Encore une réussite pour Kim Ki-Duk! Surtout n'abordez pas «Locataires» comme son chef-d'oeuvre, il s'agit plutôt, tout simplement, de l'un des meilleurs films de son auteur et c'est déjà beaucoup! On retrouve tout ce qui fait le charme de son cinéma, et toujours ces défauts qui en rebutent tant, pourtant ici infimes. C'est peut-être son long métrage le plus proche de l'art de Tsai Ming-Liang : on retrouve ce goût pour les personnages mutiques, pour l'humour absurde et décalé, pour la lenteur du rythme et un aspect contemplatif... Mais la comparaison s'arrête là, car si les films de Tsai Ming-Liang sont caractérisés par une épure stylistique et une absence de scénario quasi-totales, ceux de Kim Ki-Duk sont au contraire gorgés de références, de symboles, d'idées de mise en scène, mais toujours avec une relative retenue. Leur finalité les rend moins riches et surtout moins libres en apparence que ceux de Tsai Ming-Liang, mais leur impact est nettement plus fort et leur pertinence tout autant avérée (sinon plus). Difficile donc de nier le talent du cinéaste coréen sans faire preuve de mauvaise foi... La poésie de ses films est extraordinaire et une fois encore il navigue avec une aisance déconcertante entre rêves et réalité, mais qui plus est jamais gratuitement, puisque ne serait-ce que par la relative complexité de ses personnages (et leur mystère) il évoque nombre de choses, stimulant tout autant l'intellect que le ressenti et l'émotion. Il est question d'amour, d'attention, de marginalité, de la société coréenne, d'art,... et la liste est longue! Par petite touches et avec une grâce incomparable (quelle légèreté!) il nous emmène très loin, il convient juste de s'accrocher au tout début, «Locataires» démarrant timidement (bien que tout à fait honorablement) pour s'achever avec douceur et poésie. De l'affiche aux quelques mots placés à la fin, un long métrage inspiré et d'une beauté envoûtante, à voir sans hésiter! [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Une histoire d'amour hors norme, belle comme le silence qui existe entre ces deux êtres qui prennent soin l'un de l'autre et n'ont pas besoin de mots pour se comprendre. La belle chanson de Natacha Atlas (chanteuse anglo-égyptienne) qui les suit comme un trait d'union apporte une étonnante note d'exotisme qui ajoute à la magie de leur rencontre. Etonnant, bouleversant ! un vrai bonheur !
Qui a dit qu'un film sans paroles était chiant? Ce film démontre le contraire : avec si peu de dialogues (le héros ne dit pas un seul mot pendant 2 heures) c'est un chef d'œuvre. Là, ça dépasse les 4 étoiles. Une histoire d'amour décrite avec maestria, profondeur, vérité et sobriété. A VOIR IMPERATIVEMENT Kim Ki-DUK .....est décidément un génie.
Un film tellement subtil, à la fois surréaliste et envoûtant, qui saupoudre le cœur de délices et d’émotions. Une histoire originale et sans paroles entre ceux qui auraient le plus à dire. Un des plus beaux films qui me laisse sans voix.
Peut-on adorer un film ou le héros ne parle jamais et ou l'autre protagoniste en fait de même en ne prononçant qu'un cri et trois mots en tout et pour tout ? La réponse est oui !!! Je pardonne aisement les petites incohérences du scénario car cette love story atypique est une des plus belles qu'il m'est été donné de voir ! Mais au fait ! Etait-ce vraiment une histoire d'amour ? Etait-ce bien réel tout çà, n'ai-je pas rêvé et imaginé toute cette intrigue ? Allez voir le film et vous comprendrez pourquoi je me pose toutes ces questions...
Fascinant. Une interprétation sans faille. Une ambiance à la David Lynch. Une B.O magique. Et des questions plein la tête pour meubler une soirée passionnée entre amis. Est-ce une histoire de fantomes ? le récit d'un fantasme tiré de l'esprit femme battue et amoureuse ? A chacun de tirer ses conclusions de ce grand moment de cinéma coréen. Le meilleur film de Kim Ki-Duk.
Tout en sensibilité et en retenue, le film déroule une histoire simple sans mots (les 2 personnages principaux ne parlent jamais) car les gestes suffisent. La première partie est merveilleuse : les personnages flottent littéralement. La seconde moitié est hélas moins limpide, plus irréelle et subjective. Mais le film est touchant car on rêve tous de vivre une telle histoire d'amour.
Un film vraiment original. Le scénario est extrêmement inventif et bien construit, ce qui permet de passer aisément outre la quasi-absence de dialogues. La façon dont les deux personnages principaux communiquent sans jamais émettre le moindre son est totalement admirable : le jeu des regards, les attouchements, leurs petits "rituels" ou, tout simplement, leur façon d'occuper l'espace en formant un couple... Les deux acteurs principaux sont d'ailleurs à féliciter car c'est vraiment un exercice "casse-gueule". De plus, le film est visuellement très beau, Kim Ki-Duk ayant vraiment une sorte de "culte du beau plan", sans jamais tomber dans le piège de l'esthétisme froid. Quant à la musique, elle est vraiment très belle, notamment la chanson récurrente de Natacha Atlas dans un "rapprochement" réjouissant entre deux ortients. On notera néanmoins un petit manque de rythme dans le troisième quart du film, sans que cela prête cependant vraiment à conséquences.
Film original, certes, mais réservé à un public averti. Film poétique, donc beau visuellement et intellectuellement, mais, en global, plutôt chiant. A éviter après une dure journée, sous peine de s'endormir. A regarder les jours de spleen. J'ai toujours du mal à comprendre une note critique moyenne aussi élevée pour un film aussi particulier, donc fortement clivant. Je comprends que les fans ventent leur pépite psycho-intellectuelo-cinématroaphique, mais où sont les gens "normaux" qui doivent un peu s'emmerder devant un film comme ça ? Soit, à la différence de moi, ils sentent le coup venir et ne se risquent pas à le regarder, soit ils ont détestés et ne veulent pas perdre du temps à le critiquer, soit ils n'aiment pas et n'ont pas la franchise de le dire car il est bon ton d'aimer des films avant-gardiste comme celui-ci. Bref, film intéressant pour sa culture cinématographique, mais pas plus.
Un film comme je les aime, qui nous emporte dans une histoire déroutante, poétique, pleine de douceur malgré la violence qu'elle contient par moments, pas vraiment réaliste, mais qui pourtant aide à comprendre beaucoup de choses justes et profondes sur les rapports humains. Une sorte de conte moderne. Une belle découverte. Un film que je recommande qui m'a étonnée, émue et captivée.
En général, les films asiatiques ne sont pas ma tasse de thé. Lorsque j'ai vu les critiques de Locataires, je me suis dit qu'il valait peut-être le coup de jeter un coup d'il. Cependant, tout le monde avait apprécié Old Boy, et j'avais trouvé le résultat un peu juste. Malgré tout, je me suis lancé dans l'aventure Locataires et le résultat est tout à fait convenable. S'il n'est pas évident de se mettre dans le film, il est facile de l'apprécier. L'originalité de Kim Ki-Duk, qui a réalisé Printemps, été, Automne, Hiver... et Printemps, paye. En effet, le fait que les protagonistes n'échangent aucune parole pendant les 90 minutes que dure le film est tout de même un exploit que l'on ne peut pas négliger. De plus, il s'appuie sur des images parfaitement maîtrisée - la fin est tout à fait remarquable. Cependant, on peut reprocher quelques longueurs et la qualité du scénario dans la seconde partie qui fait malheureusement chuter le film. Malgré tout, Locataires reste un film original et intéressant.
Très jolie petit bijou, lent et maniéré, je pensais que j'allais le destesté, mais j'ai beaucoup aimé. Le cinéma asiatique est très différent dans sa manière d'être contemplatif, d'où certains moments très lents, nous sommes une génération "MTV" si j'ose le dire et si le film reste lent et trop statique on se prends à la qualifié de vide, de film pour intellos ou de navet sans intérêt. J'aime ce genre de navet sans interêts qui me ravit plus qu'un coffret entier de films de maîtres Hollywoodiens.
Un jeune homme s’introduit et vit pendant un temps dans des maisons dont les propriétaires sont en vacances et tombe sur une propriétaire qui est maltraitée par son mari et il va vivre un temps avec elle. Film quasi muet, onirique et d’une telle intensité. La fin nous montre que si on se sent aimé et respecté par quelqu'un, on peut mieux supporté une situation non désirée, même si ce sentiment est imaginaire.