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zelefan
17 abonnés
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5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Originalement inspiré, Kim Ki-duk transcende à la fois stricto et lato sensu son cinéma et sa vision de l'amour dans cette envoûtante poésie d'une heure trente. Au-delà des idées scénaristiques, d'un certain esthétisme et de cadrages réussis, le cinéaste dépasse les lois de la caméra et de la cinématographie même pour que l'oeuvre et les héros deviennent vie, deviennent l'oeil au travers duquel nous voyons, et au final, nous nous élevons.
La maturité va bien à Kim Ki-Duk. Même si on appréciait déjà ses premiers films totalement déjantés et hystériques, il faut dire que la zen attitude lui convient aussi parfaitement. On sent le cinéaste apaisé depuis le formidable "printemps, été, automne, hiver...et printemps". Ici, ses personnages et son film sont carrément en apesanteur, plus légers qu'une plume. A partir d'une histoire très simple, mais déjà assez barrée, le cinéaste s'est lancé un défi difficile à relever : celui de confronter deux personnages qui ne se parlent jamais (sauf dans la très belle scène finale du film). Tout passe donc par les regards, les poses des corps et une sensualité étouffante. Le tout est soutenu par des images magnifiques et une musique sensuelle en diable. Pourtant, le film n'est en rien poseur et le cinéaste ne s'est pas départi de son humour, présent à chaque instant d'un métrage qui étonne sans cesse jusqu'au final totalement original et franchement décalé. Un état de grâce qui prouve que le cinéaste (pourtant très prolifique) a encore plus d'un tour dans son sac pour nous étonner.
Ce film plaira au fan de Kim Ki-Duk, les autres acquiesceront. Un rythme lent, un style plus qu'un genre dramatique. Surtout ne pas classer ce film dans la rubrique comédie dramatique. On rentre ici dans la catégorie mélodrame. Une belle histoire mais cela ne suffit pas, la faute à des acteurs secondaires moyens et une réalisation que seul les fans apprécieront.
4 561 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 26 février 2021
L'expérience elle-même peut être décrite comme une promenade dans un musée d'art moderne où les objets exposés n'ont aucune explication si vous n'avez pas un intérêt très particulier pour l'art moderne. Donc pour moi Locataires était complètement ennuyeux et très insatisfaisant. Donc même si cela m'a ennuyé il y avait sûrement quelque chose d'autre que je n'arrivais pas à comprendre. Il est certain que ce film était différent utilisant beaucoup de symbolisme et de métaphores. Mon point de vue est que différent ne veut pas dire bon et qu'un style de réalisation intéressant n'égale pas un film intéressant...
Entre rêve et réalité, romance passionnée entre deux êtres mutiques. Kim Ki-duk alterne les genres cinématographiques pour donner à son récit une profondeur surréaliste surlignée par le carton final : "Il est impossible de savoir si la vie que nous vivons est rêve ou réalité". Film métaphorique et poétique longeant la frontière entre le monde réel et celui du songe.
Le film s’effiloche petit à petit et s'achève sur une citation bateau parce que le réalisateur ne savait pas comment finir. On retient quelques trouvailles intéressantes mais les personnages n'évoluent pas. Ce sont des nihilistes. C'est souvent mal joué (voire pas joué). Parfois le réalisme défaille et le script comporte quelques trous. La partie finale ninja/fantôme vire à la pantalonnade et achève un ensemble mauvais.
Le prix de "Locataires", le fait qu'il ne semble guère s'user quand on le revoit plusieurs fois, tient sans doute à cette superbe légéreté que semblent rechercher les deux personnages principaux, et ce jusqu'à la disparition. Face à une société brutale et tirée vers le bas par un matérialisme barbare, les locataires muets font le pari de la résistance par l'indifférence : les objets ne les intéressent que pour être réparés ou nettoyés, comme les corps d'ailleurs. Alors que formellement, KIM Ki-Duk effectue un travail remarquable, échappant au maniérisme publicitaire grâce à une sécheresse qui évite la séduction de la belle image, c'est encore dans les brusques trous de réalité - la violence, le sexe, la mort - qui abiment la surface lisse de l'utopie, que se manifeste le mieux l'impossibilité magnifique du pari de l'invisibilité au monde.
Quand le social se mélange au poétique et à l'absurde, on se croirait au Japon, mais c'est de la Corée qu'il s'agit. Avec des mélanges de paysages urbains très intéressants pour un parisien. L'histoire est originale, passe par de grandes phases invraisemblables, mais toujours avec une réflexion et des idées derrière la tête qui cloueraient le bec à pas mal de soi-disant auteurs. Dommage que la scène de la voiture et de la balle de golf fasse tâche dans ce panorama idyllique, violence gratuite ? Flemme ? Besoin de plaire à un producteur étrange ou de balancer un trop fort penchant pour des antisociaux ? On ne saura pas, mais on est un peu mal à l'aise de cette intrusion de violence aveugle dans un océan de violence au deuxième degré. La fin est très drôle, et fine. Les acteurs sont attachants, un peu à la "Old boy", contrairement aux autres films coréens de ces 3 dernières années, excepté "Samaria". Une petite perle qui laisse deviner un grand futur au cinéma coréen, décidément plein de promesses par rapport aux autres pays.
Franchement ce film m'a beaucoup surprise, même si je pense que certaines choses m'ont un peu échappées.. Mais je dis chapeau au réalisateur que je ne connaissais pas, car réussir à faire un film aussi prenant, aussi percutant en ne faisant jamais parler les deux personnages principaux, c'était pas gagné.. et pourtant ! Totalement conquise par ce film, son originalité, très attachant, bien réalisé, de bons et beaux acteurs aussi. J'ai beaucoup aimé la fin, avec une touche philosophique, vraiment parfaite.
J'ai découvert KIM KI DUK durant l'intégrale qui lui a été consacré au FESTIVAL ASIATIQUE DE DEAUVILLE. J'ai aimé certains de ces films mais LOCATAIRES que je viens voir en DVD est un foutage de gueule caractérisé. J'adore le cinéma asiatique (particulièrement HOU HSIAO HSIEN) mais là KIM KI DUK nous prend pour des cons. Venise aussi s'est fait berner par ce film vide, lent (les films asiatiques son souvent incompris par les spectateurs occidentaux), et inintéréssant. Le véritable connaisseur ne se laissera pas attendrir par une mievrerie pareille. Passer votre chemin, rien à dire de plus.
Un chef d'oeuvre dans son genre dont ferait mieux de s'inspirer certains de ces réals français n'aérant pas trop et aimant l'argent; mais toutefois n'évitant pas les passages eau de rose assez ridicules: Il s'agit là visiblement d'1 " Et la tendresse, bordel! " revu & corrigé.
"Locataires" est une honorable production coréenne. Mêlant des personnages à la fois ordinaires et touchants, on assiste à un film, sans prétention, dans lequel la sensibilité et l'émotion sont à leur paroxysme. Cette histoire d'amour entre ces deux êtres solitaires est inattendue et vivifiante. Le silence et l'ambiance mélancolique font indéniablement le charme de ce long-métrage. Bien que l'intrigue soit bouleversante et plaisante à suivre, il faut tout de même admettre qu'il y a un manque évident de percussion qui joue souvent en sa défaveur. En effet, on dénombre plusieurs longueurs lassantes. Ceci dit, force est de constater que les acteurs nous livrent une prestation d'ensemble solide et convaincante. Au final, on passe un agréable moment de cinéma.
Le cinéma asiatique est de plus en plus reconnu dans le monde entier grâce à son originalité et son style qui sort de lordinaire. « Locataires » en fait parti. Lhistoire est celle dun jeune homme qui rentre dans des appartements que les gens noccupent pas périodiquement souvent parce quils sont partis en voyage, mais ce nest pour autant que cest un voleur. Il utilise ces logements vides pour passer la nuit, se faire à manger, il se sert de quelque chose de momentanément inutilisé. Ce nest pas un crime car il nabîme rien, il va même jusqu'à réparer plein dobjets comme une balance par ex. Après sa rencontre avec la femme battue, on se rend compte que le film commence à être onirique. Ce couple est ambigu, difficile à cerner, ils ne se parlent pas mais saiment silencieusement. On ne sait pas si ce qui se passe fait parti du rêve ou de la réalité. Le garçon nest peut être quun rêve que la fille sinvente, il incarne son sauveur, celui quelle aime. De cette façon, Kim Ki-duk montre que sans le rêve la vie ne serait pas vivable, pour supporter ses souffrances il faut pouvoir espérer, rêver. Ici la jeune femme rêve quelle ne se fera plus battre par son mari, elle rêve de vivre avec quelquun qui laime et quelle aime. Ce garçon est lange qui la rend heureuse, joyeuse. Cest aussi un fantôme, il réussit à être invisible, on sent sa présence mais on ne le voit pas.Par ses actions, les locataires ne savent jamais si ils ont rêvés ou si quelquun est vraiment chez eux. La plus belle scène du film est celle se déroulant dans la cellule de prison où le garçon arrivera à chaque fois à ne pas être vu par le garde qui deviendra fou. Ce garçon incarne le bien, ses gestes peuvent être angéliques dans le rêve (coup sur le gardien avec un club de golf invisible) ou alors catastrophiques dans la réalité (meurtre du passager dune voiture avec une balle de golf).Kim Ki-duk réussit à montrer que lhomme vivant dans le rêve et la réalité peut confondre les 2.C'est de l'art
Comment dire... Bien... Jae Hee un ange passe... l'ombre de Cocteau sur des chants de Natacha Atlas. "Un homme, comme un fantôme, apparaît et ouvre la porte pour m'emmener avec lui." Kim Ki-duk avec raison.