au festival de Cannes de 2008, le président du jury Sean Penn a annoncé qu'il remettrait la Palme d'or à un film qui a conscience du monde dans lequel nous vivons. Alors que les supputations allaient bon train, l'acteur et réalisateur américain surprit quelque peu en récompensant "Entre les murs", réalisé par Laurent Cantet. Soit une simple chronique au cœur d'un collège difficile de la banlieue parisienne. Après "L'esquive", une nuance cinématographique de plus portant sur la situation actuelle de l'éducation nationale. Celle-ci est adaptée du roman du même nom écrit par François Bégaudeau qui joue ici le rôle du professeur de français. La vertu du film réside dans sa fonction pédagogique pourrait-on dire ; ouvrir une fenêtre au gens sur une réalité en usant d'un aspect documentaire. Maintenant, en tant que film de cinéma, on trouverait des choses à redire. La narration présente en effet un ensemble de personnages parfois caricaturaux, aussi bien du côté des professeurs que des élèves, ponctué de situations assez réchauffées. Même si Cantet reste sincère, cela ne l'empêche pas d'appuyer trop souvent à outrance son propos, transformant au final ce dernier en agonie forcée.
Excellent film. Les plans nous donnent vraiment une sensation de proximité avec le prof et les élèves. Un très bon moment. En tant que futur prof et bien entendu sûrement parachuté en ZEP de la région parisienne, ce qui était loin de m'enchanter, j'ai maintenant un autre regard sur ces classes et ces élèves qui sont très touchants bien que très difficiles à gérer il faut bien le dire. Ce n'est pas non plus un véritable documentaire mais ça paraît tellement vrai...Je serais bien rester 4h devant mon écran à regarder ces scènes qui de plus nous rappellent notre scolarité, même si celle-ci ne s'est pas forcément déroulée dans ce genre de quartiers.
Ce film ne fait qu'effleurer le problème de la société, entre des parents qui ne parlent pas français, qui ne savent pas ou plutôt ne veulent pas s'adapter etc...
"Detachment" est beaucoup plus convaincant mais n'atteint pas non plus le sommet du problème, par rapport a ce que j'ai vu et vécu et ce qu'ils montrent, c'est le club med.
Qu'il va m'être difficile d'être distant avec ces images que je trouve magnifiques. Laurent Cantet nous a habitué à des films dans lesquels l'information semblait avoir été poussée au plus haut point (Ressources humaines en est le meilleur exemple). Ici, il ne peut être mieux servi que par François Bégaudeau. Là se pose un problème pour moi qui, comme lui, suis un ancien prof (de S.V.T.) ayant pratiqué le collège dans des zones variées, le 9-3 entre autres et le lycée. Comme lui je suis comédien et auteur. Je vais donc, devant les scrupules qui m'animent, cerner mes commentaires. Le plus fascinant est la réussite des élèves devant la tâche de leur rôle. Vraiment, je me suis cru retourné en classe, devant des visages et des situations familières. Je dirai juste à ce sujet que les enfants ne vous épargnent pas et qu'ils sont le meilleur retour de votre travail. François Bégaudeau nous le montre bien dans son rôle de prof dans le genre 'rentre-dedans'. Il n'est pas épargné car il n'épargne rien ni personne. Esmeralda et Khoumba sont criantes d'authenticité dans ce rôle. Elles renvoient la balle comme seuls savent le faire les ados de ces milieux. Les profs sont moins naturels même s'ils me semblent proches des situations de leur quotidien. J'en retiendrais deux. La première est celle du conseil de discipline. Même si celui-ci semble inévitable, l'enseignant qui y est conduit ne peut que culpabiliser tant c'est une situation difficile à supporter. J'ai eu la chance d'y échapper directement. Je crois que c'est, comme le dit si bien le film, toujours un constat d'échec. La seconde est un conseil que j'adresserais à mes jeunes collègues. Dans la salle des professeurs, une jeune enseignante sort une bouteille de champagne pour annoncer qu'elle est enceinte. Bon point, bravo ! Les profs sont aussi des amis et pas seulement des collègues de travail. Qui plus est, et c'est tout à son honneur, elle dit 'je lève mon verre pour que Wei (jeune garçon d'origine asiatique menacé d'expulsion) puisse rester parmi nous'. Re bravo ! Mais là où elle dérape sérieusement c'est quand elle ajoute. Je souhaite que mon enfant soit aussi intelligent que Wei. Et on peut alors voir que les profs n'échappent pas aux poncifs véhiculés par notre société sur l'intelligence. Outre le classique petit asiatique s'adaptant mieux que ses camarades d'autres origines, on surprend le prof dans un rôle qui ne lui est pas dévolu : mesurer l'intelligence des ses élèves. C'est un abus de pouvoir et surtout c'est un contresens. Pour quantifier une donnée il faut d'abord la cerner, en connaître la signification et personne ne peut en donner une de ce terme. Ne voit-on pas là surgir une erreur récurrente de l'école ? En tout cas on en reste persuadé, les profs sont des gens comme les autres...